ça sent le sapin…

Par ces temps givrés, rien de mieux qu’un polar humoristique de saison, de l’autrice Catherine Secq tout droit sorti de mon frigo. Du suspens, un contexte luxueux et une sombre enquête givrée vous attendent dans ce 3e volet des aventures de la commissaire Bombardier. La relève des fans d’Agatha Christie est assurée. Et ça, on adore.

Le macchabée givré - catherine secq

Et si l’acidité du citron, révélait votre faculté holmésologique ?

Blanc, noir ou gris : faut-il vraiment choisir ?

Ce policier démontre que rien n’est tout blanc ou tout noir mais qu’au contraire, chaque parcours est unique et impacte nos choix.

La jalousie, la vengeance, le harcèlement, l’amour ou encore l’espoir, sont autant de thématiques soulevées dans ce roman policier. Thématiques qui, dans la vie réelle, occupent nos esprits.

Ici, le mobile s’avère être une aiguille dans une botte de foin. J’ai apprécié le scénario qui se déroule au fur et à mesure de notre lecture. Nous remontons le temps, lentement mais sûrement. Chaque détails est pensé de façon à aiguiser notre curiosité. Chaque personnage est prit dans un engrenage qui nous livre ses secrets avec parcimonie. La liste des suspects est grande, les déplacements nombreux.

Ce roman évoque aussi la surconsommation que font les citoyens à l’approche des fêtes. Dans le but d’épater la galerie, beaucoup mises sur des décors de plus en plus cher, fabriqués de plus en plus loin, rivalisant ainsi avec les coûts des producteurs locaux. Au détriment de ces derniers, les heures de travail à moindres coûts s’avèrent ici fatales.
Avec la complicité de ce cher Internet, les livraisons se font rapidement, mais pas toujours dans de bonnes conditions. Parfois même, nous nous surprenons à découvrir qu’un cadavre s’est glissé dans un carton…

Un polar sombre dans un décor immaculé

Je suis ravie de découvrir pour cette 3e enquête, une histoire qui concorde à merveille, avec les fêtes de fin d’année. Mais surtout, je reste surprise et très ravie de découvrir une histoire atypique, complexe où les personnages évoluent dans une ambiance plus sombre qu’à l’accoutumée et sous tension. La sensibilité du lecteur n’est pas épargnée.

La balle, ayant traversé la tête, a provoqué un jet de sang qui a éclaboussé les murs, les dossiers, les étiquettes et les présentoirs ; une scène macabre, ahurissante, inattendue et aussi surréaliste qu’une toile de Salvador Dali.

J’ai apprécié le clin d’œil fait à la Belgique, mon pays d’accueil. Les décors sont bien décrits et nous invitent à nous imaginer sur place aisément.

C’est des trois, mon enquête de prédilection. La commissaire Bombardier semble plus grave dans ses réflexions. Elle fait preuve de plus de maturité, troquant son uniforme de femme drôle contre celui d’une enquêtrice déterminée.

Quand le froid s’invite entre les pages…

J’ai apprécié la complexité de cette enquête qui nous pousse toujours plus loin dans nos réflexions et notre logique. Cette intrigue regorge de rouages qui ne laissent pas le lecteur sur sa faim. Lorsque l’on pense avoir découvert un indice capital, un nouvel indice surgit de nulle part, relançant ainsi l’histoire. Nous nous prenons facilement au rôle de l’enquêteur, suspectant le moindre mouvement. L’ambiance y est glaçante et originale.

Les dialogues nous permettent de nous imaginer dans un pays du nord, avec facilité. Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un excellent moment divertissant.

Paul Holo prend du galon !

Comme à son habitude, Josiane Bombardier mène d’une main de maître cette enquête, en duo avec  l’inspecteur Paul Holo. J’ai beaucoup apprécié qu’on en sache davantage sur lui. De plus, il semble avoir de plus en plus de responsabilités. Nous suivons ainsi son évolution, avec une certaine fierté, comme si Paul était un vieil ami.

Je serais triste si Paul devait intégrer un autre service et ne plus travailler avec la commissaire. Mais cela pourrait nous faire gagner deux histoires en parallèle… À voir !

Et si nous laissions Catherine nous servir un dernier mot ?

J’ai toujours adoré les livres et les films de Noël pour leur ambiance si particulière. Alors, je n’ai pas résisté à la tentation d’écrire cette histoire. J’y ai pris beaucoup de plaisir. J’espère que, vous aussi, vous aimerez la lire.

Découvrez l’univers de l’autrice en un clic

Librinovalogo-dAuto-publié avec Librinova en 2019
Polar humoristique / 230 pages
Disponible sur le site de Librinova au format électronique à 3.99€ et en version brochée au prix de 14.90€.

Rendez-vous place Vendôme ?

Merci à Catherine de m’avoir fait découvrir son 3e polar avec bienveillance.

Envie d’élargir vos horizons ?

🔎 « Livres par titres »

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Le livre indispensable de l’été !

Je lis des auto édités

Journal intime d’une parfaite imparfaite, de l’autrice Marie-Laure Étienne, 321 pages officielles, auto-édité en 2019. Son roman est disponible en version brochée et en version électronique sur Amazon. L’autrice est présente sur Facebook et Instagram 🙂

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Cher journal… : Je m’appelle Anaé, j’ai trente-ans, je suis d’origine antillaise. Mon cœur est à prendre (que le futur père de mes enfants se manifeste ! Je me meurs !). Si vous passez outre mes côtés gaffeuse, naïve et tête en l’air, je crois que nous pourrions aller nous éclater sur un son de Beyoncé ! Puis, ça m’aidera à oublier mon ex, et peut-être même le fait que mon job craint un max… Attendez de connaître les membres de ma famille, vous allez les adorer !

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Un grand merci à Marie-Laure pour son roman qui apporte un vent frais et pétillant avec lui ! J’ai passé 321 pages à pleurer de rire ! Entre une histoire entraînante, des personnages débordant d’énergie positive (pour la plupart car je déteste son ex !), j’ai vraiment passé un excellent moment de lecture ! Une histoire simple qui fonctionne et reprend les grandes lignes d’un quotidien que nous traversons tous.

Ce livre se lit en peu de temps (j’ai dû ralentir ma lecture). Comme j’ai été triste de l’avoir terminé… Car, tout a été conçu pour nous faire oublier nos problèmes et faire une trêve à la déprime. En effet, les chapitres sont courts et addictifs, je me suis rendue compte de la difficulté que j’avais à m’arrêter de lire, tant l’histoire est légère et prenante. L’écriture fluide, en gros caractères, et la plume humoristique et vive de l’autrice sauront vous rassasier. En parlant de manger…

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Un chick-lit qui, accompagné de St-Jacques au vin blanc, se savoure en un rien de temps !

Parce-que, la nourriture tient une place importante dans ce roman, ce thème souligne avec subtilité l’importance d’un bon repas comme remède, surtout dans les esprits des antillais.

