L’arc-en-ciel gris et son manteau de couleurs

Va, chasse la grisaille de l’autrice Éliane LANOVAZ, 144 pages officielles, paru aux Éditions du Petit Hôtel en 2018.

Voilà ce que sa plume nous raconte : Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver coincés dans une cellule mentale qui vous tient en dehors de la vie ? C’est ce que Isabelle, Lys, Frédérique vivent au quotidien. Peut-être que votre voisin ou vous-même vivez enfermés dans des cycles infernaux d’angoisse. C’est ce que l’autrice cherche à nous faire vivre en y plaçant avec émotion les doutes, les peurs et les espoirs de ces personnages haut en couleur.

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Après avoir trifouillé ma tablette, réglé le mode nocturne et téléchargé le roman d’Éliane LANOVAZ, me voici face à la pétillante couverture au titre qui m’inspire : intrigue, étonnement et curiosité. Un titre qui m’est étrangement familier car « cette grisaille », je tente parfois de la chasser de mon quotidien, pas vous ? Est-ce que la promesse de chasser cette grisaille s’y trouve ?
Est-ce que ce sont des hommes qui forment une farandole colorée que je vois en dessous du titre ? Ou alors est-ce seulement ma phase délire qui s’est enclenchée ? En tout cas, j’aime beaucoup ces couleurs vives. Je débute ma lecture avec déjà une revendication assez corsée à satisfaire et je pénètre dans un monde peut-être plus coloré qu’il n’y parait.

« Il ne me remplit pas de couleurs, il atténue les angoisses, il efface un peu de gris. Il aquarelle la douleur. Un jour j’ai oublié de le prendre. Vagues de douleurs, j’étais par terre, recroquevillée, une petite crevette pitoyable tombée d’une table de restaurant. Chaque bruit me donnait envie d’enlever une poignée de mes cheveux. Je luttais contre moi pour ne pas arracher toute ma peau tous mes cheveux je luttais contre mon besoin de me débarrasser de ce corps ».

Au fil de ma lecture, j’ai l’impression d’accéder à une intimité brouillée par les médocs, l’angoisse, la peur. C’est assez étrange comme sensation. A la fois cela m’intrigue, m’intimide et de l’autre ça m’énerve. Ça m’énerve car je suis incapable d’avancer, de penser normalement comme le subit Isabelle. J’aime cette capacité qu’à l’autrice de nous faire nous plonger dans cette abyme d’émotions floues dans laquelle on patauge sans cesse pour tenter de sauver ce qu’il reste de nos pensées.
J’aime la dé-complexité des êtres mis en scène. C’est-à-dire, sans prise de tête. Des êtres naturels, qui ne se demandent pas si ils vont choquer ou être appréciés.

En poursuivant ma lecture, je devine pourquoi certaines phrases se veulent saccadées, lentes ou coupées. Tout devient logique dans ces vies épuisantes. Car oui, j’ai du me faire au style d’écriture que l’autrice a utilisé lors de la rédaction de son roman. Pas facile au début, mais captivante en fin de compte et remarquable. Chaque mot trouve son sens. La singularité des personnages m’ont permis de m’attacher à eux et, d’apprécier leur force de vivre malgré tout ; d’avoir envie qu’ils s’en sortent, qu’ils trouvent une issue de secours. Drame ou Happy-End ? Lisez ce roman pour en découvrir la fin…

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Un Sanglot-True aux douces et acidulées saveur du célèbre chocolatier Jean-Philippe DARCIS : citron yuzu et chocolat banane.

Une formidable aventure piquante et douce, à vivre en buvant un café (les sujets sérieux s’accompagnent d’un café) relevé de deux macarons et d’un carré de chocolat aux écorces d’orange. J’ai aimé ce premier roman et, j’espère qu’il sera le premier d’une longue lignée.

 

L’avez-vous lu ? Si oui, quand avez-vous pensé ? Toutes les informations pour vous procurer son roman se trouve juste .

Avec quel remède avez-vous chassé la grisaille ?

 

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5 réflexions sur “L’arc-en-ciel gris et son manteau de couleurs

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