La mémoire impalpable

Édité le 13 février dernier par Les Éditions Taurnada, le thriller de Tito Desforges « La machine à brouillard » plonge le lecteur dans les profondeurs de la folie. Saurez-vous rester entiers face à votre propre reflet ? Un roman poignant qui se déguste avec un dessert exquis.

Fond noir, cannelle, glace vanille, crumble aux pommes, thriller psychologique… la boucle est bouclée.

Un sérieux cocktail Molotov piégé au sein de ce thriller sous haute tension

Complot, dégénérescence, manipulation, trahison, folie. Si vous désirez braver les mailles malades du cerveau d’un ancien soldat, alors poursuivez votre lecture. Je vous révèle les coulisses de la machine à brouillard.
Suis-je déjà en train de perdre la notion du temps ? Probablement. Certainement même. Plus j’avance ce dans ma lecture et plus ma raison prend peur et tourne en rond ne m’offrant que de courts laps de temps de respiration. L’incompréhension me gagne très vite, mais mon envie de savoir est plus grande.

Mais reprenons depuis le début. Nous suivons les traces ensanglantées laissées par un certain Mac Murphy, ancien soldat au tempérament de feu. Prêt à tout pour protéger sa fille, Louise, des mains des habitants de Grosvenore-Mine.

Je dois vous avouer avoir été perturbée du début à la fin par cette lecture, ne comprenant pas par quel bout commencer mon analyse. En entête comme indice, des signes de suivi psychiatrique et d’une expérimentation médicamenteuse pour dissiper ce brouillard qui hante le soldat d’élite Mac Murphy. L’humour en étendard et un franc-parler pour nous guider sur les routes presque désertes de ce petit village australien.

Des scènes à la Kill Bill

L’action ne tarde pas à arriver. Beaucoup de scènes séquencées et violentes dans ce roman qui ne laissent aucune chance au lecteur de reprendre son souffle. De plus, aucun des indices présents ne permet de se repérer dans l’espace temps. J’admire ce genre de roman qui nous livre un récit brut, cadenassé.

Une thématique se dégage. Le témoignage d’un père qui s’est fait le serment de protéger sa fille quoi qu’il advienne de lui, où qu’elle soit. Certains passages sont vraiment très poignants. Surtout lorsque la folie se mêle à cet amour incommensurable. Déceler le vrai du faux devient littéralement une torture où se dégage une certaine mélancolie. Mac Murphy me fait énormément de peine et je ne peux qu’être admirative face à sa détermination sans limite, jusqu’au meurtriment de son âme et de son cœur.

Mais certaines questions demeurent encore sans réponse. Est-ce une expérimentation ? Un complot ? Un rêve? Que de stratégie pour tenter de trouver l’unique raison, ce secret qui maintient cet homme hors du commun, en vie.

Quand la mémoire fait défaut

Perdre la mémoire est de loin ma plus grande peur. Alors, quand j’en lis les effets secondaires, je ne peux que paniquer. Les émotions ressenties par Mac Murphy sont si intenses qu’elles prennent aux tripes.

Passer d’un décor à un autre rend dingue. Néanmoins, une certaine logique se dessine vers la fin de cette ouvrage qui ne laisse pas indifférent. La plume de l’auteur est assez particulière pour nous rendre accro en quelques pages à un scénario loufoques mais étudié et calculé. Il dresse le portrait d’un homme ordinaire au quotidien extraordinaire dans lequel chacun peut se reconnaître. Il nous rend témoin de sa descente aux enfers. Impuissante, je poursuis ma lecture, dans l’espoir de trouver une échappatoire.

Une fin sous haute tension

Mais quelle scène finale ! J’en suis encore choquée. J’ose à peine sortir de cette lecture en apnée. C’est tellement bien pensé que ça me laisse sans voix (et il m’en faut beaucoup).

Tout au long de ce thriller psychologique, nous alternons des moments de conversation entre médecins et Mac Murphy, des scènes d’actions d’une violence inouïe et d’autres floues et énigmatiques. Je me suis souvent demandé où j’allais atterrir. Mais le plus émouvant dans ce roman reste l’amour d’un père pour sa fille et cette sensation que notre présent nous échappe. Quand je repense à tout ce que Mac Murphy traverse, me vient en coup de poing, l’ironie d’une vie gâchée par le trou noir de l’avenir.

Peut-on dissiper le brouillard dans lequel Mac Murphy s’est enveloppé si précautionneusement ? J’en doute fort.

Encore une touche de folie ? Découvrez le mot de Tito

Dans une autre vie, j’ai vécu une poignée de mois dans le bush australien, à l’ouest du Queensland, pas trop loin de la frontière du Northern Territory, à deux ou trois encablures de la petite ville minière de Mount Isa. Les bleds qu’on trouve dans cette région reculée sont semblables à celui – fictif – de Grosvenore-Mine que je décris dans « La Machine à brouillard ». L’ennui y règne en second maître après le soleil, le troisième étant Dieu, représenté par une, deux, voire trois églises. Les gens y vivent comme des colons de l’ancien temps, à la fois brutaux, presque asociaux, et bizarrement complices, unis contre l’adversité. On n’y aime pas les étrangers. Pas du tout… Quand Joël Maïssa des éditions Taurnada, au vu d’autres de mes écrits, m’a conseillé de réaliser un thriller « du genre dur, impitoyable », mon esprit est immédiatement retourné là-bas, dans l’Outback australien. Et voilà. Tito Desforges.

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Lire les autres critiques

13 février 2020
9.99€ en librairie
5.99€ en e-book

Disponible en ligne et en librairie sur : Fnac, Decitre, Amazon, Cultura, etc.

Merci à Tito de m’avoir retourné le cerveau, m’avoir fait douter. Merci à Joël pour une fois encore, nous avoir dénicher un livre hors du commun !

Connaissez-vous le syndrome de stress post traumatique ?

Envie de plonger dans la tête d’un psychopathe ? Vous souhaitez frissonner de plaisir ? Alors – Blessures invisibles -, le dernier thriller d’Isabelle Villain est le roman qu’il vous faut ! Découvrez à travers ma critique littéraire, ce qui m’a impressionné et pourquoi vous devriez vous le procurer dès aujourd’hui.

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Et ça craque sous la dent, et ça sent la chair fraîche, ça claque sur le sol en rythme…

Double enquête pour le commandant Rebecca de Lost

Des souvenirs de guerre, un soldat meurtri, un enfant mort. Ce roman donne le ton dès les premières pages.

Les mots sont saccadés comme mon souffle. J’ai pourtant l’impression qu’il me manque des informations sur la précédente enquête du « tueur au marteau ». J’en découvre des brides parsemées au fil de ma lecture. Mais, je n’ai pas le temps de me questionner que déjà un homme est retrouvé une arme à la main et un trou dans le crâne. Rebecca comprend d’emblée qu’elle ne dormira pas cette nuit et les prochaines semaines, la thèse du suicide étant écartée.

Après plus de six mois de silence et en parallèle à cet homicide ou ce suicide, Rebecca semble ouvrir à nouveau un vieux dossier, celui du « tueur au marteau ».

Procédure chirurgicale

Sur la première enquête, les faits sont décrits de manières précises, quasi militaires. Au même titre que le mort. Sur une scène de crime à la propreté bien trop lisse, certains détails poussent Rebecca à s’interroger sur les circonstances de la mort d’Alexandre, ancien major.

Le lecteur est alors plongé dans une enquête palpitante. Nous évoluons au rythme des interrogatoires et des indices. L’histoire est narrée au lecteur comme s’il était un spectateur des scènes qui défilent à toute vitesse. Il faut réfléchir vite sous la pression de la direction.

Des thèmes sensibles amenés avec authenticité

L’autrice aborde un sujet particulièrement sensible. Le syndromes de stress post-traumatique. Bien fournis en détails, nous apprenons ainsi les possibles dérives que provoquent ce symptôme mais surtout, l’état pitoyable dans lequel il plonge ses victimes. Ces fameuses « blessures invisibles » qui meurtrissent les esprits et leur rationalité. J’apprécie que la thématique de la guerre soit abordée sous l’angle psychologique de cette manière,c e qui est une première pour moi (de type fictionnel).

De plus, l’abord de la maternité et de sa conjugaison avec un métier prenant et dangereux comme celui de commandant ou de procédurier semble difficile. Entre tensions répétées, emploi du temps disproportionné ; envisager un futur et fonder une famille reste un exploit qui n’est pas à la portée de tous.

Le style y est stricte, rigide mais soigné et précis. Un thème fort pour une plume masculine et sèche. À côté de l’enquête sur l’hypothetique suicide d’Alexandre Maréchal, celle concernant le retour prochain du tueur au marteau, peut sembler lente. A l’image d’un psychopathe rodant et observant la population pour y séletionner sa prochaine victime. Le temps semble suspendu, la tension s’installe, incisive et maniaque. Nous restons sur le qui-vive, guettant le moindre signe suspect.

De nombreux rebondissements se déroulent, avec en toile de fond, l’angoisse de se faire prendre dans les filets du « tueur au marteau ». Peut-être pour nous faire patienter jusqu’à une nouvelle capitale et brutale sur le tueur en série? Le lecteur est à plusieurs reprises teasé sur ce dernier. Mais les actions tardent à arriver. En attendant, je reste un peu sur ma faim et poursuis mon enquête auprès de Rebecca.

Personne n’était prêt pour son retour !

Wow ! Ça y est. Nous y sommes ! L’entrée du « tueur au marteau » est sensationnelle ! Angoissante, réaliste, cruelle, sadique !

J’étais là.
J’ai tout lu !
Je frissonne de plaisir !

Puis, je lis avec attention ses confidences d’un réalisme saisissant et barbare.