Si je reviens au livre, au début, j’ai été un peu surprise du résumé (qui comme vous pouvez le constater sur la photo de la 4e de couverture, est une fiche d’identité. Assez atypique pour un chick-lit. Peut-être qu’une autre forme pourrait davantage souligner le côté drôle et léger de ce livre ? Quoi qu’il en soit, ma curiosité a été titillée à bon escient. Très vite, je me retrouve en compagnie d’Anaé, une trentenaire qui a la pèche et qui va devoir affronter les aventures d’un quotidien qui se veut proche de notre réalité. Entre un ex qui ne lui lâche pas la grappe, son boss et son collègue qui lui mènent la vie dure, elle n’a pas vraiment de quoi se réjouir et être heureuse. Pour contre-balancer ce contexte un peu maussade et sombre, les personnalités et caractères des autres personnages qui gravitent autour d’elle,  à savoir sa mère, sa grand-mère, sa collègue et sa meilleure amie ; sont plus que nécessaires. Des personnages hauts en couleur qui abordent chacun un style loufoque et amical, voire antisocial pour un.

Je souligne l’effort de l’autrice de simuler un accent antillais en remplaçant les « r » par des « w », ce qui fonctionne très bien ! Petit bémol, de temps à autre, certains « r » ont été oubliés. De plus, souvent, le « e » pour marquer le féminin est absent. Cela n’a pas pour autant terni mon envie de poursuivre ma lecture.

J’apprécie qu’au fur et à mesure de ses rencontres et mésaventures, Anaé puisse changer de point de vue et mûrir. Certains de ses raisonnements peuvent sembler un peu puérils, mais je trouve qu’elle prend du poil de la bête et revêt une armure plus affirmée en fin d’ouvrage. Et puis, la roue tourne ! Comme quoi, il faut toujours croire en son destin, tôt ou tard, tout finit par arriver. Car, il faut avouer qu’Anaé semble attirer le mauvais œil, ce qui fait de ce personnage, une personne touchante et sensible. Son peps et son énergie mettent du baume au cœur.

Anaé est une personne sociable et aimée, ce qui souligne et introduit l’importante notion de réseau social qui gravite autour d’une personne et nous rappelle utilement, la nécessité de pouvoir compter sur des amis ou avoir le soutien de sa famille en cas de doute, de souhait d’abandon ou d’échec.

Des moments de suspense et de doutes viennent au gré de notre lecture, peaufiner certains détails importants, et engendrent des réflexions utiles concernant les choix que nous devons effectuer et les dilemmes que nous sommes amener à croiser sur notre parcours.

J’apprécie que ce livre traite le côté professionnel qui impacte beaucoup notre vie privée. En effet, ne pas aimer son travail, vivre au moins huit heures par jours avec des collègues imbuvables n’est franchement pas aidant à l’épanouissement personnel. Nous le voyons clairement dans ce roman. La difficulté apparaît au moment de faire des choix de vie, d’avoir la force de quitter ses habitudes pour l’inconnu. Car, par ironie du sort, c’est bien connu, cet inconnu fait peur, mais peut être source de liberté en fin de compte.

Une joie sans pareille planait dans l’air.

Je retiens de se roman qu’il nous dit d’oser, de ne pas abandonner en chemin. Un livre qui nous rappelle également que les imprévus font partie intégrante de notre vie et qu’il ne faut pas les combattre au risque de s’épuiser, mais au contraire les accepter même s’ils sont douloureux, car ils nous aident à mûrir nos réflexions. Un message fort et puissant abordé avec légèreté et humour ! Un mélange parfait, non ? Ce roman est tout simplement une personnification de la joie de vivre.

Le mot de Marie-Laure
Parce-que nous avons besoin de sourire.
Parce-que nous avons besoin de rire.
Parce-que nous avons besoin de croire en nous, en nos rêves, et en notre avenir.
Belle lecture !

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Êtes-vous à la recherche d’un livre pour l’été ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie Marie-Laure d’être venue me présenter son livre et de m’en avoir offert une version brochée. J’ai adoré ma lecture estivale. Merci pour ton humour et ta joie de vivre !

Les mathématiques peuvent servir…

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La Route Hors Du Monde, Tome 1 : entre les chiffres, de l’autrice Charlie Clé, 146 pages officielles, auto-édité en 2015. Son premier tome est disponible en version brochée et en version électronique sur le site de la Fnac et sur TheBookEdition.com. Pour plus d’informations, allez faire un tour sur le site web de l’autrice (attention, certains articles comportent des spoils !) ! Elle est également présente sur les réseaux sociaux !

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1605104721250510181295646306101916961949631051005061059 : Antoine, un adolescent de quinze ans, est envahit par cette suite de chiffres. Depuis huit ans, il ne parvient pas à en comprendre le sens. Grâce à l’aide de ses amis, il va mener une enquête pour tenter de percer le mystère mathématique qui se cache derrière.
Très vite, la bande est prise dans des évènements, tous plus étranges les uns que les autres. Inquiétude, mystère, peur… rythment ce roman !
Jusqu’où les conduira cette liste ? Est-ce vraiment une bonne idée de vouloir lire entre les chiffres ?
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J’ai dû faire durer le plaisir de lire le premier tome des aventures d’Antoine, un jeune garçon à qui la chance n’a pas souri. Élevé par une mère aimante mais un père tyran, très tôt,  il doit grandir plus vite que les autres. 
À cela s’ajoute un tourbillon de nombres qui s’invitent constamment dans son cerveau. Un tourne disque incessant dont il ne comprend rien. Du moins, pas tout de suite… Une longue route attend Antoine et ses amis. Je regrette un peu qu’il ne soit pas davantage mis sur le devant de la scène étant donné que c’est lui que les chiffres, harcèlent. Peut-être est-ce une volonté de l’autrice pour faire de la place à toute sa bande d’amis et aux membres de sa famille ?
Le lecteur est pris dans une spirale infernale cadencée par le doute, avec d’un côté le mystère lié à ces nombres et de l’autre, les actions qui se déroulent tout au long de ce court roman.
Il est vrai que les actions s’enchaînent à un rythme soutenu et ont du sens, car chacune à leur niveau, nous transmet un indice supplémentaire quant à la compréhension de cette suite de chiffres.
L’autrice y dépeint avec style, différents tableaux, différents morceaux de rêves, comme elle nous l’apprend dans des articles de son site web. L’ensemble est plutôt cohérent et donne à cette histoire un côté fantastique, qui lui colle bien à la peau !
Ce roman est assez spécial dans le sens où il met en scène des personnages aux quotidiens plutôt ordinaires avec une tendance pour les histoires trash ou sombres (un dont la mère est dépressive, un autre qui se fait battre par son père…) et les transporte dans un monde extraordinaire, proche de la science-fiction ! J’aime beaucoup. Deux opposés qui fonctionnent très bien ensemble. Nous avons donc une réalité à la limite du noir que vient combler un univers fantastique.
Ce roman court mais percutant, définit à lui seul, la fine et fragile frontière entre le rêve et la réalité.
Les chapitres sont courts et nous laissent parfois perplexes quant à la suite de l’histoire. Mais, c’est sans compter la plume vive, humoristique de l’autrice qui ne nous laisse aucun répit !
Cette intrigue est assez ambiguë dans le sens où elle empreinte les codes et usages de divers genres littéraires, pour nous embarquer dans une vision fantastico-réelle du monde, sur les traces d’un chemin parallèle.
Cependant, malgré peut-être le manque de descriptions à certains passages du livre, ce roman se lit comme on engloutit une bouchée de pain ! Le plus banal des objets (comme une voiture par exemple) devient absurde et le sujet de nombreux rebondissements, c’est génial !
J’apprécie que l’autrice y aborde le thème central de l’amitié. Dans ces moments de doutes, de peur et d’incompréhensions, que traverseront chacun, la solidarité dont ils témoignent les uns envers les autres, est très touchante. L’image d’une union entre tous donne une certaine cohérence à l’intiguen et est primordiale au bon déroulement de cette histoire assez tordue, il faut se l’avouer. Ce que j’ai le plus apprécié, est que chacun grâce à ses compétences et connaissances, apporte sa pierre à l’édifice et ensemble, ils parviennent à avancer sur cette route hors du monde. Leurs liens se renforcent au fur et à mesure, à l’instar de les couper de la réalité petit à petit. J’aime beaucoup le personnage sceptique du père qui nous rappelle qu’en chacun de nous demeure une part qui veut y croire et l’autre qui se refuse toutes croyances ésotériques. Va-t-il y croire dans le tome 2 ?
Plus j’avance dans ma lecture et plus toute cette histoire me semble insensée ! Je ne sais plus si je dois rire ou stresser tant la tension est drôlement bien menée et conduit le lecteur à poursuivre sa lecture malgré les incompréhension qui le gagnent. Selon moi, il s’agit d’un roman young-adult qui met en avant la quête du sens, la difficulté de croire en des choses qui relèvent de l’imaginaire, l’esprit de famille et l’amour que l’on porte aux autres que ça soit en amitié ou en amour.
Que veulent signifier ces chiffres ? Ont-ils une suite logique, une histoire, un début, une fin ? Pourquoi telle personne est concernée ? Beaucoup de questions se suivent dans mon esprit.

