PAL – Novembre 2019

Un mois sous le signe des seconds tomes…

... qui riment avec automne ?

L’automne… THE saison des premières raclettes, des chocolats chauds et des moments cocooning sous la couette… ça tombe bien, voilà une occasion toute trouvée pour découvrir les seconds romans des auteurs qui ont marqué mes lectures précédentes ! 

De plus, ce mois-ci est très particulier pour moi, et ce pour 3 raisons.

1 – je fête mes 1 an sur WordPress ! Ce n’est pas un simple anniversaire. Il y a un an, je me suis lancé un défi, celui de lire un livre par semaine. Ai-je réussi à lire au moins 52 livres depuis novembre 2018 ? Vous le découvrirez bientôt.

2 – migration vers un site web ?

Des idées à me soumettre ? Laissez parler votre créativité et commentez cet article !

3 – novembre nous réserve de jolies lectures. Un programme riche et varié m’attends pour ce mois de novembre. Je vous laisse en juger par vous-même :

– Benzos – Noël Boudou (thriller psychologique)  🔔 sortie officielle le 14 novembre 2019

– La route hors du monde, tome 2 : derrière les motsCharlie Clé (fantastique)

– Le jour de ton arrivée Isabel Komorebi (romance)

– Lily 2.0, tome 2 : Solstice d’été – Émilie Colline (jeunesse) 🔔 sortie officielle le 21 novembre 2019

– Ne jetez pas vos morts au compost – Catherine Secq (polar humoristique)

Retrouvez dans le mois, toutes les chroniques ! Et vous, qu’avez-vous prévu de lire en novembre ?

Envie d’élargir vos horizons ?

🔎 « Livres par titres »

🔎 « Livres par auteurs »

PAL – Septembre 2019

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Hellow les lecteurs gourmands 🙂 Comment allez-vous ?

Et oui, l’heure de la rentrée a sonné et avec elle sa PAL du mois de Septembre. Je parfais mon tour du monde littéraire et pour ce mois de septembre, de jolies pépites se dessinent à l’horizon. Je ne quitte pas trop les thrillers pour ce mois-ci (quand on aime, on ne compte pas^^).

D’ors et déjà une petite annonce concernant « Auteurs sur le Grill ! ». En ce mois de septembre, mon interview sera publiée dès le 05 septembre prochain ! J’espère que vous serez nombreux aux rendez-vous !

Je tiens à remercier tous les auteurs pour leur confiance et pour beaucoup ce mois-ci, d’être venus me proposer de chroniquer leurs livres. Cela me fait toujours plaisir de découvrir de nouveaux univers alors n’hésitez pas !

Aujourd’hui je vous fais découvrir ma PAL du mois de septembre.

Au menu

  • The Prison Experiment, tome 2 Eric Costa (thriller psychologique)
  • La légende de la Gardienne, tome 1 : l’œil de l’univers – Frédéric Angelucci (ésotérisme et fantaisie)
  • Opalescence : le secret de Pripyat – Amaury Dreher (thriller psychologique)
  • Les gardiens du Sceau, Tome 1 – Dominique Guenin (thriller historique)
  • ça fait marrer les oiseaux qui s’envolent – Dominique Jonin (chick-lit)
  • Un livre mystère…

Psst : Les livres ne sont pas classés par ordre alphabétique, ne vous en faites pas ! Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’organise ma petite popote au gré de mes envies et des arrivées gourmandes.

Vous retrouverez prochainement toutes mes chroniques en cliquant sur les titres des ouvrages dans ma PAL rubrique « Inventaire livresque ». Elles sont également disponibles dans mon bar culturel en cliquant sur les rubriques « Livres par titres » et « Livres par auteurs ».

Bonne dégustation !

Et vous, que lisez-vous ?

Chloé Guillot Elouard sur le grill !

Pour vous mettre dans le bain, commencez par écouter ceci, puis, poursuivez votre route vers le bar à cocktails…

Vidéo de promotion réalisée par – ©Chloé Guillot Elouard –

Alexandra : Bonjour Chloé ! Vous aviez envie de passer sur le grill ? Très bien, nous y sommes. J’espère que vous vous êtes assez badigeonnée d’écran total…

Chloé : J’habite au pays du barbecue, je suis parée à toute éventualité !

Excellent ! Où est la sauce andalouse ?

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Chloé Guillot Elouard, une professeure de français, expatriée aux États-Unis…

Alexandra : Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec une question qui nous turlupine tous ! (ou surtout moi…). Comme nous l’apprenons sur les réseaux sociaux, vous avez fait le choix de vivre aux États-Unis, que souhaitiez-vous trouver là-bas ? Quelles grandes différences notez-vous ?

Il y a d'autres choses curieuses que je n'ai pas encore goûté... Par exemple le humus au chocolat !!

