Peut-on lever le voile sur la vraie nature des sentiments ?

L’étrangeté d’une personne n’est-elle pas ce qui nous attire le plus ? Sommes-nous davantage attirés par le mystère ou par l’humain ? Quoi qu’il advienne, quand le cœur se met à raisonner, il nous entraîne dans un labyrinthe de pensées, toutes plus énigmatiques que les autres. Suivons ensemble le périple de Marek, un homme aimant et dévoué, animé par une seule question : l’amour peut-il être sincère ?

livre et gateau sur une serviette blanche
Quelque part, quelque chose d’inavouable

Le véritable amour

Est-il normal d’avoir des doutes sur la sincérité de l’amour que porte une femme envers un homme ? Certainement. C’est cette profonde incertitude qui poussera Marek, un des amis du regretté Axel mort tragiquement dans un accident, à retrouver coûte que coûte la délicieuse Alexandra. Ultime amour d’Axel qui sera mort sans connaître la nature de ses sentiments envers lui.

Position plus qu’inconfortable pour Marek, dont le désir de vérité semble aller au-delà de ses propres besoin. Après tout, chacun fait son deuil à sa façon. Et convaincu que le sien ne peut se faire sans cette réponse absolue, le voilà très vite embarqué dans l’enquête de sa vie. Retrouver Alexandra, qu’importe qu’il lui faille traverser la mer égée ou se rendre à Bali…

A.R. – A. M. Étrange effet miroir. Décrire plutôt qu’expliquer. Sentiment à n’exploiter que dans de très vagues allégories.

Apparemment le seul indice que Marek pourra utiliser pendant son voyage au bout du monde

Le lecteur, témoin dans cette enquête hors du commun, découvre page après page, un frère plus qu’un ami. Il reprendra sa quête du savoir là où Axel n’a pas pu aller. En enquêteur sensible, nous sentons toute la passion que son corps contient dans l’ultime hommage qu’il souhaite rendre à son ami. Voilà une véritable preuve d’amour plus que d’amitié qui se dessine.

Une passion dévorante

Les chapitres courts tiennent en haleine le lecteur. Tous les personnages que croisera Marek sont attachants et apportent chacun leur pierre à l’édifice. J’aime la force de volonté de Marek, qui sans arrières pensées, ira au-delà de ses peurs armé de son seul courage. Il entreprend le voyage de sa vie.

Prit dans le piège à son tour, Marek, aidé de loin par Orhan, va traverser une part du monde pour aller à la rencontre de la détentrice de la nature des sentiments qu’elle portait envers Axel. Emportant dans son périple la fougue d’Axel et le don journaliste d’Alexandra, Marek tentera par tous les moyens de réunir ces deux cœurs que la vie a séparé trop tôt. Marek semble être le lien entre ces deux êtres. La symbolique des fleurs est une idée vraiment intéressante et très bien exploitée dans ce roman. De plus, elle renforce cette passion quasi immortelle.

De plus, la fuite semble prendre toute son importance dans le fait de ne pas savoir comment affronter ses peurs, ses déceptions et son chagrin.

Je te suivrai au bout du monde

Sans être traquée, Alexandra, femme très mystérieuse se fait désirer. Pourtant, nulle envie de se cacher auprès de ceux qui honorent la mémoire de son amour passé. Un amour qui aura eu raison de sa confiance en elle, l’obligeant à s’exiler par la force.

C’est donc une femme ébranlée qui se tient devant nous. Prête à défaillir, elle-même n’a pu faire son deuil. Dans de pénibles efforts, elle se confiera à nous, à sa façon… La vérité n’est parfois pas si facile à déballer.

Dans ce roman, d’une sincérité et d’une douceur assourdissantes, nous traversons également toutes les étapes du deuil, où l’amitié et même la fraternité tiennent les premières places. La plume voyageuse de Virginie, nous permet de nous rappeler l’essence même de l’amitié. Ce roman court est très poétique nous offre la possibilité de répondre à notre interrogation de départ : oui, il est possible de lever le voile sur la vraie nature des sentiments. Seulement, pas d’une façon que nous aurions pu imaginer.

Le mot de l’auteure

J’ai pris les meilleurs de mes voyages du début des années 2010, j’y ai mis tous ceux que j’ai rencontrés et qui ont laissé un impact indélébile dans mon âme et j’y promène Marek, l’alter égo d’un ami qui m’est très cher.

couverture livre l'exilée de virginie vanos
130 pages – 2016 – Broché : 13€49 et numérique : 4.99€
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Merci Virginie pour ton amitié, ton témoignage, ta force, ton humour.