Jouer le mystère avec la carte des chiffres est très bien pensé. Après tout, qui n’est pas devenu dingue en regardant le film « Le Nombre 23 » de Joel Schumacher ? Les chiffres ont ce don de nous être familiers mais de nous faire peur également.Les introduire dans un roman favorise l
e suspense haletant comme en témoigne ce roman.
Mon cerveau d’enquêtrice s’active. Le pari est réussi pour ce premier tome, car malgré toutes mes théories, aucune ne me dira pour l’instant ce que représentent ces chiffres…
La notion de temps est très présente dans ce premier tome. L’adage « Tout vient à point à qui sait attendre », vous est peut-être familière ? Et bien, je trouve qu’elle résume parfaitement l’ambiance assez mystique de ce roman. En effet, il aura fallut huit ans à Antoine pour amorcer une explication à cette suite de chiffres. De plus, les personnages sont forcés d’avancer pas à pas, énigme après énigme, pour résoudre cette enquête. Tout comme il faudra une seconde partie au lecteur pour découvrir (peut-être) le fin mot de cette histoire.
« Longue sera la route, mais ce n’est pas une raison pour se presser. Au carrefour prenez le temps de vous arrêter. »
Charlie clé - La route hors du monde tome 1.jpg

Et je me suis arrêtée pour déguster ces fameuses Bruschetta à la tomate ! Merci Giovanni ❤

Rendez-vous pour le tome 2 prochainement…
 
Le mot de Charlie
Yeats a écrit :
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »
Pour La Route hors du Monde, ce sont plutôt mes rêves qui m’ont marché dessus !
Pas ceux que l’on fait éveiller, que l’on espère réaliser, que l’on travaille à accomplir, mais ceux qui viennent de nulle part, qui surgissent dans notre esprit quand le sommeil le rend vulnérable. Vulnérable et réceptif.
Ce sont ces rêves-là, qui semblent parfois n’avoir aucun sens, qui sont les fondations de cette trilogie.
Bonne lecture…
BarreSeparation
L’addition, s’il vous plaît

La route hors du monde tome 1 - charlie clé

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Devenez-vous obsédés par les chiffes ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie Charlie pour cette découverte surprenante et agréable mais également pour sa gentillesse. Vivement le tome 2 🙂

C’est cadeau ! L’autrice vous propose de découvrir un extrait de la trilogie « Âmes Soeurs ». Je vous mets le lien du site web, actuellement en construction.

PAL – Mai 2019

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Hellow mes petits gourmands 🙂 Comment allez-vous ?

Aujourd’hui je vous fais découvrir ma PAL du mois de mai.

Au menu

  • La voleuse des toits Laure DARGELOS
  • Brooklyn Paradi$ – Tome 1 Chris SIMON
  • Deaf – Tome 3 – Joseph KOCHMANN
  • Ciao Bella, la vie l’emportera – Mélinda SCHLINGE
  • Une affaire comme les autres – Pasquale RUJU (Exploratrice du Polar avec lecteurs.com)
  • Qui a tué l’homme Homard ?J.M. ERRE
  • Le rosier de Julia – Frédéric DOILLON

(Oui je sais, les livres ne sont pas classés par ordre alphabétique, c’est normal ! Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’organise ma petite popote au gré de mes envies et des arrivées gourmandes)

Pour ce mois de mai, je suis ravie de participer aux Explorateurs du Polar 2019 avec Lecteurs.com.

Vous retrouverez prochainement toutes mes chroniques en cliquant sur les titres des ouvrages dans ma PAL rubrique « Inventaire livresque ». Elles sont également disponibles dans mon bar culturel en cliquant sur les rubriques « Livres par titres » et « Livres par auteurs ».

Bonne dégustation !

Et vous, que lisez-vous ?

La quête d’une liberté version Rock ‘n’ Roll

 ! SERVICE PRESSE – avant-première !

Le vol de l’autruche, de l’autrice Crysten SULLIVAN, 360 pages officielles. Disponible en version brochée et en version numérique sur le site de la Fnac et Amazon (liens en bas de la chronique), publié aux Éditions Carnets Nord, le 5 avril 2019.

Maggie vous résume ce livre : Je suis grosse, autant ne pas y aller par quatre chemins. Je n’ai pas de travail, du moins pas encore… Ma mère m’écrit tous les jours pour me rappeler à quel point ma vie est minable et, que je ne fais aucun effort pour améliorer ma situation. En amour, je croise la route de boulets, plus cons les uns que les autres, qui ne voient en moi qu’une fille grosse et moche. Puis un beau jour… Miracle ! Je décroche un job, dans une entreprise jeune et branchée, où travaillent de jeunes geeks. Est-ce un piège ? Que va-t-il encore m’arriver ? Arriverai-je à survivre ?