Il y a d’autres choses curieuses que je n’ai pas encore goûté… Par exemple le humus au chocolat !! ©Chloé Guillot Elouard –

Chloé : Alors en vérité, c’est provisoire, et c’est dû au travail de la personne qui partage ma vie. Mais nous avons choisi la destination : un pays anglophone pour faciliter notre intégration et avec tellement de coins mythiques à visiter ! Sauf que je me suis vite rendue compte que parler anglais ne suffisait pas, il fallait aussi s’habituer à toute une culture du langage : les Américains sont plus directs que nous et aussi plus extravertis, ce qui peut être déroutant parfois ! Charline, qui est mon personnage préféré dans Mémoires d’éléphant, est une jeune Franco-Américaine qui n’a pas sa langue dans sa poche ! Aussi, puisque votre blog parle de goût, sachez que j’ai eu l’occasion de tester le PBJ, le sandwich beurre de cacahuète – confiture de fraise, que l’on voit dans beaucoup de films américains et que Charline adore… Et moi aussi !

Alexandra : Wow ! Il me faudra tester cela prochainement alors. Parlons travail… Vous êtes professeure de français. Écrire des livres est pour vous une passion ou souhaitez-vous en faire votre métier ?

Chloé : En fait, on peut dire qu’actuellement, écrivaine et professeure sont mes deux métiers « à égalité ». Concrètement, je suis auto-entrepreneuse, donc mes revenus de livres apparaissent sur mes impôts, à côté de mes cours particuliers !
J’ai toujours aimé écrire, c’est une passion dans ce sens-là, mais pendant longtemps je n’envisageais pas de devenir professionnelle car les conditions sont difficiles et je ne voulais pas être obligée de contraindre mon écriture pour gagner ma vie (par exemple, devoir écrire plus ou plus vite, m’interdire certains sujets).
Aux États-Unis, les auteurs indépendants ne sont pas mal vus : c’est un travail d’artisan, on investit beaucoup d’énergie dans l’écriture, la publication, la promotion et les lecteurs sont seuls juges de la qualité. Donc, j’ai fait de mon rêve un projet et maintenant c’est mon activité professionnelle. Je ne sais pas si j’aurais envie d’être autrice à temps plein, pour les raisons que j’ai évoquées au début (précarité, contraintes) et aussi parce qu’en étant professeure, je rencontre beaucoup de monde, et ça m’inspire toujours pour mes histoires. Et ça c’est très précieux !

Alexandra : Que pensez-vous alors de la formule suivante : « Se sentir écrivain » ? Et vous, vous sentez-vous écrivaine ?

Chloé : Je pense qu’à partir du moment où l’on écrit assez régulièrement, que l’on aime écrire, on peut se sentir écrivain ; et si on est prêt à partager ses textes, alors on est écrivain, parce qu’on a achevé un travail d’écriture. On peut tous se sentir écrivain, avoir cette passion, comme on pourrait avoir la passion de la musique sans forcément faire des concerts. Quand on accepte de mettre le point final à une histoire après l’avoir retravaillée, qu’on la donne au monde, on est écrivain, ça devient un « statut ». Moi, j’ai les deux : je me sens écrivaine, et je suis écrivaine, mais je ne me considère comme telle que depuis que je suis allée au bout du processus. Avant d’avoir publié et d’avoir des lecteurs, je ne le disais pas ; maintenant je me présente toujours en tant que « romancière et professeure ».

Photo spéciale exclusive pour Papiers mâchés

Photo spéciale exclusive pour Papiers mâchés réalisée par – ©Chloé Guillot Elouard –

 

J’en profite pour préciser : être écrivain n’est pas mieux que se sentir écrivain ! Si l’on aime écrire mais pas partager, cela ne veut pas dire qu’on est moins bon, ou moins légitime. Cela veut plutôt dire que c’est une activité qu’on aime faire pour soi, plutôt qu’une activité professionnelle !

Second roman, destination : le handicap. Chloé sensibilise ses lecteurs sur l’acceptation de soi avant de combler les attentes des autres…

Alexandra : Merci pour nous avoir éclairés et de nous avoir transmis vos ressentis sur la question. Parlons de vos romans. – Mémoires d’éléphant – publié le 16 février 2019 est donc votre second roman après – Irrégulières – (dont vous trouverez toutes les informations sur le site web de l’autrice, juste ici). Cette fois, vous abordez le sujet épineux du handicap. Pouvez-vous nous résumer votre ouvrage en nous expliquant votre choix ? En quoi ce sujet vous touche-t-il particulièrement ?

Chloé : Mémoires d’éléphant, c’est la rencontre entre deux mondes. D’un côté, un garçon beaucoup trop sérieux et appliqué ; de l’autre un homme différent, touché par un handicap, et qui du fait de cette différence ne fera jamais ce qu’on attend d’un adulte ordinaire.
Mémoires d’éléphant, c’est le besoin permanent des personnages de satisfaire les attentes des autres ; besoin qui va être ébranlé par un personnage libre d’être lui-même entièrement, avec ses forces et ses faiblesses. Le livre va révéler une série d’évènements qui font qu’à la fin, plus personne ne rentre dans la case dans laquelle il ou elle s’était forcé à entrer !

Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de travailler avec des jeunes en situation de handicap, et ils étaient souvent confrontés à ce besoin de faire comme les autres, quitte à souffrir pour les imiter ou à se mettre des objectifs inatteignables. Je trouvais ça révoltant que ces adolescents, parce qu’ils ne pouvaient pas faire les choses « comme tout le monde » devaient faire semblant, au lieu de faire différemment ! C’est pour ça que j’avais envie d’aborder ce sujet : je trouve que les personnes en situation de handicap sont encore plus contraintes que les valides à rester dans des limites fixées par d’autres.

