ça sent le sapin…

Par ces temps givrés, rien de mieux qu’un polar humoristique de saison, de l’autrice Catherine Secq tout droit sorti de mon frigo. Du suspens, un contexte luxueux et une sombre enquête givrée vous attendent dans ce 3e volet des aventures de la commissaire Bombardier. La relève des fans d’Agatha Christie est assurée. Et ça, on adore.

Le macchabée givré - catherine secq

Et si l’acidité du citron, révélait votre faculté holmésologique ?

Blanc, noir ou gris : faut-il vraiment choisir ?

Ce policier démontre que rien n’est tout blanc ou tout noir mais qu’au contraire, chaque parcours est unique et impacte nos choix.

La jalousie, la vengeance, le harcèlement, l’amour ou encore l’espoir, sont autant de thématiques soulevées dans ce roman policier. Thématiques qui, dans la vie réelle, occupent nos esprits.

Ici, le mobile s’avère être une aiguille dans une botte de foin. J’ai apprécié le scénario qui se déroule au fur et à mesure de notre lecture. Nous remontons le temps, lentement mais sûrement. Chaque détails est pensé de façon à aiguiser notre curiosité. Chaque personnage est prit dans un engrenage qui nous livre ses secrets avec parcimonie. La liste des suspects est grande, les déplacements nombreux.

Ce roman évoque aussi la surconsommation que font les citoyens à l’approche des fêtes. Dans le but d’épater la galerie, beaucoup mises sur des décors de plus en plus cher, fabriqués de plus en plus loin, rivalisant ainsi avec les coûts des producteurs locaux. Au détriment de ces derniers, les heures de travail à moindres coûts s’avèrent ici fatales.
Avec la complicité de ce cher Internet, les livraisons se font rapidement, mais pas toujours dans de bonnes conditions. Parfois même, nous nous surprenons à découvrir qu’un cadavre s’est glissé dans un carton…

Un polar sombre dans un décor immaculé

Je suis ravie de découvrir pour cette 3e enquête, une histoire qui concorde à merveille, avec les fêtes de fin d’année. Mais surtout, je reste surprise et très ravie de découvrir une histoire atypique, complexe où les personnages évoluent dans une ambiance plus sombre qu’à l’accoutumée et sous tension. La sensibilité du lecteur n’est pas épargnée.

La balle, ayant traversé la tête, a provoqué un jet de sang qui a éclaboussé les murs, les dossiers, les étiquettes et les présentoirs ; une scène macabre, ahurissante, inattendue et aussi surréaliste qu’une toile de Salvador Dali.

J’ai apprécié le clin d’œil fait à la Belgique, mon pays d’accueil. Les décors sont bien décrits et nous invitent à nous imaginer sur place aisément.

C’est des trois, mon enquête de prédilection. La commissaire Bombardier semble plus grave dans ses réflexions. Elle fait preuve de plus de maturité, troquant son uniforme de femme drôle contre celui d’une enquêtrice déterminée.

Quand le froid s’invite entre les pages…

J’ai apprécié la complexité de cette enquête qui nous pousse toujours plus loin dans nos réflexions et notre logique. Cette intrigue regorge de rouages qui ne laissent pas le lecteur sur sa faim. Lorsque l’on pense avoir découvert un indice capital, un nouvel indice surgit de nulle part, relançant ainsi l’histoire. Nous nous prenons facilement au rôle de l’enquêteur, suspectant le moindre mouvement. L’ambiance y est glaçante et originale.

Les dialogues nous permettent de nous imaginer dans un pays du nord, avec facilité. Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un excellent moment divertissant.

Paul Holo prend du galon !

Comme à son habitude, Josiane Bombardier mène d’une main de maître cette enquête, en duo avec  l’inspecteur Paul Holo. J’ai beaucoup apprécié qu’on en sache davantage sur lui. De plus, il semble avoir de plus en plus de responsabilités. Nous suivons ainsi son évolution, avec une certaine fierté, comme si Paul était un vieil ami.

Je serais triste si Paul devait intégrer un autre service et ne plus travailler avec la commissaire. Mais cela pourrait nous faire gagner deux histoires en parallèle… À voir !

Et si nous laissions Catherine nous servir un dernier mot ?