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Le titre du roman me plaît beaucoup et m’intrigue. J’aime le décalé entre le fait qu’une femme aux formes généreuses, soit représentée sur la page de couverture, et que le titre indique qu’une autruche peut voler. Dans les deux cas, cela me semble impossible. L’autruche est un oiseau connu pour se cacher en cas de danger. Je fais donc le lien entre Maggie, femme trop réservée et limite agoraphobe, et le titre. Le mot « vol » me fait écho à un envol, une métamorphose, un changement de cap. Seules les choses ou personnes légères peuvent voler ? Voyons ça de plus près…

L’autrice nous propose un témoignage où Maggie, son héroïne, parle en « Je ». J’ai beaucoup aimé cette forme de récit, que je ne vois pas très souvent. Cela n’est pas écrit de façon journal intime, ce qui me plaît car, cela pourrait vite tourner « adolescente en crise », sujet pas très atypique.
Il s’agit donc d’un témoignage mettant en mots, les maux de Maggie, une jeune américaine obèse.
Un remake du film « l’Amour extra-large » de Peter et Bobby FARRELI ou, une version de différentes séries que vous pouvez retrouver ici ? Pas du tout à mon sens ! Ici, l’autrice souhaite souligner la possibilité de s’aimer, en mettant en scène un personnage, non pas renfermé sur lui, mais une femme ronde qui avance et est dynamique. Maggie tente (à travers les mots de l’autrice) de nous faire prendre conscience de la difficulté d’être obèse et, des évènements néfastes (regards, critiques, difficulté de décrocher un emploi…) qui en découle.

Alors comme Maggie, je ne vais pas y aller par quatre chemins. J’ai juste adoré ce roman ! Maggie est un personnage haut en couleur, au franc parler à pleurer de rire, elle y va cash ! Elle a un tempérament de feu, ce qui fait d’elle un personnage attachant et dynamique. Son côté trash et décalé a su maintenir mon attention, dès le début de ma lecture. J’aime son côté rebelle et Rock & Roll, un peu moins son côté pessimiste et victime de ses kilos en trop. Son mal être a tendance à la rendre agressive avec tout le monde.
Je vais vous faire une petite confidence… comme elle, j’adore m’empiffrer de glace. Pas vous ?

Crysten SULLIVAN - Le vol d'une autruche.jpg


Un True qui accompagnera vos soirée déjantées et « remonte-moral » façon Ben & Jerry’s

La mère de Maggie est l’incarnation de l’angoisse. Une personnification maternelle, qui n’arrive pas à couper le cordon avec sa fille. Elle est « hors-sujet » la plupart du temps, mais, son humour et son amour maladroits m’ont amusée. Elle s’inquiète comme c’est le « rôle » d’une mère de le faire, quant à l’avenir de son enfant. La distance géographique qui les sépare, ne font qu’amplifier ses interrogations sur l’avenir de sa fille. Va-t-elle enfin vivre une vie saine et sereine, se demande-t-elle.
Jason, le meilleur ami de Maggie, est un personnage attachant, qui aurait pu s’appeler aussi « m’as-tu vu ? ». Néanmoins, son discours transpire la sincérité quand il renvoi à Maggie son côté « victime de la vie ». Il sait très bien lui demander d’arrêter de pleurer sa vie minable et de se bouger. Je trouve quand même qu’il a un discours un peu « bateau », par exemple, dire à Maggie d’assumer ses kilos en trop pour se sentir mieux dans sa peau. Mais comment Maggie peut-elle faire cela ?
Enfin, nous avons Bouddha, l’ami obèse de Maggie, dont le prénom, je pense, n’est pas choisi au hasard. Il pourrait représenter une forme de conscience de l’instant présent, permettant à Maggie de reprendre confiance en elle. Ses paroles son sensées et positives, malgré sa propre situation.

L’entraide amicale est, un des thèmes évoqués à travers ces pages. Je constate qu’il a quand même ses limites. Comment un ami peut nous aider à chasser le mal qui nous ronge, si lui-même ne vit directement pas ce que l’on traverse ? Cette entraide se retrouve aussi via les réseaux sociaux, qui de nos jours, permettent à beaucoup de dialoguer sur des sujets sensibles. Ici, il s’agit de mettre en avant la difficulté de s’assumer, de se regarder dans un miroir, de s’aimer.  Les diktats d’une société pèsent beaucoup sur les conditions et les actes des personnes qui s’y confrontent chaque jour. Ils empêchent de se réaliser et d’être pleinement soi. Le regard des autres sur soi et son parcours est un autre thème abordé dans ce roman. J’aime qu’il représente le poids qui pèse sur une personne et, la façon dont il nous conditionne et nous catégorise.
Enfin, étant donné qu’il s’agit de l’abord du surpoids dans ce roman, l’autrice souligne également, le fait que toutes les méthodes pour perdre du poids, être heureux etc. ne sont pas adaptées à tous, et, qu’elles peuvent faire plus de dégâts, qu’aider.

Au tribunal physique, aucun défaut n’est innocenté. Tout doit être accusé, jugé, condamné, expié. Les bons avocats se font rares et ne triomphent que rarement. Les prisons finissent par être bondées de criminels seulement coupables d’être ce qu’ils sont.

Et puis, ça y est, Maggie entre dans une multinationale. Elle y fait la rencontre de Louis-Valentin, le médecin de l’entreprise. Je l’avoue, tout au long de ma lecture je n’ai pu m’empêcher de penser que Louis Valentin se moquait de Maggie (mais ça doit être mon côté trop parano). C’est si étrange qu’il soit mielleux avec elle sans attendre en retour le moment où il l’achèvera… Un grand rebondissement se joue par la suite auquel je ne m’attendais pas du tout ! J’adore !
J’aime la relation qui s’installe entre Maggie et Louis-Valentin. La façon dont les deux personnages se cherchent, se rapprochent, s’éloignent. Cela me fait penser à une danse, où chacun apprend à connaître l’autre, ses peines mais aussi ses espoirs.

Qui dit travail, évoque malheureusement le côté sombre de la rivalité et de la jalousie. C’est ce qu’incarne le personnage de la boss – La RENARD-. Rien que son nom ne présume rien qui vaille. Il m’évoque la ruse, la jalousie et les plans foireux, pour voler la vedette aux autres. Pourquoi cette femme jalouse autant Maggie ? Je dois bien avouer que j’ai beaucoup constaté l’existence d’une forme de rivalité dans le travail et, l’autrice a su mettre en scène un personnage à la hauteur de cette dernière. C’est gagné ! Je suis révoltée par l’attitude de la boss !