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Photo de couverture du roman de Chloé Guillot Elouard

Alexandra : Le message que vous faites passer est très fort et outre le handicap, Mémoires d’Éléphant traite donc de la tolérance ou encore de l’acception de soi. Comment définiriez-vous ces notions ? Que souhaitiez-vous transmettre aux lecteurs ?

Chloé : Une chose qui me tient très très à cœur dans toutes mes histoires, c’est la manière dont les autres nous influencent. Qu’il s’agisse du couple, de la famille, de l’école ou de la société entière, on se construit souvent par rapport à des attentes qu’on prête aux autres.
On voudrait, consciemment ou non, correspondre à ces attentes, ou les décevoir ; et à force de ne penser qu’aux autres, on passe à côté de soi-même.
Mes personnages sont souvent des gens imparfaits, qui ne veulent pas montrer qu’ils le sont : ils se cachent, ils s’infligent des contraintes, ils sont incapables d’être sincères et… la vie se charge de leur mettre un grand choc qui va les faire s’arrêter et se dire : « Est-ce que j’ai vraiment envie de continuer à faire semblant ? ».

Quand j’écris un livre, j’espère que mes lecteurs s’identifient à ces personnages en difficulté, et du coup, qu’ils ont envie d’être bienveillants ET bien dans leurs baskets ! Il n’est jamais trop tard pour devenir une meilleure version de soi-même, plus fidèle à ses envies et pour s’aimer.

Alexandra : C’est bien vrai ! Je remarque que vous écrivez « Mémoires » au pluriel, quels sont les différents aspects de la mémoire que vous souhaitiez aborder ? Ce titre a-t-il un sens particulier pour vous ?

Chloé : Au départ, c’était plutôt un clin d’œil aux Mémoires en tant que genre littéraire : les Mémoires sont des autobiographies de personnes qui ont été témoins d’évènements importants, et lorsque l’on termine le livre, on se rend bien compte que ce petit éléphant en peluche tient une place très très particulière dans les secrets d’une famille… Mais je ne vais pas tout vous révéler, je vous laisse enquêter !
Évidemment, c’est aussi un jeu de mots avec l’expression « avoir une mémoire d’éléphant », qui veut dire « se souvenir clairement de tout », alors que tous mes personnages luttent pour oublier certains éléments de leur passé qui les font souffrir !

Alexandra : De nombreuses métaphores enrichissent votre roman et m’ont beaucoup interpellées, pourquoi avoir fait ce choix ? N’avez-vous pas peur que certains lecteurs passent à côté de ce qu’elles signifient ?

Chloé : Ça fait partie de mon « style » si on peut appeler ça comme ça, et je l’assume puisque j’essaye d’être moi-même. J’ai une mémoire visuelle, donc les images ont beaucoup d’importance pour moi et c’est souvent pour ça que j’intègre des métaphores. C’est aussi un pari que j’aime bien faire avec le lecteur : sur une image que je donne, aura t-il le même ressenti que moi ?

Dans un livre, il y a toujours deux histoires : celle que j’écris, et celle que le lecteur va réinventer en me lisant. Les métaphores permettent cette liberté d’interprétation. Ça ne me pose aucun problème si elles sont comprises différemment : bien souvent, j’écris des choses avec une intention que personne ne voit, et d’autres choses gratuites sont interprétées. Quand on est écrivain, il faut accepter l’idée que le lecteur rendra le livre un peu différent ! Tout va bien tant que mon message général reste clair : « Soyez bienveillant avec vous-mêmes, embrassez vos imperfections ! »

Alexandra : Le métier de professeure d’Agnès, la mère de Jimmy, serait-il un clin d’œil pour souligner le fait que l’apprentissage de l’amour familial (et l’acceptation de soi) est un travail à réaliser pour Agnès ? De plus, sa fonction est-elle à mettre en lien avec votre propre métier de professeure ? Est-ce seulement ce trait qui vous lie à votre personnage ?

Chloé : Vous venez de donner un exemple parfait de ce que j’expliquais juste avant : vous avez vu dans ce livre un élément que je n’avais pas forcément mis dans cette intention (et c’est génial, c’est là toute la beauté d’un livre !). En fait, j’ai choisi enseignante-chercheuse à l’université parce que cela fait partie, d’après moi, des métiers qu’on peut avoir du mal à laisser à la porte de chez soi en rentrant le soir. Pourquoi ? Parce que c’est une passion, une vocation qui peut toujours s’enrichir et qui est en interaction avec de l’humain, donc de l’affectif. C’était donc un bon point de départ pour faire craquer un personnage trop studieux !
Mais vous avez raison, il y a un parallèle à faire entre le travail d’Agnès et sa relation à son fils : c’est parfois plus facile de régler les problèmes des autres que de toucher à ses propres blessures, à ses propres erreurs.
Mon métier est assez différent de celui d’Agnès car je ne suis pas chercheuse, et d’ailleurs, on m’a un jour reproché d’avoir un regard un peu cliché sur l’enseignement à l’université, car il y avait un personnage similaire à Agnès dans Irrégulières ! Mais j’ai choisi cet environnement, parce que c’est un exemple de métier qui peut occuper vos pensées constamment si vous n’y prenez pas garde ; alors on peut dire que ça se rapproche de moi, quand je me réveille au milieu de la nuit pour noter une idée pour un roman !