J’ai un léger bémol à formuler. Au niveau des dialogues, les répétitions de certains termes ou phrases peuvent se montrer redondants au fil des pages. À part cela, les discours restent cohérents et rythment le récit avec justesse. Tous les personnages apportés une dimension particulière et authentique au scénario. Tous sont travaillés avec finesse.

Alors, je vous pose la question : qu’est-ce qui fait un bon thriller selon-vous ?

Selon moi, le doute.
Si vous avez le doute, vous ne dormirez plus.
Tous les indices, faits, mouvements, lieux et personnages vous semblent suspects.
Une seule solution. Enquêter. Ôter ce doute.

L’autrice l’a parfaitement compris avec ce final à couper le souffle. Les moments où tout bascule s’enchaînent rapidement, sont forts et très bien amenés.

Pour conclure ce thiller palpitant, rien de mieux que de laisser Isabelle vous dire quelques mots

Le thème du syndrome post traumatique n’est pas souvent traité dans un polar … et pour cause, les recherches ne sont pas très faciles, mais le sujet est passionnant ! « Depuis quelques mois, j’ai enfin posé un mot sur ce mal qui me ronge. Je suis blessé, mais cette blessure invisible est difficilement compréhensible pour vous, civils. Combien de fois ai-je entendu : « Blessé ? Mais tu n’es pas blessé. Un blessé, c est un soldat qui a perdu une jambe ou bien un bras. Toi, tu as eu de la chance. Tu n’as rien perdu. » Ils se trompent. En fait, si. J’ai perdu mon âme. »

édition taurnadaÉdité le 09 janvier 2020 par Taurnada Editions.
Thriller / 253 pages
Disponible sur le site de Taurnada Éditions au format électronique à 5.99€ et en version brochée au prix de 9.99€. Et dans de nombreuses librairies.

Besoin d’un verre de Whisky ?

Merci à Joël et son équipe pour cette délicieuse trouvaille. Merci à Isabelle pour son enthousiasme et pour les cauchemars et les frissons à venir.

Envie d’élargir vos horizons ?

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A fleur de peau

édition taurnada! SP
Lésions intimes, thriller (public averti), de l’auteur Christophe Royer, 414 pages, a été publié par les Éditions Taurnada le 12 septembre 2019. Ce roman est disponible en version brochée au prix de 12.99€ et en version numérique (Epub et Kindle) au prix de 7.49€. Une visite chez votre libraire s’impose !

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Lésions intimes-christophe royerLa faille dans la lésion : Nathalie Lesage, capitaine au caractère bien trempé, travaille au sein de la brigade de répression du proxénétisme. Une des branches de l’organisation « Gorgona », spécialisée dans un certain genre de soirées parisiennes, va l’amener à côtoyer un milieu où règnent la perversion et les pratiques extrêmes.
Victime d’un banal accident, son enquête va prendre une tournure inattendue. Dans le même temps, le décès de son frère va l’obliger à renouer avec son passé.
Tout va alors se mélanger et entraîner Nathalie vers l’inimaginable… 

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De ce titre qui évoque plus ou moins la thématique principale de ce polar, je reste délicieusement dérangée par l’ambiance crue mais non vulgaire, qui s’en dégage. Christophe Royer, nous propose pour son troisième livre, un roman vénéneux qui va au-delà de la simple définition que l’on se fait de l’intimité. L’histoire glaciale et profonde que nous découvrons page après page, a de quoi secouer les consciences endormies et percuter brutalement les sens. Alors, je ne suis pas surprise d’apprendre que ce roman sombre fait partie du top 10 de la rentrée littéraire de septembre 2019.

La cape perverse qu’emprunte l’enquête de police menée par Nathalie Lesage, capitaine, est au antipode de ce que le lecteur peut imaginer. L’intrigue se révèle complexe mais est menée avec fermeté et ambiguïté par l’auteur. La plume authentique et réaliste et acérée de l’auteur permet aux lecteurs de se plonger au sein de la brigade avec facilité. Les détails y sont présents sans pour autant alourdir la lecture. Ils servent au contraire à l’introduction de plusieurs sujets d’actualité comme le proxénétisme, l’intelligence artificielle, les secrets de famille, la sexualité féminine et la santé mentale.

L’héroïne de ce roman affiche une attitude stricte et parfois des traits d’humour appréciables pour alléger la thématique (perversion) principale. Franche, perfectionniste et volontaire, Nathalie mène son enquête avec détermination et prises de risques, ce qui  rythme ma lecture. Sous ses airs froids et incassables, elle semble pourtant cacher un lourd secret et transmet au lecteur une certaine sensibilité empathique.
Le personnage colle avec le service spécial dans lequel elle officie. A la fois ouverte d’esprit et professionnelle, Nathalie, secondée par son équipe, n’est pas au bout de ses surprises.

Peut-on faire confiance à sa mémoire ? Comment se protéger de l’impenssable voire de l’impardonnable ? Nous avons tous cette petite voix dans notre tête qui nous incite à faire des choix. Nous avons tous une idée des dommages que laissent les traumatismes dans notre cerveau. Ce roman peut servir d’expérience fictionnelle (et toutefois réalisable) pour introduire une réflexion sur les résultats d’une introspection profonde.
Il faudra à Nathalie le courage de se plonger dans les méandres de ses souvenirs où se cache une plaie béante… Comme un noyau dur sous une coque lisse, une sensation d’illusion parfaite.

Si tu entres, plus rien ne sera comme avant.

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Merci Eve pour ces délicieuses petites douceurs ❤


Le travail mené par ces femmes et ces hommes pour lutter contre le proxénétisme est énorme et une mission de longue haleine, comme peut en témoigner ce roman. Des faits percutants et violents ont lieu tous les jours et impactent plus ou moins ceux qui y sont confrontés et qui tentent d’y faire la lumière. Mais comment se comporter quand nous sommes nous-mêmes au cœur de l’enquête ? Peut-on encore se faire confiance ? Quand la peur et le doute s’immiscent dans nos failles, comment garder son impartialité et sa contenance ?

La tension sera votre plus fidèle alliée lors de votre lecture ! Les actions et les risques sont nombreux et plus d’une fois j’ai eu peur que Nathalie ne s’en sorte pas vivante. Le précieux sésame qu’est la délivrance ne nous est livrée qu’à la toute fin de ce roman et est encore plus choquante que tout ce que nous avons traversé pendant près de 350 pages ! Vicieuse, incisive et torturée, cette lecture donne des sueurs froides dès les premières pages. Sa couverture forte et ses finitions bien exécutées contribuent au tourbillon d’émotions dans lequel nous sommes piégés. Nous achevons notre course aussi brutalement que nous la débutons. Comment ne pas avoir le souffle coupé ?

Le mot de Christophe
Bonjour,
« Lésions intimes » est mon 3ème roman, mais mon premier thriller. Je n’ai pas d’univers littéraire fixe. Je passe du fantastique, au policier, à la science-fiction sans me poser de questions.
L’essentiel c’est l’histoire.
Leurs points communs : emmener le lecteur dans une aventure visuelle et sensorielle, aborder des thèmes importants sans être moralisateur, montrer certains reflets de notre société, m’amuser au travers de mes personnages et des situations…
Avec ce thriller, nous allons suivre Nathalie Lesage, capitaine d’une brigade spéciale qui va devoir naviguer dans un milieu pervers. Même si les sujets paraissent racoleurs, j’ai essayé de ne jamais tomber dans le voyeurisme ou le trash. Ce n’était pas le but. Certains thèmes se suffisaient à eux-mêmes.
Quand j’écris un roman, et plus particulièrement un policier, il est très important que le cadre soit réaliste pour que la fiction s’appuie dessus et prenne vie. De longues recherches, repérages et échanges avec des spécialistes ont été nécessaires pour construire cette aventure.
J’espère que vous prendrez plaisir à lire ce roman, que vous entrerez dans mon univers littéraire. Si vous avez aimé, je vous donne rendez-vous pour une nouvelle enquête avec la même héroïne, dans une ville différente, sur d’autres thématiques…
Très bonne lecture à toutes et tous.
Merci à Alexandra pour ce bel espace de liberté littéraire.
Christophe

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L’addition, s’il vous plaît

lésions intimes-christophe royer

Et vous l’avez-vous lu ?
Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Merci à l’auteur, Christophe Royer, pour cette proposition osée et finement menée. Je remercie également Joël Maïssa, éditeur chez Taurana Éditions, pour ce service de presse et de nous dénicher des romans de plus en plus complexes à dévorer.

PAL – Octobre 2019

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Hellow les lecteurs gourmands 🙂 Comment allez-vous ?

Pendant que certains enfants attendent Halloween avec impatience pour enfiler leurs plus beaux déguisements, les adultes rougissent à la vue de tant de gourmandises qui se profilent à l’horizon ! Ce mois d’octobre sera riches en surprises, je le sens !

Je tiens à remercier tous les auteurs pour leur confiance et pour beaucoup ce mois-ci, d’être venus me proposer de chroniquer leurs livres. Cela me fait toujours plaisir de découvrir de nouveaux univers alors n’hésitez pas !

Je suis ravie de vous rappeler que j’ai l’honneur d’être la Chroniqueuse officielle de la Romancière Émilie Varrier, dont la seconde romance optimiste paraîtra officiellement le 12 octobre prochain. En attendant, suivez son actualité sur son site web et sa page Facebook !

Aujourd’hui je vous fais découvrir ma PAL du mois d’octobre.