Ce livre m’a fait réfléchir également sur le thème de la confiance en soi, qui regroupe selon moi, plusieurs facettes comme : l’enveloppe corporelle (le physique, la beauté …), mais aussi l’audace (toutes ces petites choses à demander à son boss pour travailler dans de meilleures conditions). L’apprentissage de cette confiance et de cette estime de soi est selon moi, une forme de liberté, qui nécessite certains sacrifices comme, se confronter à ses peurs ou à ses doutes. Ce que Maggie apprend à la suite de ses nombreuses expériences. J’ai beaucoup aimé sa remise en question et sa détermination. J’aime le fait que Maggie souhaite exister dans le regard d’un autre, mais pas à n’importe quel prix. Cette notion de confiance, est à mettre en lien, selon moi, avec celle de l’honnêteté dont il est question également. Être honnête envers soi -même et envers les autres.
La remise en question progressive de Maggie envers sa vie, la met sur le chemin de l’excentrique Gabriele. J’ai adoré ce personnage quoiqu’un peu excentrique ^^. Ce moment de rencontre n’est pas une improvisation, et je remercie l’autrice d’y glisser le symbole d’une renaissance, d’un rachat, d’une demande de pardon, pour mieux aller de l’avant et tout recommencer.

Le titre du roman soulignerait donc une préparation physique et mentale, pour s’envoler du nid, être seul maître à bord de sa vie, être suffisamment solide, pour affronter sans l’aide de ses parents, les obstacles de la vie. Ce roman aborde aussi en toile de fond, les relations compliquées entre parents et enfants, qui n’imaginent pas l’avenir de la même façon et, dont les envies se heurtent parfois à l’incompréhension ou au rejet.
De plus, ce livre me fait prendre conscience de la difficulté de vivre au quotidien pour une personne obèse. Le mal être et la souffrance que ces personnes retiennent en elles, les poussent à s’isoler du monde, se couper de tout lien, anesthésiant par la même occasion les sentiments. On ne peut s’empêcher de comparer notre souffrance à celle des autres et, de mesurer leur impact sur notre quotidien, si bien, que par moment, on n’est plus à l’écoute de l’autre, mais en résonance avec ses propres maux. Maggie apprendra a apprivoiser sa propre culpabilité et sa colère.

Ce roman aborde donc les normes sociales liées à un poids idéal. Ce livre parle aussi d’immigration. Je me sens touchée ayant immigrée de France en Belgique. Comme Maggie je ne regrette pas un pays pour un autre car ce que j’y trouve me ravie. Cette lecture nous offre la vision d’une possibilité de s’aimer, de changer le regard que l’on porte sur nous-même, pour le transformer en quelque chose de positif qui vient booster notre productivité et notre confiance en soi. Je me risque à associer une perte de kilos à l’envol des soucis qui nous pèsent au quotidien. Un formidable témoignage qui devrait donner du courage à beaucoup de personne tant le style est léger, drôle et l’écriture fluide et addictive.  Le grand plus de ce livre est sans nul doute sa couverture qui me donne du peps et transpire la vitamine D ! On sent un côté Rock & Roll qui me plaît bien. Peut-être aurait-il fallu traduire les mots et expressions utilisés en anglais, pour permettre à tous de comprendre ? Cependant, je trouve que l’utilisation de l’anglais, de temps en temps, renforce l’authenticité du personnage de Maggie, la rendant plus « authentique ». Cette utilisation donne également plus de cachet et de crédibilité au récit. Le style est fluide, ma lecture addictive et pleine d’humour. Les dialogues sont très bien construits je trouve. Maggie s’envole-t-elle ? Découvrez-le en lisant « Le Vol de l’autruche ».

Le mot de Crysten :
Quand j’ai pensé à écrire Le Vol de l’Autruche, j’étais étudiante à Londres et j’avais l’âge de Maggie, l’héroïne du livre.
Dans l’une des chambres de mon couloir de résidence étudiante vivait une jeune femme, J., qui était obèse. À chaque fois que je la croisais, je sentais qu’elle allait mal. Son regard me fuyait, elle rasait les murs. Nous ne nous parlions pas souvent ensemble, mais elle me touchait.
Un soir, j’ai parlé d’elle à ma meilleure amie de Londres, étudiante en psychologie. Je ne sais pas pourquoi, mais après quelques minutes de discussion, j’ai promis à cette amie qu’un jour, j’écrirais un roman ayant pour héroïne une jeune femme en surpoids, comme J. . Des années après, en souvenir de cette promesse, je me suis attaquée à l’écriture de ce livre. Je voulais que ce roman :
. soit à la fois touchant et enlevé
. qu’il redonne le sourire à des personnes souffrant d’une mauvaise image d’elles-mêmes à cause de leur poids
. qu’il sensibilise les personnes ne rencontrant pas de problème de poids

 

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Quelle est votre propre définition de la beauté ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Un grand merci à l’autrice pour sa bonne humeur et sa gentillesse ainsi que d’avoir fait le lien avec sa ME, bienveillante et au top, m’ayant permis de lire ce magnifique roman en avant-première.

Pour vous procurer ce roman allez visiter le site web de la ME juste . Vous pouvez aussi vous rendre sur Amazon ou sur le site web de la Fnac.

Sam RIVERSAG sur le grill !

« On dit qu’il faut être un peu schizophrène pour pouvoir écrire des fictions !  »

Qu’en est-il pour Sam RIVERSAG ?

Découvrez les détails croustillants de cette auteure à l’humour So British !

 

Commençons par en apprendre davantage sur elle

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Le site web de Sam RIVERSAG juste . ©Sam RIVERSAG

Alexandra : Vous êtes auteure depuis combien de temps ? Votre parcours en quelques mots, d’où venez-vous ? Quel est votre visage caché ?

Sam : Je viens de publier mon premier roman. Cette idée me trottait dans la tête depuis longtemps. J’écris depuis l’enfance, des lettres, des nouvelles, des poèmes, au gré des envies et des rencontres. J’ai commencé par écrire des lettres à ma mère, puis j’ai imaginé des histoires avec des animaux, composé des textes poétiques, en vers, même en alexandrins, je me suis lancée dans un roman policier. Après l’avoir terminé, j’ai eu une autre inspiration « fulgurante », et j’ai écrit « Pour un selfie avec lui ». Je n’étais pas préparée à l’édition, je viens du monde juridique, j’ai découvert un domaine tout à fait inconnu et inattendu. J’ai suivi des études de droit, j’ai un parcours classique, après mon troisième cycle, j’ai travaillé en Cabinet, mais comme mes goûts me portaient vers la littérature et le cinéma, j’ai tout naturellement emmagasiné beaucoup d’idées et d’images. C’est fou le nombre de films que j’ai pu voir… Je suis artiste et juriste, parce que j’éprouve le besoin irrépressible d’avoir une activité créatrice, d’explorer et d’inventer. J’aime imaginer, vivre deux vies parallèles, la mienne et une autre, plus drôle, plus intense. En vérité, on écrit pour soi. Ce que j’adore le plus, c’est créer des personnages tourmentés, décortiquer leur psychologie, les mettre dans des situations délicates, et j’aime inventer des caractères attachants, des êtres que l’on a envie de revoir, que l’on quitte avec regret à la fin du livre. Il faut qu’ils aient des doutes, qu’ils transmettent aux lecteurs leur sentiment d’impuissance face à la difficulté du choix, le dilemme qui est le leur, face aux épreuves de la vie.