Le t-shirt que je porte en dédicace Fais gaffe ou tu finiras dans mon roman

Le T-shirt que je porte en dédicace : Fais gaffe ou tu vas finir dans mon roman – ©Chloé Guillot Elouard –

Je ne pense pas avoir beaucoup de points communs avec mes personnages, dans le sens où je serais incapable d’écrire sur ce que je vis ou ressens actuellement. J’ai besoin de prendre du recul pour raconter une histoire en entier : depuis le personnage de départ jusqu’à son évolution finale. Donc, mes personnages sont plutôt en lien avec des choses que j’ai vues ou connues personnellement, mais que j’ai dépassées : le désir de correspondre aux attentes des autres, le burn-out, les troubles du comportement alimentaire…

Alexandra : Ce qui confirme la place importante qu’ont les émotions au sein d’un roman. L’un de vos personnages principaux, Jimmy, est un petit garçon plutôt introverti et très angoissé. A plusieurs reprises, il sent le besoin de se nourrir de sucreries. Que cherche-t-il à combler ?

Chloé : Jimmy est un garçon qui veut être à la hauteur des attentes (supposées) de sa mère, pour qu’elle l’aime toujours et qu’il ne se retrouve pas tout seul. Une peur de l’abandon assez classique, mais renforcée par le fait qu’il n’a plus qu’un parent, car son père est mort de manière brutale. Jimmy veut donc être un fils parfait, mais c’est impossible d’être parfait ! Alors pour garder le contrôle sur lui-même et donner le change, il se rabat sur la seule chose qui est à sa portée : la nourriture. Avec la nourriture, il peut se consoler tout seul quand il a peur, ou se punir quand il se sent nul. Ça lui donne un cadre, et il a désespérément besoin de se sentir tout le temps cadré.

Alexandra : Pensez-vous que pour protéger son enfant porteur d’un handicap, il faille le cacher au reste du monde ?

Chloé : Surtout pas ! Les personnes en situation de handicap ont autant le droit de vivre leur vie que les personnes valides ; et c’est important qu’elles soient visibles, représentées et acceptées telles qu’elles sont ! Simplement, faire partie du monde n’oblige pas à faire partie du moule : il faut que cet enfant puisse être pleinement lui-même, pas qu’il soit avec les autres pour faire comme les autres.

Alexandra : Est-ce que d’après vous, le regard plutôt froid que nous portons sur le handicap a évolué ces dernières années ? Si oui ou si non, en quoi ?

Chloé : Je pense que ça évolue très lentement, et que le manque de connaissances des différents handicaps provoque des situations terribles. J’ai souvent vu des gens faire des raccourcis vraiment dégradants : Untel a du mal à écrire, alors il doit être idiot, une autre dit qu’elle est handicapée mais ça ne se voit pas, alors ça ne doit pas être si grave… Bref, je pense qu’on gagnerait tous à échanger avec des personnes concernées plutôt que de décider à leur place de ce qu’elles sont capables ou non de faire… Tiens en fait, ce conseil fonctionne aussi pour les personnes valides !

Merci de vous être livrée à plusieurs confidences et de nous avoir éclairés quant à vos intentions cachées derrière votre roman. Deux questions avant d’être prête à déguster…

Alexandra : Est-ce un choix de vendre vos livres sur Amazon ?

Chloé : Oui et non. Être indépendante est un choix que j’ai fait au moment de publier Irrégulières, car comme je l’ai dit : aux USA, c’est un vrai métier et en plus la thématique plutôt féministe de ce roman ne correspondait pas à énormément de maisons d’édition.

Amazon est extrêmement pratique pour vendre mes livres partout, c’est l’idéal en expatriation. D’un autre côté, j’aimerais avoir d’autres moyens de diffuser, car ce site fait de l’ombre à des passionnés (libraires, éditeurs, imprimeurs) qui ont plus besoin de notre soutien qu’un milliardaire ! C’est donc à réfléchir pour mon retour en France…

Quand on m'achète mes deux livres d'un coup et que je ne sais plus quoi dédicacer sur le

Quand on m’achète mes deux romans d’un coup et que je ne sais plus quoi dédicacer – ©Chloé Guillot Elouard –

Alexandra : Un troisième roman est-il en cours de cuisson ?

Chloé : Deux projets marinent dans mon cerveau en ce moment, je grattouille un peu, mais je ne sais pas encore lequel sera cuisiné le premier !

Alexandra : Merci beaucoup Chloé pour le temps que vous avez passé sur le grill. J’espère que vous n’avez pas eu trop chaud !

Chloé : J’espère ne pas avoir éteint les braises à force de souffler d’aussi longues réponses ! 😉

Chloé Guillot Elouard a été cuite avec virtuosité par ©Alexandra Papiers Mâchés.

Chloé : Merci beaucoup Alexandra pour ces questions très intéressantes ! C’était un plaisir !