J’ai toujours adoré les livres et les films de Noël pour leur ambiance si particulière. Alors, je n’ai pas résisté à la tentation d’écrire cette histoire. J’y ai pris beaucoup de plaisir. J’espère que, vous aussi, vous aimerez la lire.

Découvrez l’univers de l’autrice en un clic

Librinovalogo-dAuto-publié avec Librinova en 2019
Polar humoristique / 230 pages
Disponible sur le site de Librinova au format électronique à 3.99€ et en version brochée au prix de 14.90€.

Rendez-vous place Vendôme ?

Merci à Catherine de m’avoir fait découvrir son 3e polar avec bienveillance.

Envie d’élargir vos horizons ?

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« Dans la vie, on peut être qui l’on veut »*

* Phrase extraite du thriller – L’inconnue de l’équation – de l’auteur Xavier Massé.

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L’inconnue de l’équation, de l’auteur Xavier Massé, 238 pages officielles, publié en mai 2019 par les Éditions Taurnada. Son roman est disponible en version brochée et en version électronique notamment sur Amazon et la Fnac.

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Le problème est le suivant : Prenez A, un drame familial exposant gain au loto. Notez que B est une enquête de police, exposant 4h pour la résoudre. Ajoutez que A’ est une flic qui expose une version des faits en salle d’interrogatoire 1 et que B’, une grand-mère qui expose les mêmes faits en salle d’interrogatoire 2, et que X est le meurtrier. Admettons que A est une scène calcinée et que B piétine et doit trier les informations de A’ et de B’. Qui est X ?

Vous n’avez rien compris ? Attendez de lire le dernier thriller de Xavier Massé…

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Pouvons-nous vraiment être qui l’on veut ?
La réponse (simplifiée) d’un professeur en psychologie : non mais peut-être.
La réponse avant la lecture de ce roman : ça serait dingue !
La réponse après la lecture de ce roman : mon dieu… oui.

Bon, j’ai tout simplement cru que j’allais faire une crise d’angoisse, puis une crise cardiaque, pour finir six pied sous terre, et remonter illico presto pour avoir le fin mot de cette enquête.
La tension et le suspense sont intenses dans le second thriller signé par Xavier Massé. Que dire de sa plume à la fois tranchée, addictive, familière, excentrique, fourbe, malicieuse et de cette intrigue imaginée avec tant de complexité que même le mot « complexe » ne suffit pas à planter le décor ?

L’inconnue de l’équation est un roman machiavélique qui ne vous laissera pas dormir ! Il soulève beaucoup d’interrogations sur divers thèmes forts comme, la peur de l’inconnu, le désir de changement, l’envie tout plaquer pour vivre une vie rêvée ou parfaite… Mais tout peut-il seulement se réaliser parce qu’on l’a décidé ? N’y a-t-il pas à laisser une place à l’imprévu, l’inconnu ?
Bien sûr, ce besoin de prendre l’air est également entravé par le rejet, l’abandon des personnes censées nous aimer plus que tout, la désillusion face à la vie, les choix de vie parfois extrêmes que l’on se doit de suivre malgré nous, la folie qui guette chacune de nos cellules… en sommes, toute une série de blessures psychologiques empêchant le processus de résilience de s’enclencher. C’est ce que cherche à nous montrer l’auteur à travers ce polar déjanté.

Je remarque que souvent, les thèmes abordés sont en lien direct avec le questionnement de notre identité, de notre personnalité. J’ai adoré me plonger dans la tête de l’auteur pour comprendre et résoudre cette enquête. Mais n’était-ce pas une entreprise périlleuse ?

Il est vrai que je me suis perdue plusieurs fois en chemin tant le parcours pour découvrir la vérité est fastidieux. J’admire la détermination de l’auteur a nous pousser dans nos limites et nos retranchements, si bien que l’on en vient à douter de sa propre logique et de sa propre intelligence. La recherche de la vérité peut s’avérer relever d’une course contre la montre, au détriment de lucidité, et de l’analyse consciente des preuves dont on dispose.

Les morts parlent, racontent et nous entraînent ici dans la manipulation mentale et la fuite. Les enquêteurs ont du pain sur la planche pour démêler le vrai du faux, le vrai du peut-être et le faux du pourquoi. Et les fruits de mer, peuvent-ils vous aider ?