Alexandra : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ? Votre cheminement pour suivre cette voix ? Comment avez-vous puisé votre inspiration ?

Sam : Je dirais que je n’écris pas par hasard, mais que l’origine de mes deux premiers romans a été tout à fait anecdotique : Un beau matin je me suis réveillée, surgissant d’un rêve où j’écrivais un roman policier, et j’ai couché sur le papier l’intrigue que je venais de rêver. Ce roman ne fait que reprendre cette idée, le coup de théâtre final m’a emballée. De ce fait, qu’est-ce qui m’a donné envie de passer aux romans, le hasard, le destin, le timing, comme vous voudrez. Mon cheminement intellectuel est tout à fait chaotique, c’est la muse qui décide, elle ordonne, décide quand et comment. Je vis dans l’inspiration du moment, j’aime les romans riches d’idées. J’ai un tempérament passionné. D’où me vient l’inspiration ? Ma muse encore une fois. Elle me mène où bon lui semble, elle fluctue de jour en jour, de saison en saison… J’ai écrit « Pour un selfie avec lui » en automne par exemple, le livre aurait été différent si je l’avais écrit en été. Le policier a été écrit en hiver.

Alexandra : Comment écrivez-vous ? (anecdotes loufoques ?) Faites vous des plans de vos personnages, des schémas, des montages de paragraphes… ?

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Il faut croire que Sam a tapé un peu trop fort sur les touches! – ©Sam RIVERSAG

Sam : Je tape directement sur l’ordinateur, je n’aime pas la tablette, l’écran est trop petit. Un jour j’ai passé quatre ou cinq heures à écrire un chapitre dont j’étais très contente, au niveau du style, sur ma Remington, mais quand j’ai voulu imprimer, on m’a dit qu’il aurait fallu mettre du papier ! Depuis, j’utilise un ordinateur!  (Je plaisante).

J’écris d’une façon très simple, en visualisant. Pour commencer, j’ai l’idée des personnages. Souvent, ils empruntent les traits d’acteurs de cinéma, et le film se déroule dans ma tête, déjà prêt pour l’adaptation cinématographique. Je les affectionne, je les fais vivre les uns au contact des autres, et inévitablement, il y a des conflits, des amitiés, des amours…

Je ne fais pas de fiches de personnages, par exemple, Lola est venue tout naturellement comme l’opposée de Mary. C’est parce que j’aime jouer sur le comique de contraste. Elle est espagnole parce que pour moi c’est l’élément feu et la couleur rouge, alors que Mary est anglaise, impassible, flegmatique, c’est l’élément eau et la couleur bleue. J’aime soigner la description des personnages, physiquement je donne peu de détails, chacun peut les imaginer à sa façon. C’est leur mental qui m’importe.

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Sam adore jouer du piano, le sens du rythme se retrouve dans son écriture – ©Sam RIVERSAG

Je ne fais ni schémas ni montages de paragraphes, je fais le choix d’une écriture libre. Mais le style est rigoureux. Le rythme, avec les renvois à la ligne, les changements de paragraphe, la ponctuation, la musicalité des mots. Je peux écrire des pages de phrases qui ne veulent rien dire, rien que pour la beauté des sons. Les métaphores, les jeux de mots, l’emploi des temps, par exemple un imparfait du subjonctif glissé là juste pour son effet comique. Je m’amuse de l’opposition langage affecté et argot fleuri, je fais des allusions qui ont un double sens. Je suscite la réflexion.

Alexandra : Faites-vous des recherches particulières ou écrivez-vous au « feeling » ?

Sam : Je n’ai pas fait de recherches pour ce roman, mais j’en ai fait pour mon policier. J’écris néanmoins au feeling, parce que les idées me viennent très vite et très nombreuses, et que je dois donc les noter le plus vite possible avant que d’autres n’arrivent.

Alexandra : Comment arrivez-vous à exprimer la joie, la peur, la déception … ?

Sam : Pour exprimer les sentiments humains, je puise dans mes propres émotions, je me remémore les évènements douloureux… ou heureux. Les espoirs, les coups du sort, les contrariétés. Il y a mille façons de les raconter. Je me demande ce que je ferais à la place de tel personnage… Pour l’instant, je choisis de les servir à ma sauce, avec beaucoup d’humour et d’autodérision. J’ai la faculté de me couler dans la peau des personnages, qu’ils soient masculins, féminins ou animaux. Mais c’est le propre de tout auteur… On dit qu’il faut être un peu schizophrène pour pouvoir écrire des fictions !

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Le Mac argenté de Mary avec sa précieuse tablette de chocolat au caramel et aux noisettes ! ©Sam RIVERSAG

Pour être plus précise le style d’écriture est essentiel. J’aime écrire à la première personne, et sur le mode de la confidence. Cela crée une intimité avec le lecteur et je peux l’embarquer avec moi, lui proposer d’entrer dans mon monde inventé et le lui rendre réel. C’est formidable de l’entraîner dans des divagations d’écrivain, et de voir qu’il vous suit. Le plus intéressant, c’est de lui donner un point de vue subjectif, car c’est celui du narrateur. Dans « Pour un selfie avec lui », par exemple, des lectrices ont détesté Simon. Pourtant on le voit au travers des yeux de Mary, qui est loin d’être objective, et dans un couple, les torts sont rarement d’un seul côté. C’est pourquoi je lui ai donné la parole à la fin. Les lectrices se sont retrouvées en Mary parce qu’elles ont ressenti sa peine, sa déception, ses espoirs, son besoin d’amour, et ce malgré son tempérament excessif et l’extravagance des situations. Elles ont eu envie de la secouer, mais elles ont compris et excusé sa faiblesse, parce que tout le monde peut se montrer faible quand il s’agit d’amour, en couple comme en famille. Mais ce mode narratif n’a rien de nouveau, Dante écrivait déjà « La divine comédie » à la première personne. Et le recours à la voix off est un procédé très Dickensien, je ne l’ai pas inventé ! Quant aux flash- back, vous les retrouvez dans « Lettre d’une inconnue » de Stefan Zweig.

L’histoire que Sam a voulu nous transmettre…

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Le premier roman de Sam RIVERSAG ! Pour vous le procurez c’est par ici ou et même par ! – ©Sam RIVERSAG

Alexandra : Comment vous est venue cette histoire précisément ? S’agit-il d’un évènement personnel ou d’une pure fiction ? Où est la part de votre personnalité dans cette histoire ?