Un plaisir partagé !

Son roman est disponible sur
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Retrouvez ma chronique gourmande sur le roman de Chloé Guillot Elouard – Mémoires d’Eléphant – juste ici.

Si vous aussi, vous souhaitez découvrir à quelle sauce vous allez être mangé, rendez-vous dans la rubrique – contact – 🙂

La mise à nu…

Hellow mes petits gourmands ! Comment allez-vous ? 🙂

 

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Plus j’avance dans le raffinement de mon concept, plus mes réflexions se précisent. Aujourd’hui, je m’aperçois que pour ajouter une âme derrière les fourneaux de ma cuisine, il est temps que je vous livre des informations inédites sur moi, les coulisses de la rédaction de mes chroniques gourmandes et la façon dont je lis, mais également ma façon de noter un livre. J’ai déjà mentionné mon envie d’associer la littérature au domaine culinaire. Mais je trouve important de vous faire part de mes doutes, mes envies et mes projets. J’ai également mis en avant mon besoin de me plonger dans les divers univers offerts par les nombreux auteurs que je rencontre. Cette fois, à vous de vous plonger davantage dans le mien. J’espère que cet exercice de mise à nu vous plaira. N’hésitez pas à me dire comment vous trouvez mon initiative.

Dans ma rubrique – Derrière les fourneaux -, vous trouverez donc ces parts de moi, qui vous feront ressentir tout un panel d’émotions fortes. La sincérité guide ma plume…

La catégorie – Dans le tablier -, vous permettra de découvrir des informations inédites sur moi. De ma façon de chroniquer à mes projets, je vous dis tout !

La sous-rubrique – Ils parlent de moi ! – regroupe quant à elle, des avis, des commentaires sur la qualité de mon travail qu’ont apprécié les auteurs et autres professionnels du milieu du livre.

Il m’est apparu nécessaire de vous livrer ma façon de coter un livre, afin que vous compreniez mieux les notes que je mets après chacune de mes lectures. Vous retrouverez donc tous les détails dans la catégorie – Tarification de la dégustation -.

Enfin, je partage avec vous mon expérience unique d’Exploratrice du Polar 2019 avec Lecteurs.com. En espérant que d’autres expériences m’attendent !

Que pensez-vous de ma nouvelle rubrique – Derrière les fourneaux – ?

Quelle est votre façon de chroniquer ?

L’aventure c’est extra ? Chronique d’un départ

! Avant-Première !

Je lis des auto éditéslogo-dParenthèse nomade, récit de voyage à quatre mains par Carine et Nicolas POIRIER, 287 pages officielles. Disponible en version brochée et en version numérique sur Amazon, publié le 13 avril 2019.

 

Résumé de l’aventure : Quitter travail, maison, habitudes, amis… c’est le pari que s’est lancé Carine et Nicolas, accompagnés de leurs deux enfants. Un an de voyage en famille ça fait rêver non ? Et pourtant, ils ont combiné mésaventures et désillusions mais aussi moments drôles et paysages inoubliables, à travers 326 jours de voyages en camping-car. Prenez le large, partez à l’aventure avec eux.

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Carine et Nicolas POIRIER, deux aventuriers des temps modernes et leurs deux moussaillons, ont décidé de partir pour un périple de 326 jours en camping-car. Dingue ? Pas tant que ça ! D’emblée, je ne sais pas si j’aurai eu les crans de le faire. Alors, j’ai souhaité découvrir cette aventure par procuration, et partir à la découverte des États-Unis, du Canada et du Mexique à leurs côtés. Le temps de m’armer de mes tablettes de chocolats préférées, je m’installe pour quelques pages d’évasion…

Un récit de voyage familial unique à déguster en savourant chaque miette des tablettes de chocolat fait maison Le chocolat de poche !

Dès le début de ma lecture, je repense à cette phrase qu’on se dit souvent pour se motiver « Quand on veut, on peut ». Et bien elle se concrétise avec ce récit de voyage. Prendre la décision de tout laisser pour un an, est-ce possible ? Oui, répond la famille POIRIER. J’aime ce début de lecture où ils nous décrivent la préparation et la concrétisation de leur de projet de prendre la route. Souvent, on enfouit ses rêves par peur de l’inconnu ou par manque financier. Cependant, il est possible, en organisant son départ, de plonger dans le grand bain. J’aime cette audace et ce culot de partir en terres inconnues. Un des sujets principaux de ce roman est selon moi, cette quête de liberté qui passe par cette envie d’ailleurs, cette soif d’aventure et de nouveauté, de cette volonté de donner un autre sens à notre vie. J’aime beaucoup la façon dont le voyage s’annonce et prend forme. Nous suivons pas à pas les préparatifs qui génèrent beaucoup de stress. J’ai l’impression que les auteurs se sont, l’espace d’un instant, mis dans la peau de managers d’entreprise. Puis, je trouve assez comique et osé, l’idée de se retrouver à quatre dans un espace si restreint.