L'inconnue de l'équation - Xavier Massé.jpg

Un thriller psychologique à prendre avec des pinces et des pincettes…

Je vous annonçais qu’une des composantes de cette enquête est un gain au loto d’une somme faramineuse ! Est-ce qu’il pourrait s’agir d’un mobile ? Oui. Est-ce qu’il pourrait ne pas s’agir d’un mobile ? Oui. Le personnage qui tient le rôle du matérialiste est assurément Juliette, la femme de François, le futur millionnaire. Enfin futur… dois-je vous rappeler A, la scène calcinée ?

Il n’y a pas que la mort dans ce roman, son adversaire redoutable qu’est la vie, armée de son armure d’amour est aussi au rendez-vous. Dans ce roman, vous approcherez la notion d’empathie. Du moins la version dérangée de celle-ci : l’obsession. Pour rendre plus crédible ce sujet, l’auteur a travaillé ses personnages de façon détaillée. Tous les acteurs dans ce roman ont de réelles intentions, une puissante intelligence et pour un d’entre eux, une âme désirant la vengeance plus que tout. Une vengeance aux contours étrangement doux et affûtés.

Je reste néanmoins un peu frustrée et partagée par la fin de ce polar. Une partie de moi reste sur sa fin, une autre est en admiration totale de la démarche qui se cache derrière qui est vraiment, mais alors vraiment bien travaillée ! Surtout si je tiens compte que la recherche d’identité et de liberté sont deux notions qui m’interpellent fortement !
A la réflexion, ce roman me rappelle vaguement le célèbre livre de Patrick Süskind, « Le Parfum« . Nous avons ici affaire à des esprits torturés mais brillants. Je jubile dans ma tête car…

Il n’y a rien de plus jouissif que de voir quelqu’un croire qu’il sait tout, alors qu’il n’a aucune idée de ce dans quoi il a mis les pieds…

Bon, c’est bien beau mais qui est X alors ? Nous comprenons seulement à la fin la signification du titre de ce thriller. Je vous laisse trouver la solution en lisant ce livre. Tâchez de ne pas devenir fou… lecture addictive !

Le mot de Xavier
Lire…c’est voyager.
Écrire…c’est transporter.
Perso, j’espère vous balader…
«Résoudre une équation consiste à déterminer les valeurs que peut prendre la variable,
La variable est aussi appelée inconnue … » 
Simple !…non… ?
Merci à Alexandra et ses papiers mâchés

Bonne lecture J

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L’addition, s’il vous plaît

L'inconnue de l'équation - Xavier Massé

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Avez-vous réussi à trouver cette inconnue ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie sincèrement Joël Maïssa, directeur de publication aux Éditions Taurnada, pour m’avoir proposé l’œuvre de Xavier Massé ! Merci également à l’auteur pour sa gentillesse et sa patience mais surtout pour son excentricité et ce cerveau diabolique ^^.

Un meurtre étrange

Je lis des auto éditéslogo-dL’étrange affaire Laprades, de l’auteur Jean Jolly, 246 pages officielles, auto-édité en décembre 2018. Disponible en version numérique et en version brochée sur Amzon.

 

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Les faits : Qualifiés « d’étranges ». Étrange n.m. : caractère de ce qui est étrange, qui sort des normes. Étrange adj. : qui frappe par son caractère singulier, insolite, surprenant, bizarre. Un avocat anxieux, un industriel arrogant, une épouse infidèle, une adolescente arrogante et passionnée, des policiers équivoques, un commissaire célèbre mais trop discret, un détective désinvolte mais efficace, un antiquaire de renom mal à l’aise, un expert mondain fasciné par l’argent et les femmes, un étudiant en médecine mêlé à un trafic douteux, une concierge aigrie et prétentieuse, un avocat général féroce et borné, des truands dangereux… Un meurtre.

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Dans l’ensemble, j’ai aimé l’histoire et l’enquête où le suspense est marqué. Cependant, même si la plume de l’auteur est fluide, je regrette le manque de descriptions et de précisions notamment pour les personnages et les lieux. Je tiens à préciser que malgré tout, cette histoire se lit très facilement. L’intrigue de l’enquête policière nous est amenée de façon logique et à ce que le lecteur puisse douter et s’interroger sur le ou les coupables. Une tension se créée via l’attente de la révélation finale. Certaines phrases comportent des coquilles mais ces dernières ne sont pas nombreuses. Les chapitres sont courts alternant action, suspense et, description.