Sam : C’est une pure fiction, mais elle a des bases personnelles. Dès l’incipit, Mary se présente comme une groupie. Moi je suis une fan. Elle est donc mon double ultra libéré, parfois ultra verrouillé. C’est cette dualité qui est intéressante. Et comique. Sa personnalité est assez insaisissable. J’ai moi-même de nombreuses facettes et je m’intéresse à beaucoup de domaines. Et puis j’aime surprendre.

Alexandra : Vous utilisez l’humour comme style nourricier de l’ambiance générale de votre roman. Cependant, je lis en toile de fond des sujets profonds comme l’infidélité ou encore la jalousie, le mensonge, la manipulation… Pourquoi utiliser l’humour pour parler de ces thèmes ? N’avez-vous pas peur que les lecteurs passent à côté de ces derniers, préférant se focaliser sur les mésaventures rocambolesques de Mary ?

Sam : Ce roman est humoristique parce que j’avais envie d’explorer ce genre, je suis folle de P.G. WODEHOUSE, et je voulais lui rendre hommage. En vérité, les thèmes dont vous parlez auraient pu être traités sous un angle dramatique. Mon parti-pris est celui de Gérard Oury, qui a fait de « RuyBlas » de Victor Hugo « La folie des grandeurs », c’est fort, non ? A mon avis, il est plus difficile de faire rire que de faire pleurer. C’est un art difficile. Je n’ai pas un tempérament à aimer la facilité. Je pense que l’auteur écrit quelque chose, et que c’est le lecteur qui y voit ce qu’il veut, parce que cela interfère avec son vécu, et c’est ce qui rend le livre vivant, sinon il meurt, c’est cet échange qui lui donne sa couleur. Et le plus fabuleux, c’est que cette perception change avec le temps, les avis évoluent. S’il faut une deuxième lecture, c’est encore plus satisfaisant. Mon intention en écrivant ce livre était de faire rire, de délasser, du début à la fin. C’était mon challenge. Mais je ne suis pas contre une vision plus approfondie, bien au contraire, je suis ravie que vous ayez remarqué que j’ai sondé les profondeurs de l’âme humaine.

Alexandra : Pourquoi avoir choisi ces thèmes en particulier ?

Sam : L’infidélité est le sujet de nombreux vaudevilles, chez Feydeau, mais aussi en Angleterre : « Le canard à l’orange » de William Douglas-Home est une pièce que j’adore. Ce thème se prêtait bien à mon désir de portes qui claquent, comme au théâtre, aux quiproquos, aux multiples rebondissements…
Au-delà de la moquerie, c’est un sujet grave, parce que c’est une véritable souffrance que de découvrir que l’on a été trahi, et c’est difficile de s’en remettre, surtout quand l’engagement était total et que l’on a vécu beaucoup de choses avec l’être aimé. Je voulais montrer que quelle que soit la peine que l’on ressent, le destin nous propose des solutions de remplacement, jusqu’à la guérison.

La jalousie est un sentiment humain très intéressant à décortiquer. Dès notre enfance, nous sommes naturellement jaloux, on commence par le complexe d’Œdipe, dont on s’émancipe, on voit alors nos frères et sœurs comme  des rivaux, puis c’est le temps des amours et on projette ce sentiment sur l’élu(e). Quand on a nos propres enfants, parfois on voudrait bien être le parent préféré… On est tout le temps jaloux. Mais on lutte contre cet état qui empoisonne notre vie et celle de nos proches. La maturité affective nous en écarte. Mais il en faut peu pour réveiller le monstre. Ayant traité de l’infidélité, je ne pouvais qu’y adjoindre la jalousie, sans quoi la première n’aurait pas d’intérêt comique, mon but premier étant d’écrire une comédie, un vaudeville moderne.

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Un jeu dangereux à ne pas laisser entre toutes les mains. ©Sam RIVERSAG

Le mensonge est source de bien des plaisirs pour l’auteur, qui est un menteur de premier ordre, qui se permet de vous raconter une histoire entièrement inventée, et de vouloir vous y faire croire. C’est donc avec délice que je me suis vautrée dans des mensonges abominables, créant des situations comiques irrésistibles, parce que chaque fois que Mary ment, cela tourne mal pour elle. La morale de l’histoire, serait donc qu’il faut dire la vérité… Mais quand elle le fait, c’est pire. Ainsi donc elle apprend à être malhonnête… parce qu’elle n’a pas le choix. C’est une satire sociale. Dans un monde de méchants, mieux vaut-il se conduire comme eux ou tout perdre ? Le mensonge est aussi la solution de Lola pour faire face à l’intrusion des deux familles qui se mêlent inévitablement de tout comme dans la comédie dramatique « Éclair de lune », où la mère fait semblant de mourir, dans une famille italienne, comme quoi le chantage est universel.

La manipulation est un sujet formidable pour un auteur. Les personnages manipulateurs ont une longueur d’avance sur les autres, on les déteste, mais ne les envie-t-on pas ? Parfois on aimerait bien être aussi capables qu’eux, parfois on l’est. C’est immoral, mais on les admire un peu. Dans une comédie, on peut les aimer. Sherlock Holmes manipule John Watson, mais il le fait avec affection, et on lui pardonne. Comme j’aime l’humour, j’écris ce que j’aime lire, ce qui me séduit en tant que lectrice. Ou spectatrice. Pour moi les deux plaisirs se confondent.

Alexandra : Pouvez-vous revenir sur un des symboles que vous avez glissés dans votre roman et nous préciser ce qu’il signifie ?

Sam : Mon livre est un one man show. Je fais un clin d’œil à Cumberbatch en employant à dessein le monologue, effet miroir du fameux soliloque d’Hamlet, « To be or not to be », Mary elle aussi se pose bien des questions ! Elle vit un véritable dilemme, elle est aussi tourmentée que lui, il ne lui manque que le crâne dans la main ! (Dernière trace d’humour… Souhaitons à ce soliloque une aussi belle carrière que celui de Shakespeare !)

Alexandra : L’Angleterre est le décor de votre roman : quel lien avez-vous avec ce pays ?

Sam : Je l’aime beaucoup. Dans mon enfance, ma grand-tante m’en parlait tout le temps, elle était anglaise, et cela m’est resté. Je l’aime parce qu’elle est verte, belle, traditionnelle, riche de châteaux, de musées… que sa lumière est extraordinaire, et que je regarde beaucoup de films anglais, sans compter les séries Sherlock et DowntonAbbey !

Quelques mots sur les personnages de son roman…

Alexandra : De qui vous êtes-vous inspiré pour créer vos personnages ? Existent-ils dans la vie réelle ? Est-ce votre histoire que vous romancez ?

Sam : Mes personnages viennent de mon imagination, mais il y a toujours un point de départ. Mary m’est apparue comme je vous l’ai raconté lors de la convention Sherlock, du moins son statut de fan. Ella a d’abord pris le nom de Marion, mais je l’ai rebaptisée Mary pour faire anglais. Je suivais des cours d’espagnol, ça m’a donné l’idée de la flanquer d’une amie hispanique, pour le choc des deux cultures, et j’avais connu une Lola dans mon enfance.