Le fait que leurs deux enfants les suivent dans cette aventure (condition sine qua non), apporte une dimension familiale qui enrichit la notion de partage et qui me fait rêver. Cette parenthèse nomade ne pouvait se faire sans l’accord de tous les membres de la famille. Dans cette parenthèse se confond alors partage, convivialité, amour et permettrait de resserrer les liens familiaux. Ce fort accent familial me fait me poser diverses questions comme : comment définir l’espace de chacun dans un environnement réduit ? Le fait de rester à quatre, collés les uns aux autres, contribuent-ils à préserver le jardin secret de chacun ? Puis, en tant que parents, peut-on uniquement compter sur les divers paysages pour divertir nos enfants ? Que partage-t-on réellement avec nos enfants durant ces longs mois ? Quels apprentissages en ressortent ? Comment trouver un équilibre entre ma liberté et les obligations parentales qui m’incombent (devoirs, autorité, épanouissement et développement personnel, inimité…) ?

Et nous restons là une journée de plus, à profiter du temps qui passe et du temps qu’il fait, à observer l’environnement qui nous entoure, à écouter les chants des oiseaux, à sentir le parfum de l’automne, à goûter aux joies de la vie de famille, à toucher du doigt le bonheur d’être là.

A toutes ces questions, le récit de Carine et Nicolas, tente de donner des esquisses de réponses. Bien sûr, il s’agit de leurs perceptions et de leurs ressentis que je trouve très bien décrits. Car, peut-être l’avez-vous deviné, il s’agit d’un roman écrit à quatre mains ! J’adore le concept ! Nous trouvons ainsi deux visions et deux plumes différentes. Au fil de ma lecture, j’apprends que Nicolas est doué pour réparer le camping-car et le diriger et que Carine a un rôle rassurant auprès des enfants et une bonne intuition (girl power oblige ^^). L’un est fan de basket ball, l’autre victime d’insomnies. Ce sont ces petits détails que j’aime découvrir dans un récit de voyage car ils donnent une authenticité au récit et ils nourrissent aussi notre curiosité. J’ai ainsi retrouvé la liberté d’expression (une des nombreuses formes de la liberté qu’aborde le couple), les deux plumes étant très fluides, singulières et poétiques. Je note une touche de virilité et de rigidité dans celle de Nicolas, mais qui ne m’a pas dérangée.
J’ai apprécié retrouver une partie de moi dans ce roman où il est question de penser simplement mais néanmoins, en retrouvant une touche de complexité féminine. L’envie de profiter de l’instant présent, de persévérer pour atteindre ma liberté, l’organisation des itinéraires. De plus, le nombre 18 (ici synonyme du début du voyage familial) est important pour moi, car il signifie le début de ma propre aventure. Une organisation préalable presque aussi longue que pour qu’un bébé se forme dans le ventre de la future mère. Ce projet de voyage m’apparaît alors comme une naissance, celle d’un renouveau, l’amorce d’une nouvelle vie.

Il est vrai que l’on pourrait trouver plutôt « lourd » les nombreux passages où les mauvais côtés du voyage sont évoqués. Comme les recherches d’une place de campement, les désillusions qui se font sentir malgré les recommandations des guides touristiques…, mais je trouve que les auteurs ont bien fait de les intégrer à leur récit tant ces mésaventures font aussi parties du jeu. C’est en ce sens que j’apprécie que les auteurs ne nous vendent pas du « rêve », en nous disant simplement que tout est beau et magique, car ce n’est pas le cas dans la réalité, nous ne sommes pas non plus à Disneyland.

J’apprécie donc la sincérité du récit qui n’est pas enjolivé avec uniquement les jours où tout se passaient pour le mieux. Il ne s’agit pas ici d’un voyage idyllique mais de faits qui se sont réellement déroulés et qui peuvent aider à rationaliser l’aventure sans en enlever le côté magique.
Voyager hors des sentiers battus peut s’avérer payant. Ici, j’aime l’apprivoisement de l’inconnu. Les décisions se prennent en famille, dans le respect des envies de chacun, c’est appréciable. La difficulté que soulèvent les auteurs quant aux emplacements à trouver, aux barrières de la langue, au lâcher prise et au fait de s’autoriser à ne rien faire est très intéressant. Ils relatent ainsi les obstacles auxquels il faut se préparer et les stratégies à mettre en place, changeant parfois nos habitudes bien rodées. Puis n’aimons-nous pas cadrer notre vie au maximum ?

J’ai apprécié la lecture fluide de ce récit de voyage authentique que je ne trouve pas lourd, mais riche en apprentissages, parfois en désaccord avec les conseils des guides touristiques. Paradoxalement, je trouve ma progression de lecture lente. Étape après étape, on m’offre un voyage sans bouger de mon lit, j’adore ! Peut-être que je m’accorde ce temps de calme pour savourer mon aventure littéraire. Être confronté à un paysage différent chaque jour est à la fois source de bien-être mais également peut s’avérer déstabilisant ou « blasant ». Mais, quelle meilleure source d’apprentissage que le monde lui-même ? Cela doit être merveilleux d’apprendre le monde à travers des sorties grandeur nature et pas seulement via la description d’un livre d’histoire. En apprendre davantage sur les différents us et coutumes de chaque village, population ou tribus est une vraie mine d’or. J’ai vraiment adoré voyager et découvrir le quotidien d’une famille de nomades pour un an. Parce qu’outre les paysages à couper le souffle, il est aussi question d’inégalités sociales préservées du fait de la vente illusoire d’une authenticité qui abordent davantage les traits de la pauvreté (fait que les auteurs expliquent très bien dans leur livre) et d’une vision déformée que l’on se fait d’un pays et de leurs règles via des publicités presque mensongères des guident touristiques.