Au menu

  • Acceptez-moi comme je suis Émilie Varrier (romance optimiste) – Partenaire
  • Suivre les vagues, tome 2 – Anaïs W. (développement personnel, disponible dès demain !)
  • Lésions intimes– Christophe Royer (thriller psychologique)
  • Tout s’écrouleAnaïs Raphaël (Chick-lit)
  • Né d’aucune femme – Franck Bouysse (roman noir) – Livre audio

Psst : Les livres ne sont pas classés par ordre alphabétique, ne vous en faites pas ! Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’organise ma petite popote au gré de mes envies et des arrivées gourmandes.

Vous retrouverez prochainement toutes mes chroniques en cliquant sur les titres des ouvrages dans ma PAL rubrique « Inventaire livresque ». Elles sont également disponibles dans mon bar culturel en cliquant sur les rubriques « Livres par titres » et « Livres par auteurs ».

Bonne dégustation !

Et vous, que lisez-vous ?

Politiquement correct ?

Je lis des auto éditéslogo-d! SP The Prison Experiment II, thriller psychologique de l’auteur Eric Costa, 573 pages officielles, auto-publié en juin 2019. Son roman est disponible en versions brochée et électronique (Kindle) sur le site d’Amazon. Je vous conseille vivement de vous rendre sur le site de l’auteur pour vous tenir informé de son actualité. C’est par ici.

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Rapport J-3 : nous sommes toujours dans un face à face avec le vide. Une composante renforce davantage ce thriller psychologique : le politiquement correct. Pendant que certains luttent pour leur survie en enfer, d’autres sont contraints de faire un choix : dire la vérité et rien que la vérité ou se rallier au complot du secret. Il est l’heure de faire un choix. Laisserez-vous gagner vos démons les plus tenaces ou oserez-vous lâcher prise ?

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Une question avant de vous livrer mon ressenti : où sont les 300 pages manquantes ? Je veux dire, ma lecture a défilé à toute vitesse, moi qui avait tellement hâte de découvrir ce deuxième tome, j’ai couru dans la boue, les ronces, les bois. J’ai avancé dans le noir, sous la pluie, sous une chaleur étouffante ; pour me retrouver toujours coincée dans cette prison ? Bon, je vous rassure, j’ai adoré ce deuxième tome et ne reste pas totalement sur ma faim…

Nous avons une fâcheuse crédibilité à croire en une forme de neutralité des articles de presse que nous lisons au petit-déjeuner. Quoi qu’il en soit, voici un livre qui semble contrebalancer l’information cachée aux premières loges dans notre liste de priorités.

Quand les caméras s’éteignent, l’Oeuvre prend vie. Est-ce une sorte de télé-réalité qui nécessite de vous connecter aux réseaux sociaux ? Peut-être bien. A la seule différence que dans cette prison, nous y sommes scellés pour plus d’une saison, plus qu’un été sous un soleil artificiel, sans air pur. Au risque d’en décevoir plus d’un, nous ne sommes pas dans Koh-Lanta, même si le verbe survivre pourrait se porter garant d’un cadre commun, certes un peu faible malgré tout. L’air reste irrespirable, la peur omniprésente et omnisciente, la mort, une vieille amie. Un système de débrouille aussi infecte en dehors qu’en dedans est entretenu au milieu de ce dédale organisé et vénéneux.

Ce qu’il y a de bien dans cette énigme c’est qu’il nous faudra un troisième tome pour la résoudre. L’auteur nous embarque une fois de plus à travers les immenses salles, où les relations sont mortelles et crues, l’ambiance lourde. Malgré cette immensité, l’auteur nous fait très bien ressentir la sensation de claustrophobie que ses habitants développent.

L’argent, un des point majeur et sensible dans ce roman, nous tient en otage mais ne peut se troquer aussi bien que la vie et la souffrance. Ce que l’on pense être un panseur de plaie s’avère en réalité un moyen de pression pour garder le silence sur ses traumatismes. L’ordre moral n’existe plus, il nous faut composer avec sa propre forme de dignité et de respect, en bravant les interdits et les normes.

Croyez-vous que l’on puisse tout faire, si une autorité nous en donne l’ordre ? Comment savoir ? Comment connaître les conséquences de faits qui n’ont encore jamais eu lieu ?

Nous avons affaire à d’autres types de changements de mentalités. Les hommes et Elena, seule femme dans l’Oeuvre, sont à nouveau enfermés dans ce gouffre tordu qui ne semble avoir de sortie. J’aime que son caractère s’affirme. Aucun autre choix que de réfléchir par soi-même. J’aime ainsi le parallèle qui se fait avec d’un côté ces hommes et cette femme étant livrés à eux-mêmes et ceux respirant à l’extérieur qui ne sont plus maître de leur destin et esclaves de leurs ombres. Comment être sûr dans les deux cas, de ses valeurs, ses priorités, sa confiance en soi et en les autres ? Comment rester lucide ?

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Pas qu’une vulgaire soupe, une raison de troquer un peu plus sa liberté et ajouter un jour de plus à son calendrier funeste…

Les chapitres se succèdent à un rythme enivrant qui nous tient en haleine du début à la fin. Plusieurs fois, j’ai prié pour rester en vie ! Entre mutisme, désocialisation, haine, privation de liberté et enfermement, l’issue s’avère périlleuse.

Au sein de ce thriller psychologique se glisse une réflexion philosophique sur la question de la liberté de l’Homme, ses limites et ses dérives. Y a-t-il encore de l’espoir ou ne vivons-nous pas déjà dans un champ d’illusions ?

L’émotion est palpable et se déploie en fil d’Ariane. La peur nous tient entre ses griffes et le soupçon de politique vient nous achever.

Le mot d’Eric
« Le cœur de la jeune femme n’a jamais cogné aussi fort qu’en ce moment. Lorsqu’elle sort de l’anfractuosité, la lumière extérieure l’aveugle durant quelques secondes. Puis elle s’habitue à nouveau à elle, et, levant la tête, scrute les collines qui se déploient à l’infini. Le soleil réchauffe sa peau. Quelques silhouettes indistinctes, occupées à sonder le terrain, se détachent par petits groupes derrière les buissons. Pour l’instant, tout n’est que lumière et chaleur. Pas un souffle ne trouble le silence des collines. Bientôt, pourtant, une effroyable tempête grondera. »
– Extrait –

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

 Survivre ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Merci Eric de nous faire réfléchir autant et de nous offrir de fortes émotions ! Vivement le tome 3 !

Laura Zante et François Lapierre, de nouveau réunis !

! SP ! En collaborations avec  Librinova et la brasserie belge - belgicus.

La Solution Thalassa, de l’auteur Philippe Raxhon, 358 pages officielles, publié en 2019. Son deuxième roman (et le premier) sont disponibles en versions brochée et électronique sur le site de Librinova mais aussi sur ceux de la Fnac et d’Amazon.

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La Solution Thalassa c’est… un séminaire sur le thème de la Shoah donné par François Lapierre, un voyage dans les Ardennes belges pour le rapatriement du corps d’un soldat chaperonné par Laura Zante, des mensonges et des vérités, des esprits critiques, de la manipulation, un soupçon d’intelligence artificielle… Êtes-vous prêts ?

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Mon épopée gourmande a commencé lors de la séance de dédicaces de notre cher auteur belge, Philippe Raxhon, dont le premier livre, La Source S, a su bouleverser ma vision du passé et du travail colossale de la mémoire. Nous y avions suivi les aventures mouvementées de Laura Zante et de François Lapierre, tous deux historiens. Pour vous rafraîchir la mémoire, lisez ou re-lisez ma précédente chronique gourmande complète juste .

Je me permets de prendre une petite pause dans les locaux de La Brasserie Belge, en compagnie de l’auteur (et des très belles rencontres – de droit à gauche : Me ^^, Muriel, Stéphanie, Philippe & Christine), de Michel, créateur de La Belgicus, nouvelle bière qui vaux le détour soit dit en passant (si vous allez sur Liège, rendez-vous ici, pour en déguster un verre et repartir avec votre pack).

IMG_20190621_1917165Me voici avec mon livre sous le bras et un verre de Belgicus Gold, avec laquelle j’aurai pu associer ce second tome. Cependant, après ma lecture, je me suis vite rendue compte du ton plus sombre qu’emploie l’auteur dans la Solution Thalassa. Il me manquait une saveur particulière pour le mettre en relief. Un met plus fort, plus chocolaté, plus sombre…

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Tartufo pour un thriller plus sombre…

Voilà qui est mieux n’est-ce pas ?

Je me retrouve donc en compagnie de Laura et de François, un duo qui fonctionne à merveille, tant leur complicité et leur amour pour l’Histoire et la mémoire sont fortes. A nouveau, les chapitres sont courts, ce qui facilite ma lecture et rend le suspense plus qu’haletant. Une grande fluidité émane de cet ouvrage qui peut se lire d’une seule traite si le lecteur ne peut s’empêcher de connaître le fin mot de l’histoire.

Grande surprise et vraiment agréable selon moi, le ton de l’auteur est plus sombre, plus énigmatique, bien que fluide et humoristique à petites doses, ce qui élève ce livre au rang de véritable thriller historique noir. Nous sommes plongés dans un contexte plutôt ordinaire (un séminaire) mais dans une ambiance qui glace le sang et donne la chair de poule : la Shoah. L’auteur mêle à la question de la mémoire collective contemporaine, l’insatiable question de l’intelligence artificielle, qui provoque de nombreux débats cérébraux. J’adore ! Je ne sais pas où je vais, mais ce qui est sûr, c’est que dès le début de l’histoire, un mystère plane autour de la Source Thalassa et de ses enjeux dont on apprend la dangerosité. Me voilà nerveuse à souhait et sur mes gardes. Quelque chose ne tourne pas rond et se veut menaçant, et je compte bien sur Laura et François pour le découvrir !