La couverture de ce roman me fait penser à un classeur comme on pourrait trouver dans un bureau d’avocat. Le rouge pouvant symboliser la passion (car il s’agit également d’une histoire d’amour dans ce roman), mais également la vengeance, le sang.

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Un policier classique au doux goût du poireau et des tagliatelles aux œufs.

La rivalité entre la mère et la fille Laprades est sous-entendue et pousse le lecteur à s’interroger sur la relation qu’entretienne ces deux femmes. Une notion de vengeance est vaguement présente à l’esprit du lecteur et pourrait servir de motif au meurtre…

Les personnages sont nombreux mais interviennent chacun à leur tour, ce qui évite au lecteur de les confondre. Je n’ai pas été perdue durant ma lecture. Leurs profils sont intéressants mais manquent parfois de ce petit « punch » qui les rendrait davantage attrayants et profonds. Par exemple, j’aimerai que l’accusé Laprades, puisse avoir une personnalité plus affirmée encore qu’une simple façade froide. De plus, j’aurai aimé que ce dernier soit davantage présent durant le déroulement de l’histoire étant donné qu’il est accusé de meurtre. Il me manque ses réactions.

Ce que j’ai le plus apprécié est le duo avocat-détective. L’alliance de la justice et de l’enquête privée apporte à l’histoire un certain dynamisme qui ne se refuse pas. Les méthodes peu orthodoxes du détective dénotent avec celles plus cadrées de l’avocat en charge de l’affaire Laprades. Cette complémentarité basée sur une opposition est fortement bien trouvée et travaillée ici. Mystère et amusement sont donc au rendez-vous.

Du fait que le contexte de l’histoire place les personnages dans un milieu aisé, je note alors un enjeu derrière cette enquête qui pointe du doigt l’ambiguïté de faire front à des personnes haut placées et leurs stratagèmes pour faire apparaître et disparaître des preuves. De plus, elles ont un pouvoir supérieur aux autres, ce qui oblige l’opposition à doubler de précaution ainsi que de prudence. Optimisation et irréprochabilité doivent être de rigueur.

Ce roman montre également la difficulté de mener à bien une enquête tant le champ d’investigation est vaste et qu’il implique beaucoup de personnes. Chaque hypothèse doit être vérifiée, infirmée ou validée. Toutes les personnes impliquées peuvent représenter le coupable idéal. L’auteur aime jouer avec le lecteur et l’emporter vers de fausses directions, ce qui en fait un bon policier classique. Nous ne sommes pas ici dans un polar noir. Des indices sont récoltés au fur et à mesure de l’enquête mais, je doute sur la validité de certains dans la vie réelle car trouvés parfois de façon illégales.

Beaucoup de duos se font face dans ce roman ce qui pourrait signifier une forme de confrontation mais aussi, un combat ou une opposition entre le bien et le mal, la vie et la mort ou encore, entre la justice et le crime. Ainsi, j’aime le binôme avocat-juge d’instruction mais également celui de la mère et de la fille Laprades.

Le hasard ? Il faut savoir l’aider pour qu’il soit favorable.

Le mot de Jean
Intéressé par les nouvelles technologies, j’avais relevé avec confiance et enthousiasme le défi de l’édition numérique en présentant un premier roman policier – « L’étrange affaire Laprades » – à Amazon.
Agréablement surpris et flatté par les critiques élogieuses de nombreux chroniqueurs, j’ai cru naïvement que la partie était gagnée.
En fait, ma vocation tardive pour le roman policier fut rapidement déçue et contrariée. Elle s’est heurtée à une dure réalité : le crime paie encore moins dans l’édition numérique en plein essor que dans l’édition traditionnelle en perdition.

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L’addition, s’il vous plaît

L'étrange affaire Laprades - jean Jolly.png

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Que pensez-vous de cette dualité ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie l’auteur de mettre en avant la difficulté de se faire publier en maison d’éditions classique. L’ère du numérique n’est pas sans déplaire mais n’est pas gagnant à coup sûr non plus.