Enfin, j’adore l’idée du blog qu’ont créé les auteurs, à travers lequel ils nous exposent l’organisation de leur voyage, leurs rencontres et l’écriture de leur roman. Je vous conseille fortement d’aller y jeter un coup d’œil pour compléter votre lecture, en cliquant juste . Bravo à eux pour ce travail !

Le roman Parenthèse Nomade ce sont des moments de stress, d’angoisses, de peurs, mais aussi de joie, de souvenirs immortels, de moments de partage et de convivialité. Ce sont des rencontres inoubliables et des paysages à couper le souffle. Je remercie les auteurs pour m’avoir fait voyager à travers leurs plumes, de ne pas m’avoir vendu du « rêve » mais au contraire d’avoir relaté leurs aventures avec ses côtés merveilleux et moins roses. Je me dis à la fin de ma lecture, que tout est possible. Le mieux est encore de concrétiser ses rêves et de partir à la découverte du monde qui nous entoure pour nous forger notre propre opinion de ce dernier. Une vraie remise en question de nos habitudes est traduite dans ce roman aux allures de journal de bord, sans le côté « redondant » des dates et la forme plutôt « stricte » que peut avoir ce journal. Si je devais juste donner un petit conseil, j’aurais aimé trouver quelques photos pour illustrer les étapes clés de ce récit. Mis à part cela, j’aime ces plumes honnêtes et drôles. Parenthèse Nomade m’a offert un moment suspendu de rêve et me pousse à oser quitter ma routine.

Le mot de Carine & Nicolas
Quelques mois après le retour de notre Parenthèse nomade, la rencontre avec Alexandra et ses papiers mâchés est, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau pour des grands gourmands comme nous.
Nous sommes ravis qu’Alexandra n’ait pu résister à la tentation de notre résumé. Que sa critique soit douce ou piquante, son enthousiasme débordant aura sans doute été l’artisan d’une savoureuse présentation de notre récit de voyage.
Nous espérons, chers lecteurs, qu’Alexandra vous aura mis l’eau à la bouche et que notre histoire étanchera votre soif de découverte, le temps d’une lecture.

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Sommes-nous fait pour voyager en nomade pendant un an ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie les auteurs pour leur style unique et leur merveilleux récit de voyage. J’adore discuter avec eux tant leur authenticité et leur simplicité m’ont touchée. Merci encore pour ce mot de l’auteur qui ne se veut pas commercial mais qui respire la joie de vivre et le partage.

La métamorphose au service de la bravoure

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La Fille Faucon, de l’autrice Martine BATICLE (autrice auto-éditée du label Wibibook), 337 pages officielles. Disponible en version brochée et en version numérique sur Amazon, publié en mars 2018.

Résumé : Camille, une jeune adolescente au pouvoir surprenant de métamorphose va vivre un périple surprenant et croiser sur sa route, des brigands qui n’ont pas peur de tuer. La jeune fille, séparée de son frère à la naissance, va devoir user de toutes les ruses pour leur échapper. Y arrivera-t-elle ?

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Quelques pages après avoir commencé ma lecture, j’énonce la formule suivante :

Horus, Falcon Dei, dominum, me siscipit. Luro ministrae propter iustitiam.

Dieu Faucon, accueille-moi. Je jure de toujours servir la cause de la justice.

J’aime beaucoup d’entrée de jeu, le côté mystique, incantation qui se dégage de ce livre. L’année concorde parfaitement avec ce type de pratique, ce qui rend cette action crédible. De plus, j’adore ce côté « magique » qui apporte à l’histoire un côté mystérieux. Je déduis qu’il sera question de justice dans ce livre. Je me demande alors si cette justice tendra vers le bien ou vers le mal ?
Puis, très vite, je n’ai pas le temps de me questionner davantage. Se déroule un combat. Une scène d’action bien menée qui permet parallèlement de mettre en scène et de porter à la connaissance du public, plusieurs personnages dont l’héroïne : Camille, à ce moment-ci, bébé. Une brutale séparation d’avec ses parents et son frère jumeau, Thomas, s’ensuit.

A l’adolescence, j’apprends qu’un secret lie Camille à sa nourrice qui l’a protégée pendant de nombreuses années. Le mystère continue donc. J’aime beaucoup l’entrée en matière du don de métamorphose dont est capable Camille. La symbolique de l’envol de la jeune fille me fait penser à une quête de liberté souhaitée : voler de ses propres ailes. De plus, j’ai retrouvé les facultés du faucon à travers le personnage de Camille, ce qui est fort appréciable tant la connexion entre son animal totem et elle est complémentaire. La symbolique du mot « vol » est, en plus du sens premier qui est « liberté, prendre son envol », est également travaillée sous le sens de « voler, chaparder ». Lorsque Camille devra apprendre à voler les autres, elle sera alors confrontée à la valeur de la justice qu’elle défend depuis toujours. Arrivera-t-elle à tenir sa promesse de départ : servir toujours la justice ?