Dans ce roman, pratiquement toutes les actions et conversations se déroulent dans l’ombre ou via internet. Que reste-t-il de la notion d’humanité, de communication en face à face ? Ce qui nous sensibilise à l’évolution de nos communications et du pouvoir qu’à la toile quant aux différents trafics qui s’y jouent chaque jour.

Les deux compères vont vivre deux moments étranges, en parallèle, dont l’enjeu est encore bien plus grand qu’auparavant, car il concerne cette fois-ci, l’avenir de l’humanité. Une question nous vient alors à l’esprit : jusqu’où peut aller l’homme ? Pour tenter d’y répondre, cette histoire est pimentée de manipulation psychologique, de mystérieux correspondants et d’un homme redouté comme redoutable. Qui tire les ficelles de qui ? Je me suis posée cette question tout du long de ma lecture, tant on ne sait plus à qui faire confiance. Qui dit la vérité ? qui ment ?

On croit que la vérité est nécessairement audible, on se trompe, qu’elle est intelligible, on fait erreur. La saveur du mensonge peut être une liqueur bien plus douce au palais que l’âcreté de la vérité.

Les personnages qui gravitent autour des deux protagonistes sont plus vicieux, plus cruels que dans le tome 1. La manipulation est un de leur point commun. Redoutable comme la peste, ellen a de quoi effrayer et questionner. Quelles intentions sert-elle ?

Voici une belle démonstration de l’application de la critique historique pour déceler le vrai du faux mais aussi, pour comprendre les intentions d’autrui, que nous livre l’auteur. J’apprécie que dans cette ouvrage, il y explique des notions historiques et technologiques, parfois complexes, mais avec encore plus de simplicité que dans le premier tome. Les novices apprécieront le geste !

J’ai néanmoins quelques points de repères auxquels me raccrocher, à commencer par le côté gaffeur et naïf de François et son amour débordant pour sauvegarder son statut prestigieux d’épicurien en chef. Également, une complicité à toutes épreuves entre les deux amoureux de la mémoire. Enfin une Laura aussi vive et impulsive que dans la Source S et dont la fougue nous donne force et persévérance.
Je tiens à vous rassurer que, comme le souligne l’auteur, certaines allusions sont faites vis-à-vis de La Source S, mais elles n’entravent en aucun cas, la compréhension du deuxième roman. Je vous conseille cependant, de lire les deux, pour apprécier la différence de ton et la diversité des thèmes abordés.

Ce second roman m’a fait réfléchir quant à l’évolution plutôt déconcertante et angoissante des avancées technologiques dont l’intelligence artificielle semble mener la partie. Un défi pour les historiens mais quelque part, une promesse d’aller encore plus loin dans leurs recherches. S’appuyant sur la logique de la critique historique, ce roman questionne la place de la vérité, son rôle et ses supports de communication et de diffusion. Il se veut être une démonstration d’une réflexion possible sur les dérives futures. Y mêler des faits de terrorisme, y mentionner des termes comme Dieu ou contrôle, rend paranoïaque, quiconque cherche à s’extirper d’un avenir terrifiant et incertain. Pouvons-nous encore parler de Droits de l’Homme ?

Je laisse à Philippe, le soin de vous glisser quelques mots…
« La Solution Thalassa pose la question de notre avenir, de ses défis, mais aussi des manipulations qui entourent les scénarios projetés dans le futur, dans un monde désemparé où la peur réjouit les manipulateurs.
Cette fois-ci mes deux historiens vont utiliser la critique historique non pas pour comprendre le passé et comment ce passé nous constitue, mais ils vont tenter de contrecarrer ces manipulateurs dans leur vision de l’avenir.
J’ai voulu La Solution Thalassa comme une suite de La Source S, parce-que les deux héros poursuivent leurs aventures, mais j’ai conscience que ce nouveau roman est différent du précédent, y compris dans sa ligne narrative. C’était un risque volontaire de ma part, mais nécessaire je pense, pour rester ouvert à la diversité de l’écriture romanesque.
Il est probable qu’un troisième opus éventuel s’inscrive dans une démarche de renouvellement analogue ».

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L’addition, s’il vous plaît

La Solution Thalassa - Philippe Raxhon.png

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Regardez-vous toujours votre avenir du même œil ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Merci beaucoup à Philippe pour sa générosité, sa plume et les questionnements qu’il introduit à travers ses romans. Je vous recommande de le suivre sur les réseaux sociaux et d’aller dévorer son livre !

« Dans la vie, on peut être qui l’on veut »*

* Phrase extraite du thriller – L’inconnue de l’équation – de l’auteur Xavier Massé.

édition taurnada! SP
L’inconnue de l’équation, de l’auteur Xavier Massé, 238 pages officielles, publié en mai 2019 par les Éditions Taurnada. Son roman est disponible en version brochée et en version électronique notamment sur Amazon et la Fnac.

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Le problème est le suivant : Prenez A, un drame familial exposant gain au loto. Notez que B est une enquête de police, exposant 4h pour la résoudre. Ajoutez que A’ est une flic qui expose une version des faits en salle d’interrogatoire 1 et que B’, une grand-mère qui expose les mêmes faits en salle d’interrogatoire 2, et que X est le meurtrier. Admettons que A est une scène calcinée et que B piétine et doit trier les informations de A’ et de B’. Qui est X ?

Vous n’avez rien compris ? Attendez de lire le dernier thriller de Xavier Massé…

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Pouvons-nous vraiment être qui l’on veut ?
La réponse (simplifiée) d’un professeur en psychologie : non mais peut-être.
La réponse avant la lecture de ce roman : ça serait dingue !
La réponse après la lecture de ce roman : mon dieu… oui.

Bon, j’ai tout simplement cru que j’allais faire une crise d’angoisse, puis une crise cardiaque, pour finir six pied sous terre, et remonter illico presto pour avoir le fin mot de cette enquête.
La tension et le suspense sont intenses dans le second thriller signé par Xavier Massé. Que dire de sa plume à la fois tranchée, addictive, familière, excentrique, fourbe, malicieuse et de cette intrigue imaginée avec tant de complexité que même le mot « complexe » ne suffit pas à planter le décor ?

L’inconnue de l’équation est un roman machiavélique qui ne vous laissera pas dormir ! Il soulève beaucoup d’interrogations sur divers thèmes forts comme, la peur de l’inconnu, le désir de changement, l’envie tout plaquer pour vivre une vie rêvée ou parfaite… Mais tout peut-il seulement se réaliser parce qu’on l’a décidé ? N’y a-t-il pas à laisser une place à l’imprévu, l’inconnu ?
Bien sûr, ce besoin de prendre l’air est également entravé par le rejet, l’abandon des personnes censées nous aimer plus que tout, la désillusion face à la vie, les choix de vie parfois extrêmes que l’on se doit de suivre malgré nous, la folie qui guette chacune de nos cellules… en sommes, toute une série de blessures psychologiques empêchant le processus de résilience de s’enclencher. C’est ce que cherche à nous montrer l’auteur à travers ce polar déjanté.

Je remarque que souvent, les thèmes abordés sont en lien direct avec le questionnement de notre identité, de notre personnalité. J’ai adoré me plonger dans la tête de l’auteur pour comprendre et résoudre cette enquête. Mais n’était-ce pas une entreprise périlleuse ?

Il est vrai que je me suis perdue plusieurs fois en chemin tant le parcours pour découvrir la vérité est fastidieux. J’admire la détermination de l’auteur a nous pousser dans nos limites et nos retranchements, si bien que l’on en vient à douter de sa propre logique et de sa propre intelligence. La recherche de la vérité peut s’avérer relever d’une course contre la montre, au détriment de lucidité, et de l’analyse consciente des preuves dont on dispose.

Les morts parlent, racontent et nous entraînent ici dans la manipulation mentale et la fuite. Les enquêteurs ont du pain sur la planche pour démêler le vrai du faux, le vrai du peut-être et le faux du pourquoi. Et les fruits de mer, peuvent-ils vous aider ?

L'inconnue de l'équation - Xavier Massé.jpg

Un thriller psychologique à prendre avec des pinces et des pincettes…

Je vous annonçais qu’une des composantes de cette enquête est un gain au loto d’une somme faramineuse ! Est-ce qu’il pourrait s’agir d’un mobile ? Oui. Est-ce qu’il pourrait ne pas s’agir d’un mobile ? Oui. Le personnage qui tient le rôle du matérialiste est assurément Juliette, la femme de François, le futur millionnaire. Enfin futur… dois-je vous rappeler A, la scène calcinée ?

Il n’y a pas que la mort dans ce roman, son adversaire redoutable qu’est la vie, armée de son armure d’amour est aussi au rendez-vous. Dans ce roman, vous approcherez la notion d’empathie. Du moins la version dérangée de celle-ci : l’obsession. Pour rendre plus crédible ce sujet, l’auteur a travaillé ses personnages de façon détaillée. Tous les acteurs dans ce roman ont de réelles intentions, une puissante intelligence et pour un d’entre eux, une âme désirant la vengeance plus que tout. Une vengeance aux contours étrangement doux et affûtés.

Je reste néanmoins un peu frustrée et partagée par la fin de ce polar. Une partie de moi reste sur sa fin, une autre est en admiration totale de la démarche qui se cache derrière qui est vraiment, mais alors vraiment bien travaillée ! Surtout si je tiens compte que la recherche d’identité et de liberté sont deux notions qui m’interpellent fortement !
A la réflexion, ce roman me rappelle vaguement le célèbre livre de Patrick Süskind, « Le Parfum« . Nous avons ici affaire à des esprits torturés mais brillants. Je jubile dans ma tête car…

Il n’y a rien de plus jouissif que de voir quelqu’un croire qu’il sait tout, alors qu’il n’a aucune idée de ce dans quoi il a mis les pieds…

Bon, c’est bien beau mais qui est X alors ? Nous comprenons seulement à la fin la signification du titre de ce thriller. Je vous laisse trouver la solution en lisant ce livre. Tâchez de ne pas devenir fou… lecture addictive !