Si vous avez aimez ce roman, découvrez mes chroniques d’Anna plurielle, Battue et Negombo.
Découvrez également l’interview de l’autrice !

Une part isolée de soi

Virginie Vanos nous propose un témoignage. Le sien. Piquant, douloureux et épineux, elle hôte ses œillères pour nous livrer, sans honte, 20 mois de sa vie. 20 mois d’enfer, de doutes, de maltraitances. Mais ce qui fait la force de ce roman n’est nul doute sa détermination à s’en sortir. Découvrez en quoi l’amour donne des ailes.

livre blanc avec un pot de confiture dessus
Et si on décapsulait et déversait toute cette acidité sur le monde ?

Un univers tortueux où règne la douleur

Écrit à la première personne du singulier, Virginie Vanos nous plonge dans l’intimité de sa vie. Durant quelques mois, nous suivons son évolution au pays des cauchemars. Maltraitée, humiliée, en danger, elle est piégée en Enfer, sous la coupe du diable. Diable qui ne l’épargnera sous aucun prétexte.

Ne rêvant que de romance déchue, elle lutte à la fois contre son tyran mais surtout contre sa peur d’abandon. Elle supporte pourtant mal le voile qui lui barre la vue mais qui masque si bien ses peurs. Pour oublier, les planches du théâtre qu’elle foule, quand elle le peut, lui procure cette sensation oubliée qu’est la liberté. Liberté tant convoitée qui lui semble inaccessible.

Le hurlement d’un cœur en mal d’amour

Elle ne peut se résoudre pourtant à abandonner son besoin d’être admirée et libre. C’est avec ce credo en tête qu’elle résistera. Faiblement au début, et très bruyamment par la suite. Elle puisera dans ses propres réserves, la force de se tirer de sa prison. Nous y déchiffrons, une véritable détermination à s’en sortir. Cette situation l’écœure et est bouleversante pour celui qui en est témoin à travers ces pages de douleur.

Le besoin d’être admirée, regardée comme une femme forte est très visible à travers la plume délicate quoique piquante et satirique de l’autrice. Jamais au fond, elle ne baissera les yeux. Doucement, elle se réveillera. La caméra, l’œil d’un public neutre, voilà ce qui peut nourrir un corps à l’abandon.

Manipulations, tensions, horreur rythment un corps décharné par la douleur

Le cœur bat-il toujours au sein de cette cage thoracique ? Il n’est une autre hypothèse que la jalousie poussant un être à en haïr un autre, à le détruire à petit feu. Plusieurs fois, je me suis demandé comment l’autrice avait pu survivre avec toutes ces épines plantées dans le corps.

En écho à un quotidien d’horreur, l’humour noir rend ce témoignage encore plus poignant. Quoi de mieux que l’humour pour s’échapper et pointer du doigt l’ennemi ?

Ce qui m’a marquée fut également le silence qui ressort de ce livre. Ne pas alertée ses proches du calvaire que l’on vit, ne pas trop se rebeller contre un proffesseur de théâtre tyrannique, ne pas oser fuir son bourreau… Vivre dans un stress permanent aurait pu avoir raison de l’autrice. Pourtant, elle put compter sur un proche pour préparer sa sortie. Une sortie patiente, longue, lisse.

Une leçon de vie pacifique

Ce que j’admire dans ce témoignage est sans nul doute la capacité de sang froid qui traverse Virginie. Malgré l’injustice dont elle est victime, la patience, lui permettra de s’extraire de sa cage, comme l’on extrait un organe malade.

Il s’agit également de maladie dans ce roman. Cœurs malades, esprits torturés, drogués, maltraités. Comme une paralysie dont on a tant de mal à se défaire. Un lâcher-prise, une prise de conscience, difficiles à saisir. Cependant, ni rien ni personne n’aura pu capturer la force de Virginie. Et ce n’est qu’en prenant soin de son propre corps, qu’elle sait qu’elle pourra continuer d’avancer. Un magnifique témoignage dont cette détermination à s’en sortir reste plus forte que la haine. L’amour en quelque sorte.