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To be or not to be, Sam a choisi ! – ©Sam RIVERSAG

Ce n’est pas mon histoire, c’est dommage, parce que je me serais bien amusée. Mais il y a une expérience personnelle à la base du récit, un voyage à Londres, une représentation d’Hamlet.

 

 

 

 

Alexandra : Pourquoi avoir créé le personnage de Lola, qui se raccroche à un monde ésotérique ?

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Les terribles cartes de Lola – ©Sam RIVERSAG

Sam : J’ai un faible pour elle. Elle est belle, vivante, plutôt zen, susceptible, boudeuse, extravertie, loyale et c’est une fine mouche. Le seul hic, c’est son goût pour l’ésotérisme. Ainsi donc, Mary se pose la question de savoir si tout cela n’est pas le fruit de leur imagination… Au lecteur de décider ! Lola n’abandonnera jamais les séances de divination, car c’est une source d’humour inépuisable.

 

 

Pour satisfaire notre curiosité…

Alexandra : Quelle est votre devise dans la vie ?

Sam : CARPE DIEM, profites du jour qui vient car tu ne sais pas de quoi demain sera fait.

Alexandra : Qu’est-ce qui vous donne la niaque le matin ?

Sam : Idéalement, le soleil et le ciel bleu.

Alexandra : Quelle est votre vision de l’homme idéal ?

Sam : Mon compagnon, intelligent, gentil, attentionné et amoureux.

Alexandra : Quand sait-on que c’est le bon moment de publier son roman ?

Sam : Je crois que l’on sait quand il faut publier, plus précisément on le sent. Cela s’impose à nous comme une évidence, on est prête. Cela vient tout seul. On en a envie. L’idée du roman a surgi par hasard, comme toutes mes lubies. Je suis une fan de Cumberbatch et j’ai assisté à une convention de la série Sherlock. Au milieu des autres fans, dans cette ambiance survoltée, mais très British, donc très calme, j’ai été saisie par le visage émerveillé d’une jeune fille qui serrait contre son cœur la photo d’elle avec Benedict. Elle avait les joues roses de plaisir, et un sourire à la Julia Roberts. J’ai eu un déclic. Elle serait ma prochaine héroïne. Et j’ai écrit le livre d’une traite dès mon retour, comme un exercice de style, inventant au fur et à mesure des rebondissements de plus en plus loufoques, mais réalistes. Je ne savais pas si les lecteurs me suivraient dans cette voie. Les situations sont un peu tirées par les cheveux, mais elles s’enchaînent avec une logique implacable. Et ça a fonctionné !

Alexandra : Un second livre est-il d’actualité ?

Sam : Pas tout de suite, je publierai d’abord le policier que Mary a écrit pour gagner le concours de la BBC, vous allez être surprise ! Passion, suspense, humour, trahison et une intrigue digne de ce nom !

Alexandra : Merci beaucoup Sam pour le temps que vous avez passé sur le grill. J’espère que vous n’avez pas eu trop chaud !

Sam RIVERSAG a été cuite aux petits oignons par Alexandra Papiers-mâchés.

 

Son roman est disponible sur

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Retrouvez ma chronique gourmande sur le livre de Sam RIVERSAG – Pour un selfie avec lui – juste ici.

 

 

Le tarot de l’Amour

Je lis des auto édités

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Pour un selfie avec lui, de l’autrice Sam RIVERSAG, 231 pages officielles, disponible sur Amazon et la Fnac en version numérique et brochée, paru en septembre 2017.

 

L’humour British ça donne ça : Un humour décalé, un regard tendre et ironique sur la vie amoureuse. Sur le ton de la confidence, Mary raconte… A Londres, elle vit un grand amour avec Simon, l’homme idéal. Mais sa vie se trouve chamboulée lorsqu’elle surprend son petit ami outrageusement dénudé en compagnie d’une autre fille dans leur appartement. Sa réaction intersidérale la surprend elle-même, elle ne se savait pas si forte. Au diable les hommes et leurs infidélités ! Vive la femme libre ! Le credo semble facile à tenir. Sa meilleure amie Lola est un peu déjantée et elle a un don douteux pour lire l’avenir, mais elle fait tout pour lui faire rencontrer d’autres prétendants.

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J’ai vraiment adoré lire ce roman à l’humour décalé et à la plume légère. Tout de suite, on est embarqué dans les aventures rocambolesques de Mary. C’est à pouffer de rire et pourtant en toile de fond, l’autrice nous parle d’infidélité et de rivalité professionnelle, des sujets graves mais détournés avec brio. Du début à la fin, j’ai pleuré de rire. De nombreux rebondissements acidulés nous sont proposés page après page à l’image des – Gourmandises de Milé -. Il y en a pour tous les goûts : des cœurs, des cocas, des sucettes, des têtes de mort… Un peu comme les nombreuses stratégies que mets en place Mary, pour se sortir du pétrin avec l’aide de son amie, Lola, une pseudo voyante excentrique. Mais vous avez aussi votre part à jouer dans la vie de Mary, je vous rassure, de temps en temps, elle s’adressera à vous !

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Un Romanciak-Timer acidulé aux saveurs des Gourmandises de Milé à Seraing.

Comment se sortir de ses mensonges ? Comment affronter le regard des autres sur ses choix amoureux ? Comment faire face à l’infidélité et à la manipulation ? Autant de questions que l’autrice nous invite à prendre en considération car nous accompagnons Mary dans ses réflexions. Et oui, le monde n’est pas aussi rose qu’il n’y parait. Celui du travail peut aussi être source de tensions et de rivalités. C’est pourquoi, les différentes étapes que franchie Mary me font penser aux étapes du deuil (même si ce n’est pas un sujet gai, j’en conçois). Cependant, pour ne pas rester dans le tragique car ce n’est pas l’idée de ce roman, l’amitié profonde entre Mary et Lola est perceptible et me rappelle qu’il existe des personnes sur qui on pourra toujours compter.

– Qu’est-ce que tu vois ?
– Il y a plusieurs hommes dans ta vie (…)
– C’est professionnel ou sentimental ?
– C’est bizarre. On dirait qu’il existe dans les deux domaines (…).
– Est-ce que Mary doit se défendre ?
– Évidemment.
–  Comment ?
– Il faut harponner la baleine.

Je vous invite donc à partir en voyage avec Mary et Lola sans plus tarder ! L’écriture fluide et légère de l’autrice vous fera passer un agréable moment. Les chapitres courts, viendront titiller votre impatience. L’amour comme thème principal est travaillé avec des petites touches d’humour réalistes qui vous feront succomber. Tous les personnages de ce roman sont attachants et leurs caractères permettent de nous identifier à eux.

Ps : on oublie pas l’avis de Simon non plus, les hommes aussi ont leurs rôles à joue dans ce roman à l’humour épique !

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Vous aimez l’Angleterre ? Vous aimerez les aventures de Mary !

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Pour en savoir plus sur l’autrice c’est par ici.