Le mot de Xavier
Lire…c’est voyager.
Écrire…c’est transporter.
Perso, j’espère vous balader…
«Résoudre une équation consiste à déterminer les valeurs que peut prendre la variable,
La variable est aussi appelée inconnue … » 
Simple !…non… ?
Merci à Alexandra et ses papiers mâchés

Bonne lecture J

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L’addition, s’il vous plaît

L'inconnue de l'équation - Xavier Massé

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Avez-vous réussi à trouver cette inconnue ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie sincèrement Joël Maïssa, directeur de publication aux Éditions Taurnada, pour m’avoir proposé l’œuvre de Xavier Massé ! Merci également à l’auteur pour sa gentillesse et sa patience mais surtout pour son excentricité et ce cerveau diabolique ^^.

PAL – Juin 2019

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Hellow mes petits gourmands 🙂 Comment allez-vous ?

Je tiens à vous informer que je n’écrirai pas mon bilan du mois de mai. Mais, pour me rattraper, je vous livrerai d’autres informations croustillantes me concernant très bientôt 🙂

Aujourd’hui je vous fais découvrir ma PAL du mois de juin.

Au menu

  • L’inconnue de l’équation Xavier MASSÉ
  • Écueil de poésie – Alexandre MAJORCZYK
  • La fragilité des rêves – Dimitri DEMONT (partenaire gourmand)
  • L’étrange affaire Laprades – Jean JOLLY
  • La contemplation des lignes –  Isabel KOMOREBI
  • Suivre les vagues – Tome 1 – Anaïs W.

(Oui je sais, les livres ne sont pas classés par ordre alphabétique, c’est normal ! Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’organise ma petite popote au gré de mes envies et des arrivées gourmandes)

Pour ce mois de juin, je me laisse séduire par un recueil de poésie. Toujours un soupçon de romance avec en toile de fond le dernier thriller de Xavier Massé et un policier. On ne change pas des genres littéraires qui gagnent à me séduire !^^

Vous retrouverez prochainement toutes mes chroniques en cliquant sur les titres des ouvrages dans ma PAL rubrique « Inventaire livresque ». Elles sont également disponibles dans mon bar culturel en cliquant sur les rubriques « Livres par titres » et « Livres par auteurs ».

Bonne dégustation !

Et vous, que lisez-vous ?

Deaf : le livre OVNI de la fiction qui respire

Je lis des auto éditéslogo-dDeaf, tome 3, de l’auteur Joseph KOCHMANN,  306 pages officielles, auto-édité en 2018. Disponible en version numérique sur Amzon.

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Résumé : Une pièce de théâtre qui tourne mal, des créatures mystérieuses et squelettiques, un Roi sourd. Autant d’ingrédients vous attendent dans les aventures de quatre personnages principaux : Manon Dauphin, combattante courageuse, Camille, artiste, Edward, un fan de livres et Eric, un fermier pas si branché agriculture. Parviendront-ils à survivre à ce monde étrange et ainsi mettre un terme à leurs sordides histoires ?

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Alors oui, j’ai dû m’adapter au style de l’auteur. Je me suis demandé durant ma lecture si c’est moi qui ne comprenais plus rien ou si l’auteur se jouait de mon intelligence. Je n’ai eu ma réponse qu’à partir de la page 200. C’est juste brillant ! Je suis tombée des nues quand j’ai enfin compris que ce qu’il m’arrivait était décemment voulu par l’auteur. Je crois bien ne jamais avoir été autant baladée par des mots, des émotions contraires et paradoxales.

C’est ça que j’ai compris : on utilise notre ressenti pour parler de choses plus larges.

Je veux utiliser mes émotions pour parler de quelque chose qui touche tout le monde, quelque chose de puissant.

Deaf - Joseph KOCHMANN.png

Une Dark fantasy qu’il vous faudra affronter avec un délicieux verre à café (oui, c’est tordu, comme ce 3e tome de la Trilogie des Singes de la Bêtise) de Péket à la pomme. Santé !

J’ai tenté, comme beaucoup je suppose, de contrôler ma lecture, à tort. C’est-à-dire que j’ai essayé d’analyser (comme je fais toujours) chaque mot, chaque phrase. J’ai voulu trouver des liens, des réponses, en vain. Et c’est ce que je trouve brillant : je n’ai rien compris à ce livre jusqu’à la toute fin où la révélation finale m’a décroché un rictus nerveux et un rire incontrôlé. C’est ce qui peut vous attendre, si vous entreprenez la lecture du troisième tome de – La Trilogie des Singes de la Bêtise -. Rien que le nom de cette dernière vous met dans un contexte atypique, trash mais également sensible et sincère. Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver perdus pendant votre lecture mais d’adorer ça ? Réveillez le psychopathe qui sommeille en vous !

Parce-qu’au delà d’un univers fantastique violent et noir, qui peut sembler décousu, il y a des thèmes très forts derrière ce livre. Je trouve que l’auteur traduit à sa sauce une sorte de dissertation philosophique avec en introduction : un décor où un Roi sourd, Deaf, est à la tête de la ville de Dantry. Il y décrit les habitants impuissants, meurtris, sous le règne d’un tyran qui aime le sang, le contrôle et, le pouvoir. Un sous-entendu politique qui nous pousse à nous interroger (en ce temps d’élection) sur la face cachée d’une gouvernance démocratique qui serait peut-être à sens unique… J’ai réussi à percevoir une forme de soumission à adhérer à des idées qui contredisent des valeurs profondes. Mais également la discrimination subie par certain. J’ai beaucoup aimé l’image du mur, utilisée par l’auteur pour souligner cette frontière entre les membres du pouvoir et le peuple.

En thèse, nous avons le thème de l’amour qui vient titiller nos propres ressentis et émotions. Le personnage de Camille est juste parfait dans le rôle de celle qui a un cœur sombre, dépressif et une sensibilité comme nul autre. C’est le personnage auquel je me suis le plus attaché. Déjà parce qu’elle écrit mais également parce qu’elle sait voir au-delà des apparences, un peu comme si elle parvenait à lire dans les cœurs des personnes qu’elle rencontre. Sa pièce de théâtre, bien qu’elle fût un fiasco total, sait pourtant permettre au lecteur de s’attacher à sa vision du monde où l’amour est à la fois salvateur et destructeur. L’amitié y tient une grande place. Jouer avec les sentiments des autres, user de manipulation pour parvenir à toucher l’autre sont autant de ressources et de souffrance que nous retrouvons dans la vie quotidienne. Des thèmes en contradiction avec un monde rose auquel on s’attend. Des tragédies venant clôturer le spectacle de ceux qui se risquent à aimer un peu trop. La difficulté d’aimer est donc abordée ainsi que celle de gérer ses sentiments. Le jugement et la critique sont pointer du doigt : comment comprendre ce qui arrive à l’autre si nous ne traversons pas nous-même une telle situation ? Peut-on simplement compter sur l’empathie ?

En anti-thèse, nous retrouvons des actions qui s’enchaînent, parfois avec des rebondissements imprévisibles, des fins brutales et qui ne font pas sens pour moi. Du moins, pas tout de suite. L’auteur y développe des personnages hors du commun mais aux personnalités qui elles, sont bien réelles : altruiste, sincère, vaillant, cruel, manipulateur. Je note que l’auteur aime jouer avec les cinq sens et les utiliser pour mener à bien son intrigue. Une introduction qui nourrit l’histoire et les personnages mis en scène, chacun à tour de rôle. De plus, l’apparition des créatures hybrides mettant à mal la progression des personnages, pourrait représenter la mort de nos envies et de nos projets, l’amertume de l’amour à sens unique, la rancœur éprouvée vis-à-vis de ceux qui ne nous comprennent pas et le stress d’un quotidien trop lourd à porter. En un mot ? Pression. Je trouve que ce symbole est fort de par les sens multiples qu’il offre à chaque lecteur.

En conclusion, j’ai vraiment adoré être malmenée par l’auteur qui instaure un climat décousu, des morts cruelles, agressives et chocs. Ce que je trouve génial, c’est que ce climat de tension et d’incompréhension permanentes qui nous embarque dans une réflexion autour de l’amour, la mort, la haine et le contrôle. L’auteur a su mettre en avant sa capacité à nous retourner le cerveau, jouer avec nos émotions, nous faire douter de notre propre intelligence et finir par nous révéler la supercherie qui n’est rien d’autre que la dissertation sur un thème que nous aimons tous : l’Amour. Merci. N’y aurait-il pas une pointe autobiographique dans ce troisième tome ? La fin en tout cas, en surprendra plus d’un et m’a fait écho aux livres cultes de J.L. STINE, Chair de Poule. Si vous lisez Deaf, vous comprendrez pourquoi. Je n’ajouterai que trois mots : Gloire à l’œil !

 

Le mot de Joseph
Merci beaucoup à Alexandra pour son retour sur le dernier tome de la Trilogie des Singes de la Bêtise.
C’est une grande aventure en trois actes, chacun pouvant être découvert indépendamment, à travers des univers très différents et pourtant tous liés par leurs personnages, leurs secrets et leur violence.
Il m’a fallu dix ans pour terminer cette saga développant des thèmes qui me tiennent très à cœur, notamment la mort, la justice, la créativité, et, surtout l’amour.
J’espère vraiment que vous aimerez Mute, Blind et Deaf autant que j’ai aimé les écrire.