Le mot de l’auteure

20 mois de ma propre vie. Bien que je pense m’en être honorablement sortie, contrairement à mon bourreau, je sais que j’ai développé depuis certains défauts tels que la hargne verbale, la haine des toxicomanes et le mépris face à ce que je juge stupidement faible. Je n’en suis pas fière mais… Tout plutôt que d’être à nouveau une douce et gentille victime…

couverture blanche d'un livre
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SP – 2013- Amazon
232 pages
Drame
Broché : 22.50€

Merci Virginie pour ton amitié, ton témoignage, ta force, ton humour.

Si vous avez aimez ce roman, découvrez mes chroniques d’Anna plurielle et Negombo.
Découvrez également l’interview de l’autrice !

Les multiples visages ésotériques d’Anna

logo-dAnna Plurielle, de l’autrice Virginie VANOS, 164 pages officielles, publié aux Éditions – Édilivre – en 2018.

 

Résumé : Qui n’a jamais rêvé de vivre plusieurs vies ? De jongler d’un métier à un autre, d’accomplir ses rêves et de laisser une trace ? Et bien, c’est le privilège qui sera octroyé à Elsie ou devrais-je dire Anna. Armée de ses yeux bleu marine, Anna aura six chances pour changer son destin et accomplir trois missions : voyager à travers le monde et le comprendre, vivre un véritable amour et avoir une pensée philosophique faisant avancer l’ensemble de l’humanité et la diffuser. Bonus : Anna sera accompagnée dans sa quête par des anges gardiens quelque peu… délurés.

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En premier lieu, merci à l’autrice pour sa disponibilité et l’envoi de son livre dédicacé. J’ai chroniqué d’autres livres , mais celui-ci est mon premier service presse.

Premières pages, premières révélations. l’autrice nous met dans le bain en nous expliquant brièvement les raisons qui l’on poussée à écrire ce livre quelque peu ésotérique et fantastique à la fois.  J’apprécie cette entrée en matière, j’ouvre les portes de son dessein. Une seule question à vous poser : croyez-vous en la réincarnation ?

Puis, me voilà plongée avec Anna, dans l’abîme de l’au-delà. Les anges gardiens, plus loufoques les uns que les autres, font peu à peu leurs apparitions et ce, toujours de manière assez rocambolesque, j’adore ! Des dialogues comiques à souhait viennent en renfort au fil de ma lecture. Un suivi entre le monde du visible et celui de l’invisible me fait face. Des temps accélérés et d’autres ralentis, les pages s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. Anna est véritablement propulsée de réincarnation en réincarnation comme j’ai été prise d’une pulsion d’achat gourmande au petit traiteur du coin. Je n’avais pas le temps de me poser à l’intérieur, je devais courir après Anna pour suivre ses périples. Ça sera donc à emporter, de quoi me ravitailler avant la prochaine étape de ce rallye-vie. Des plats chauds et emballés avec soin par mon ange gardien gourmand.   

Virginie VANOS - Anna Plurielle.jpg

Un Fanatik surprise prêt à être emporté, après avoir été emballé avec soin par mon ange gardien du Petit Traiteur à Seraing.

En chemin, mon livre dans une main et mes provisions dans l’autre, je me demande si Anna réussira à accomplir ses missions mais surtout, si ces réincarnations lui permettront d’en apprendre davantage sur elle, ses valeurs, sa façon de comprendre le monde. Plus j’avance dans ma lecture et plus j’associe les anges gardiens à des formes de consciences. Vous savez, ces petites voix qui prennent source d’on ne sait où mais qui nous poussent à faire ou ne pas faire tel et tel choix. Je trouve, que ce parallèle est bien pensé et mis en scène par l’autrice. Prendre soin de soi, être tolérant, suivre son instinct, rester soi-même sans jouer de rôle… sont autant de conseils subtiles que l’autrice nous glisse, à nous lecteur, pour nous aider à franchir les étapes de notre unique vie (ou pas ?). En effet, de profondes réflexions sont cachées ça et là dans ce roman où l’humour règne en maître. Je me suis moi-même prêter à l’exercice et, ce que j’en retire c’est que :

Je tends même à croire à la réincarnation. Eh bien si c’est vrai, je ne souhaite que deux choses pour ma prochaine vie : collectionner les ours en peluche… et te retrouver.

J’apprécie ce type de roman fantastique où tout s’enchaîne rapidement grâce à une lecture fluide et dynamique. Sans regrets, sans remords, j’en ressors grandie.

Anna va t-elle arriver à accomplir ses trois missions ?
Et vous, l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

 

 

Pour savoir ce que j’ai commandé à emporter, je vous donne rendez-vous dans ma carte gourmande. Un indice ? Entrée – Plat..

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