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L’addition, s’il vous plaît

Deaf, tome 3 - Joseph KOCHMANN.png

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Êtes-vous philosophiquement barré ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Merci à l’auteur pour sa disponibilité, sa simplicité et son univers atypique.

Un Huis-clos à l’intelligence artificielle

Je lis des auto éditéslogo-dThe Prison Experiment, de l’auteur Éric COSTA, 680 pages officielles. Disponible en version brochée et en version numérique sur Amazon. Publié en 2018.

 

Le résumé de votre mission : 13 hommes dont une femme, vont devoir se rendre incognito, dans ce grand dôme obscur et invisible de tous surnommé « l’Œuvre«  par son créateur, Dédale. Dans cet immense labyrinthe ont été enfermés 5300 détenus volontaires. Aujourd’hui livrés à eux-mêmes, personne ne sait ce que sont devenus ces détenus, ni-même ce qu’il s’y passe exactement. Aurez-vous le courage de réaliser cette mission ?

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Bienvenue dans un univers aux évocations mythologiques me dis-je à moi-même. Juste le temps de m’armer de mon P90 et je vous livre mes impressions…

Je me dis que ce pavé, écrit relativement petit va passer entre mes mains. Je suis excitée par ma future lecture et j’aime ce sentiment d’impatience qui m’envahit.
L’intrigue me promet d’être transportée dans un univers apocalyptique et d’être guidée par un commando d’exception. Que vais-je rencontrer sur ma route ? En lectrice organisée et prudente, je prends soin de lire les recommandations que l’auteur a glissé à notre attention, à la fin de son ouvrage. C’est vraiment une très bonne idée car il y a énormément de personnages dans son roman. J’ai apprécié m’y reporter quelques fois pour être sûr de ne pas confondre un personnage avec un autre. Bien pratique !

En parlant de personnage, celui d’Elena, que l’on peut voir sur la photo de couverture est juste génial ! Je m’identifie à cette femme courageuse, réservée et très intelligente (sans vouloir me vanter^^).

Premières pages, premières impressions. Une tuerie ! Wow ! Ce roman m’a bouleversée, bousculée, angoissée, paniquée, car il s’agit d’un véritable massacre au niveau de cette expérience qui mène inévitablement à la mort… Comme Elena, membre du commando, j’avance à pas de loup dans un univers hostile et angoissant. J’ai littéralement peur de trouver un piégeur derrière ma porte alors je n’ose pas décrocher de ma lecture en restant au chaud dans mon lit, tant pis pour la dernière commission du soir lol. Ma lecture est incroyablement addictive ! L’auteur a une plume en or, tellement fluide et détaillée que je n’ai pas de mal à m’imaginer faire partie de ce commando. Oreilles en alerte, j’aime la tension qui me tient pendant ces 680 pages ! Âmes sensibles, suivez-moi.

Pour survivre dans cet état de mort sociale dans laquelle je m’enfonce, il m’est nécessaire de ne pas penser, ou de tenter de penser le moins possible au monde qui fut le mien jusqu’à ma chute. (…) La liberté dites-vous ? Où se trouve la véritable liberté ? Où est la prison ? (…) Vous êtes-vous déjà demandé qui a le véritable contrôle sur votre vie ? Vous êtes-vous déjà posé cette question, la plus importante à mon sens : quelle illusion préférez-vous ?

L’auteur nous embarque donc dans une réflexion autour du contrôle et de la manipulation mentale, jusqu’à épuisement des forces physiques et psychologiques, jusqu’à un semblant de victoire sur l’autre. Je sens comme un besoin de prouver sa force, sa supériorité face à un autre être humain. Tension, épreuve de force ont rythmées ma lecture avec en toile de fond, une illusion d’espoir. Comment raisonner si on vous prive de votre capacité à entrevoir une porte de sortie ? J’ai beaucoup aimé cette idée d’avoir en permanence une surveillance à l’intérieur du dôme, des yeux qui voient tout à l’image d’un modèle de prison panoptique, comme si un intrus avait pénétré votre intimité. Vient alors un face à face avec le vide et, c’est à qui répondra en premier.

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Un Sanglot synonyme de massacre qui me laisse le ventre vide. Peut-être mon pc me sauvera-t-il …

Qui dit commando, dit chef. Qu’est-ce qu’il peut m’exaspérer ce Basileus, j’ai peur qu’il les fasse tous se faire tuer ! J’aime sa hargne mais je n’aime pas son individualisme et son égocentrisme envers les hommes (et la femme) qui l’accompagnent pour cette mission. Je note que l’auteur a pris le soin d’attribuer à chacun, des caractéristiques uniques qui les rendent réels. Les soldats ont du courage car moi, je ne sais pas si je serais entrée dans l’Œuvre.
Les prisonniers quant à eux, du moins pour les survivants, sont parfois comparés à des créatures, des bêtes, comme un mal qui nous ronge de l’intérieur, la naissance d’une folie aggravée. Les détails sont saisissants et bien écrits. Ce que j’ai beaucoup apprécié c’est que souvent, les scènes se déroulent dans le noir ou dans des conditions climatiques périlleuses, ce qui n’a fait qu’amplifier la tension ressentie de par l’imagination débordante qui s’active.
J’aime beaucoup l’idée de suivre l’évolution du commando mais également d’autres personnages en parallèle, tous autant traumatisé par cette expérience. Je n’ai pas eu de mal à suivre l’évolution de tous les personnages. Chacun a un rôle à jouer plus ou moins important. Le récit d’un des détenus qui nous parvient me plonge en Enfer. L’ambiance est à glacer le sang. Cette expérience me fait penser à celle de STANFORD (que l’auteur évoque également), bestiale, violente avec un gros plan sur le voyeurisme et la folie de l’homme. Et c’est bien de cela dont il est question : jusqu’où l’homme peut-il aller pour survivre ? Quand la folie remplace la raison ? A quel moment se déclenche la perte de contrôle de soi ? Enfermés dans une espèce de forteresse, les prisonniers sont livrés à eux-mêmes. La construction sécurisée de la prison, permet-elle de ne laisser s’échapper personne ou de ne faire entrer personne ? Malgré la dureté des conditions, de véritables paysages colorés se succèdent. Je me surprends à me demander comme Agellos, si ce que j’imagine est bien réel ou seulement un mirage. J’admire la faculté de l’auteur à nous faire perdre tous nos repères spatio-temporels, la folie nous guettant peu à peu. N’est-ce pas là une volonté de nous signifier que le cerveau humain est un labyrinthe dont on part en exploration chaque jour ? Je trouve que l’auteur sait nous donner un aperçu des risques de l’isolement et des effets qu’elle procure au cerveau. J’avais l’impression en lisant, d’être en exploration de mon âme au purgatoire.
Comme dans la vie réelle, il demeure des clans dans cette prison. Certains poussent la cruauté à son apogée, d’autres au contraire tente de vivre une vie « normale ». Les questions de vie, de mort, de liberté et d’enfermement sont très présentent dans ce roman. Quelles définitions y apposer ? Comment y accéder ou l’éviter ? Il semble que le désespoir soit une tentative de réponse que l’auteur met en avant.
J’aime que l’auteur face illusion au thème de la déviance, ici suite logique à un projet inhumain qui tourne mal. Tout le monde, je pense, peut se reprocher un fait dont il n’est pas fier et, qui l’a poussé à commettre quelques fautes.
L’évocation de l’intelligence artificielle est plus que d’actualité parmi les avancées technologiques qui bouleversent notre quotidien. C’est dingue de pouvoir aujourd’hui, recréer, imiter la vie ! Je me questionne alors sur l’équilibre entre l’inné et l’acquis, le bien et le mal. Une évocation mystique et biblique avec le nombre « 13 », me renvoie en échos la malchance qui plane autour du commando, composé de ce même nombre.
J’aime beaucoup ce jeu d’énigme entre le créateur et les « joueurs », qui dynamise ma lecture et qui complète bien cette notion de « labyrinthe » dont il faut trouver la clé. Le poids du silence est pesant, pourtant, l’auteur a su y mettre des mots qui résonnent comme l’Ange de la mort venant chercher son festin.
Comme dans la vie réelle encore une fois, l’auteur a pris le soin de poser en toile de fonds, l’organisation d’une société avec ses côtés positifs (entraide, amour, amitié) mais également ses travers (meurtres, vengeance, folie). L’activation d’un besoin de survie met à mal notre côté rationnel et altruiste. Nous retournons à la base de la création de l’univers avec la représentation des quatre éléments, dont les nombreuses épreuves de force contraignent l’acquisition.

J’ai vraiment adoré ma lecture ! J’ai ressenti angoisse et peur du début à la fin. Quelques fois, j’ai aperçu au loin un mirage d’espoir. Il y a énormément d’actions et de suspense dans ce roman. L’auteur a su accentuer et mettre en évidence nos plus profondes peurs, les menaces qui nous pèsent au quotidien dans un huis-clos extrêmement bien pensé et écrit. Lorsque je pensais que tout allait se terminer et que je pourrais sortir, l’auteur vient bouleverser et renverser ce peu de réconfort et d’espoir. Il met des mots précis sur la peur, la vie et la mort. Étant encore bloquée dans cette prison, j’attends avec  impatience que le commando d’Elena vienne m’en délivrer… Rendez-vous bientôt pour le tome 2 !

Le mot d’Éric :
Entrer dans l’univers de  » The Prison Experiment », c’est comme plonger dans le déluge, sous un vent de tempête, dans un froid polaire, pour ressortir trempé, éperdu et tremblant sous un soleil de plomb.
Je ne le conseillerais pas à mon pire ennemi, à part s’il est drogué aux émotions.

 

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Avez-vous survécu à votre lecture ?

Avez-vous trouvé la sortie ?

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Pour vous procurer ce roman allez visiter le site web de l’auteur juste . Vous pouvez aussi vous rendre sur Amazon en cliquant juste ici.

« Les chemins escarpés de la mémoire »*

*extrait de la dédicace de l’auteur dans mon exemplaire.

Je lis des auto édités

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La source S, de l’auteur Philippe RAXHON, 397 pages officielles, disponible en version brochée et électronique sur le site de Librinova mais aussi sur celui de la Fnac, paru en 2018.

Résumé d’une source anonyme : Le lien entre : plusieurs meurtres, un historien et une jeune chercheuse, ce qui lie : Paris, Rome ou encore Palerme, la réalité et la fiction ; s’avère n’être que la Source S. Mais qui ou quoi se cache derrière ?

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Je commence ma lecture avec une citation de Sénèque. Je ne peux laisser échapper le fait que l’auteur ne l’ai pas choisie au hasard et que j’en découvrirai la raison au fil de ma lecture. Quelques pages prenantes plus loin, je commence à percevoir un début d’explication, ce qui me ravie. Pari gagné !

Les premiers chapitres sont justes addictifs si bien que pour m’arrêter de lire, je ne cède que lorsque mon corps me lâche et tombe de fatigue. L’auteur a su capter mon attention et ce dès le départ, c’est juste génial ! Ma curiosité ainsi titillée, je relève déjà qu’il a fait plusieurs recherches pour nourrir son ouvrage. Bon, il faut dire aussi qu’il travaille dans le milieu de la recherche en histoire^^. La façon dont me sont amenés les éléments, me laisse à penser qu’il s’agit d’une fiction mais qui va paradoxalement, au-delà d’une simple imagination.

J’ai l’agréable impression d’être présente à chaque scène, à chaque étape de la recherche avec Laura et François, deux historiens reliés par la traque d’une vérité historique.
J’ai beaucoup lu en avis, que ce roman est un remake du livre de Dan BROWN « Da Vinci Code », mais ce n’est pas mon impression. L’auteur se distingue non pas par les lieux, mais par une histoire inédite (bien plus prenante que celle que nous conte Dan BROWN, si vous voulez mon avis). Mais également par la façon dont il nous triture le cerveau avec des faits historiques et les mystères qu’il glisse au fil de son histoire, remettant sans cesse nos certitudes. Le lecteur devient le seul juge de sa vérité.

C’est vraiment le roman le plus complet historiquement mais aussi le plus ardu que j’ai lu pour le moment sur l’histoire de la naissance du Christ. L’image du téléphone arabe me vient en tête lorsqu’il s’agit de faire passer un message à son voisin, ici de conter et de faire voyager l’Histoire. Message déformé, sublimé ou tronqué, à vous de choisir car chacun est libre de sa propre interprétation. En effet, l’auteur nous emmène avec brio là où nous sommes prêts à aller et à remettre en questions nos croyances, nos certitudes et nos doutes. J’aime ce respect qu’il a de ne pas nous imposer sa vision des choses.

Je déduis, après la lecture de ce roman, que la mémoire peut alors signifier deux choses. La première est le fait de garder en tête, l’histoire de son héritage culturel et religieux. La deuxième pourrait se prêter davantage à l’action de « rendre hommage » en diffusant un message personnifié sur une entité religieuse. L’auteur mêle remarquablement bien ces deux visions historiques, pour nous livrer une cavale à couper le souffle, à travers le monde, jonchée de nombreux obstacles. Cette cavale signifie selon moi, qu’il faut parfois courir pour trouver la vérité et qu’elle n’est pas juste sous notre nez. La vérité n’est donc pas détenue à un endroit précis, mais un peu partout, car chacun possède une pièce du puzzle à construire.

J’aime beaucoup les deux personnages mis en scène. Il y a un vrai jeu de séduction entre les deux qui pourraient nous renvoyer à l’apprentissage de l’autre en douceur, outre son image plus professionnelle ou médiatique. Laura a un fort caractère mais aussi une passion dévorante pour l’histoire qu’elle entrevoit avec force et intelligence. J’aime l’image de sa peur de l’avion qui pourrait signifier la difficulté de s’attacher à un homme, de quitter ses peurs. Quant à François, il est attachant pour sa curiosité, son culot, ses relations professionnelles et surtout son coté épicurien. Entre deux escales, je me réserve le droit de me poser pour savourer mes délicieux croque-monsieur. Jugez plutôt …

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Un Sang qui s’accompagne de croque-monsieur à la bolognaise, au saumon et au jambon de parme. Rendez-vous chez Messieurs à Liège pour en déguster les saveurs. Demandez conseil à François ou Laura pour choisir votre vin !

Après m’être restaurer, l’image des deux historiens pourrait alors se confondre avec celle des voyageurs qui diffusent ces messages à travers le monde. Retracer des pans de l’histoire est une tâche très ardue qui mènera François et Laura à se faire des ennemis. En même temps, quand on touche à des personnages emblématiques comme le Christ ou Napoléon, il y a de quoi s’attirer la convoitise et la haine de certains, qui ont tout intérêt à ce que le monde reste sur ses certitudes et non une forme de possible canular.

J’aime beaucoup le passage de la grotte qui me fait penser à une sorte d’introspection. La recherche de la Source S peut ainsi sous entendre une quête de vérité sur soi mais aussi sur la vision du monde que nous nous en faisons. J’aime l’irruption du mot « fourberie » qui fait allusion au mensonge enterré. Le symbole de la séparation entre Laura et François me renvoie  à un déchirement historique entre la vérité et le mensonge.

Ce livre bouscule toutes mes croyances. Il peut être dérangeant dans le fait qu’il a la capacité à nous faire nager à contre-sens de notre logique. Je prends conscience de la difficulté à annoncer une vérité à autrui. Cet exercice reste délicat et le « bon moment » peut ne jamais arriver. J’aime alors le fait que François et Laura se promettent d’être toujours sincères l’un envers l’autre. Cette question de la vérité amène celle de l’honnêteté. Honnêteté envers ses valeurs, ses croyances, celui ou celle que l’on aime. Protéger par amour est aussi en toile de fond de ce livre.

Ce livre, en plus de toucher à la religion, fait l’abord de la Franc-Maçonnerie, sans rentrer dans les détails mais nous montre bien que plusieurs groupes secrets sont à la recherche de cette fameuse Source S, ce qui témoigne de sa puissance. L’incitation au silence est alors demandée, mais pourquoi ? Pour ne pas bousculer l’Histoire ? Pour ne pas perdre un intérêt ? Pour contrôler les esprits ?

Enfin, la question de l’héritage familial ou historique est présent dans ce roman. Les 5 couches d’un cercueil mentionné, pourraient faire penser à la célèbre matriochka qui représente la mère et ses enfants. Ici, un vrai lien unie Laura et sa mère.

Une chasse aux trésors, voilà ce que m’a offert ce roman. La faim de savoir et la soif de connaissances. Ce roman m’enseigne également que la vérité est partout et nul part à la fois et qu’il n’existe que sa propre définition de celle-ci. Tout est décrit avec le souci du détail, même les numéros de chapitres sont des chiffres romains !

Le Christ, Sénèque et Napoléon étaient réunis par le secret que François cherchait à découvrir. Les trois hommes n’étaient pas unis par une illusion, mais par une vérité. Et on ne cherche pas une vérité comme on déniche une illusion. (…) Or ces sociétés oublient aussi, et même bien davantage que les sociétés d’écritures, parce qu’elles n’ont pas d’archives de référence et les versions d’un évènement courent un plus grand risque d’être effacées par les versions des générations suivantes.

La fin me laisse littéralement bouche bée !

Alors, je laisse le soin à Philippe RAXHON de vous livrer quelques mots…

« Au fond, la Source S est une invitation à réfléchir sur la manière dont nous nous représentons la réalité, et nous-mêmes dans cette réalité. La Source S, en la matière, donne le vertige, c’est évidemment voulu ».

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Êtes-vous certains de vos certitudes ?

Merci beaucoup à Philippe RAXHON pour sa simplicité et sa réactivité. Sa plume est unique ! Je vous recommande de le suivre sur les réseaux sociaux et d’aller dévorer son livre !

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Troublante vision d’une réalité parallèle qui nous échappe

Je lis des auto éditésBleu Cobalt, de l’autrice Corinne RALLO, 377 pages officielles, versions électronique et brochée disponible via Librinova, paru en 2018.

 

L’émission du Dos Au Mur présente aujourd’hui deux portraits atypiques : D’un côté nous avons Samouraï, un puissant critique littéraire qui vit reclus dans son immense maison depuis 17 ans. De l’autre côté, nous avons Mérédith, une présentatrice TV aussi sulfureuse que scandaleuse. Un secret les lie. Sauront-ils faire face à leur transgression passée ?

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Une émotion particulière m’envahit. Pourquoi ? Car, je chronique pour la première fois le roman de Corinne RALLO (quelle pression sur l’exclusivité !). Mais aussi car, ce fut une rencontre extraordinaire ! Vous découvrirez très vite pourquoi si vous lisez le roman de Gilles VOIRIN « La Pierre et le Bocal ».

Revenons à nos moutons. Nous avons affaire à un combat silencieux sur un thème polémique du clonage humain. Vous y êtes-vous déjà seulement intéressés ? Personnellement, je n’ai jamais creusé sur le sujet, j’ai juste, comme beaucoup peut-être, regarder des films et reportages aux visions parfois déformées ou incomplètes. Ce que j’ai particulièrement apprécié de prime à bord, est le fait que l’autrice ne nous donne pas son point de vue sur le sujet. En même temps, nous ne sommes pas à Green Peace… Au contraire, elle expose des faits, empruntant à la fiction ses images, ses métaphores et ses aventures. Bien que les dérives qu’elles mentionnent peuvent réellement se produire, il ne s’agit pas pour elle de faire l’apologie du clonage ou de pointer du doigts ce que l’on appelle vulgairement, le progrès scientifique.
La reproduction humaine est abordée sous les traits d’un commando assez spécial nommé « le Commando des Petits Anges ». N’est-ce pas un drôle de nom pour décrire l’horreur qui se cache sous la première couche ? Je suis intriguée par les faits qui se sont produits et j’ai hâte d’en découvrir les tenants et les aboutissants.

C’est lorsque les scientifiques avaient été sur le point de contrôler les mécanismes intervenant dans la reproduction humaine par clonage que tout dérailla. Procréer à l’identique avait le vent en poupe. Par la conservation de son génome, l’homme rêvait de son éternité non plus dans sa descendance naturelle mais dans la duplication de l’original. L’homme voulait une copie de lui-même. Un autre lui.

Ma lecture est prenante. Je suis embarquée dans un monde mi-réel, mi-fantastique où la technologie est à son apogée. Sans trop d’extravagance bien sûr, juste assez, pour s’imaginer dans un futur à la Matrix. J’aime ce décor planté avec un soucis du détail qui m’impressionne. Les nombreuses descriptions permettent de se projeter aisément dans ce microcosme d’entreprise que je trouve à la fois spécial et à la fois réaliste. D’ailleurs, la description que l’autrice nous propose me fait échos au décor du film « The Truman Show » de Peter WEIR, tant tout est trop carré, trop parfait, trop propre.
Tout de suite, je suis époustouflée (oui c’est le mot) par le style de l’autrice si bien que je suis obligé de faire une pause un instant, de relire à nouveau la 4e de couverture et, de regarder l’image qui y figure. Puis je me dit : elle a même pensé à détailler un détail ! Après un temps d’arrêt, j’en viens vite à la conclusion que j’adore le style de l’autrice à la fois visionnaire, nous offrant un regard intime sur un projet surhumain qu’est le clonage. Tout est minutieusement interprété, toute scène a une fonction précise : nous amener, à pas de loup, à découvrir la vérité sur les faits qui se sont produits il y a 17 ans. Un véritable suspense s’est installé. En un coup de téléphone, la machine infernale (pas de Jean COCTEAU cette fois) se met en route.

Chaque chapitre est court, ce qui rend ma lecture addictive. L’écriture est fluide et ordonnée. Selon moi, chaque chapitre est une scène à lui tout seul. Ce qui nous donne à voir une multitudes de tableaux tantôt colorés mais acides, tantôt sombres et curieusement doux. Des tableaux où se mêlent avancées technologiques futuristes et une version du monde un peu archaïque.

Puis, je découvre un premier personnage : Mérédith. Son regard de braise les charme tous, moi y compris. J’aime son impitoyable soif de pouvoir, la manière dont elle gère son émission de télévision, au carré et, j’aime son âme rebelle. Puis, un deuxième personnage des plus importants fait son apparition, celui de Sam (ou Samouraï de son prénom complet). J’aime sa façon de trancher avec des mots choisis en fonction de la situation. J’aime sa puissance et sa détermination qui l’empêchent de voir au delà de ses propres désirs. Deux personnages assez forts qui se ressemblent étrangement. Ils se complètent et ont la même vision de la grandeur qui ne peut que les rapprocher pour le meilleur comme pour le pire.
J’aime le fait que l’autrice nous donne la possibilité de nous forger notre propre opinion quant aux dérives et possibilités qu’offre le clonage humain. C’est à la fois fascinant et flippant. J’aime les personnages secondaires et l’allusion à un corps hermaphrodite que certains possède. Des difformités pour certains, des sublimations pour d’autres. Je remarque de nombreuses images et métaphores pendant ma lecture. Par exemple : Jalah, maquilleuse au sein de l’émission, est hermaphrodite. Selon moi sa profession n’a pas été choisie au hasard mais pourrait signifier deux choses : 1. Maquiller un visage = les gens ne sont pas forcement ce qu’ils prétendent être. 2. Maquiller la vérité = omettre certains faits ou les amplifier ou les sortir de leur contexte pour rendre un show attractif. C’est tout simplement brillant ! Avez-vous remarqué tous ces sous-entendus et sens cachés ? Ces parallèles enrichissent ma lecture. Peut-être est-ce un début d’explication pour comprendre le choix de la couverture du livre mettant en lumière un œil.

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Un Sang, qui s’accompagne de croquettes au fromage de Herve préparées par les chefs cuisiniers du Restaurant As Ouhès sur Liège. Aussi croustillant qu’une news  dont le contenu ne nous est révélé qu’à la dégustation.

Je remarque ce roman aborde aussi la notion de la vie privée, qui est un sujet actuel. Je me questionne alors sur la manière dont on fouille nos vies, les outils que l’on créé pour aller de plus en plus loin et, la façon dont une poignée de personnes sélectionnent les points sensibles à donner en pâtures à la presse. C’est l’art du métier de Mérédith. Est-ce réellement tiré par les cheveux ? Je ne crois pas. Car c’est également une manière de sensibiliser un public : donner du scandale et vous obtiendrez plus d’audience.
Le concept de la vie privé se complète avec une réflexion cachée concernant la parentalité. Choisir de donner naissance à un enfant différent, difforme ou né du clonage humain est en soi plus qu’une réalité qu’une fiction. Quels parents sommes-nous aujourd’hui ? Certains désirent un enfant avec toutes les caractéristiques de Madame et de Monsieur, commandé presque sur mesure. Quelle est la vraie valeur de la vie ?
Cette parentalité redéfinie les contours de ce qui est de l’ordre de l’innée et de ce qui relève de l’acquis. C’est toute notre conception du monde qui se joue alors. Comment discerner le naturel du conçu artificiellement ?

Selon moi, ce roman remet en cause notre conception de la vie et de la mort ou sans aller jusque là, nous pousse à réfléchir davantage quant aux évènements qui se produisent autour de nous. Quelle est notre vision de la vie, de la mort, de la jeunesse ou de la vieillesse ? Où commence la fin et où finit le début ? J’aime que ces frontières soient mises à mal nous poussant dans nos retranchements.

Des scènes violentes sont présentes tout au long de ce roman et me donnent des frissons. Mais après tout, ne s’agit-il pas d’un thriller ? Comme par exemple, le suicide  d’un des personnages. De nombreux sous-entendus sont glissés dans cette scène avec minutie. Saurez-vous les percevoir ? Les détails sont presque cannibales et jettent en pleine face du lecteur l’absurdité de la reproduction humaine.
Ce roman est ponctué de nombreux rebondissements et nous offre une fin inattendue. J’aurais lu avec plaisir, les dix chapitres en plus !

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Quelle est votre conception de la vie et de la mort ?

Merci à Corinne RALLO pour sa gentillesse, sa disponibilité et son charisme. Douce et passionnante, elle sait me faire rire et réfléchir.

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Ma 5ème rencontre partenariale à un goût de thriller à la Juliette…

Hellow mes petits gourmands 🙂 j’espère que vous allez bien ?

Si je vous disais que le personnage d’un roman est dorénavant ma partenaire gourmande, me croiriez-vous ? J’ai le plaisir de vous annoncer que : l’Autrice Corinne RALLO fait à présent partie de mon aventure gourmande !

Le sujet de son roman lui tient particulièrement et à cœur et m’interpelle fortement. Il s’agit d’un thriller sur le thème du clonage humain. Une couverture aguichante et mystérieuse et, un titre évocateur « Bleu Cobalt ». Embarquez vous aussi pour 377 pages de suspense en vous procurant son roman sur le site de Librinova en version électronique à seulement 2.99€ ou en version brochée à 18.90€.

Vous serez prochainement au bon endroit pour en savoir plus sur l’autrice et sur son roman en cliquant dans la rubrique  « Biographies des Auteurs ». Vous pouvez aussi y avoir accès en cliquant sur son nom, dans la rubrique « Liste des partenaires ».

Pour la suivre c’est par ici

adresse mail pro corinne.rallo.auteure@gmail.com

Instagram @corinne.rallo.auteure.7

Facebook Corinne Rallo – Auteure

Merci à Corinne pour m’avoir sollicitée ! Petit scoop : je serais sa première chroniqueuse !!

Oui vous avez bien compris, une chronique gourmande se prépare !

PAL – Février 2019

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©media-tchat.org

Hellow mes petits gourmands 🙂 J’espère que vous allez bien ?

Aujourd’hui je vous fais découvrir ma PAL du mois de février.

Au menu

  • La vérité sur l’affaire Harry Quebert – Joël DICKER
  • Ombres et Miroirs – Maya AGORA
  • Bleu cobalt – Corinne RALLO
  • Bêta lecture – Créoline DE VENFRE
  • Des fous échappés d’un asile (début) – Éliane LANOVAZ
  • Anna Plurielle – Virginie VANOS

(Oui je sais, les livres ne sont pas classés par ordre alphabétique, c’est normal ! Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’organise ma petite popote au gré de mes envies et des arrivées gourmandes)

J’ai vraiment hâte de goûter ces histoires aux styles plus ou moins décalés. En effet, je naviguerai entre policier, drame, thriller et fiction. Même si comme mémé Jacqueline je suis fauchée, lire n’a pas de prix.

Vous retrouverez prochainement toutes mes chroniques (sauf ma bêta lecture) en cliquant sur les titres des ouvrages dans ma PAL rubrique « Inventaire livresque ». Elles sont également disponibles dans mon bar culturel en cliquant sur les rubriques « Livres par titres » et « Livres par auteurs ».

Bonne dégustation !

Et vous, que lisez-vous ?