La fille Faucon - Martine BATICLE

Tavernier ! Une Redoutable pour accompagner mon roman d’anticipation !

Bravo à l’autrice dont je trouve le style poétique avec un soupçon de magie. Ses mots sont choisis avec justesse. Le suspense est présent du début à la fin. Les actions s’enchaînent sans grand temps mort, ce que j’apprécie beaucoup. Ma lecture est donc rapide et fluide. J’aime le fait qu’il n’y ait pas de description inutile mais qui sert, au contraire, à la logique du déroulement de l’histoire. Malgré que j’aurais aimé un peu plus de description lors de la métamorphose, je ne reste pas sur ma faim car, chacune d’entre elles est décrites avec différents mots, ce qui évite une redondance qui pourrait être ennuyante ou de l’ordre du « déjà vu ».

J’apprécie l’abord du jumelage humain mais surtout le flou créé volontairement par l’autrice avec la notion d’apparence. A la fois homme, femme, animale. Ce flou se retrouve lorsque Camille s’habillera en garçon lors de son périple pour retrouver son frère. Ce mélange des genres appelle selon moi, une réflexion quant au regard que l’on pose sur le physique. Une scène où les passants n’osent s’interposer entre un brigand et Camille (avec l’apparence d’une fille) est flagrante de sincérité car c’est ce que l’on peut observer de nos jours. Ce côté machiste non révolu est bien mis en action. Est-ce uniquement un moyen de se reconnaître ? Serait-ce également une manière de se distinguer ? Passer d’un sexe à l’autre permet je trouve de mettre en lumière les avantages et les inconvénients de chacun d’entre eux.
Petit bémol : Camille est décrite comme ayant les cheveux noirs, j’aurai apprécié que la couverture du livre puisse respecter ce point.

Ce thème de l’apparence est complété avec celui de la confiance, de la peur de l’inconnu et du courage. Du courage, il en faudra à Camille. Sa ruse et son audace lui permettront de s’extirper de dangereuses situations. Tout du long de ma lecture demeure le suspense de savoir si Thomas est encore en vie,et si oui, ce qu’il est devenu et si Camille arrivera à le retrouver. Car Camille est une jeune fille forte, stratège, réfléchi et brave, ce qui en fait un personnage attachant et crédible. La précision du faucon s’allie parfaitement avec son fort caractère et sa détermination à retrouver son frère.
La confiance en autrui sera aussi primordiale dans ces ruelles où brigands et gens honnêtes se côtoient tant bien que mal. Vers qui se tourner pour avancer ? Cette confiance est décrite par l’autrice qui utilise la symbolique de la « main » qui arrache ou réconforte, tue ou protège.

Ce roman traite également de la lutte des classes entre les nobles et les paysans et, des différences sociales qu’il existe encore aujourd’hui. J’ai relevé beaucoup d’oppositions de pouvoir dans ce livre que je trouve bien introduites et mises en scène. Elles peuvent souligner l’acquisition douloureuse d’une place de leader au sein d’un groupe mettant en relief ses côtés positifs et négatifs de ce rôle.

J’ai vraiment aimé ma lecture qui soulève beaucoup de points de réflexion intéressants. Wow ! Quel rebondissement de dernière minute !

Le mot de Martine
Un auteur écrit pour son plaisir et quand il en procure à ses lecteurs, c’est sa meilleure récompense : leur offrir le pouvoir de rêver, s’évader en se libérant des contraintes du monde réel, le temps d’une aventure…
Toutefois, sans être une féministe militante, j’ai voulu aussi montrer qu’une jeune fille pouvait réussi au sein d’un univers masculin parfois hostile.
Que mon héroïne se transforme en faucon peut être vu sous un angle allégorique. Il est possible de se surpasser, de surmonter ses faiblesses pour pouvoir atteindre un but même difficile. L’adversité peut donner des ailes !

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Aimeriez-vous vous transformer ? Si oui, en quoi ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie l’autrice de sa gentillesse et de son authenticité.

Un faux air de Pretty Little Liars…

Je lis des auto éditéslogo-dLe Programmeur – Tome 1, de l’autrice Marguerite BLANCHARD, 347 pages officielles. Disponible en version brochée et en version numérique sur Amazon, publié en août 2018.

 

Résumé : Quatre jeunes adolescentes vont être la proie de celui ou de celle qui se fait appeler « Le Programmeur ». Des défis s’accompagnant de la révélation d’un de leur secret en cas d’échec, vont se succéder. Chacune devra jouer le jeu machiavélique de ce programmeur, si elles souhaitent avoir la chance d’être épargnées. Vont-elles y parvenir ?

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A première vue, le résumé m’intéresse fortement car, il me fait penser à celui de la célèbre série Pretty Little Liars imaginée par Sara SHEPARD. Je m’emballe et, je commence à élaborer des plans dans ma tête ^^. En revanche, ici pas de mort annoncée, je ne retrouverai donc pas le côté policier qui me plaît beaucoup dans PLL. Mais qu’à cela ne tienne ! La promesse est belle, alors je me lance !
Premier chapitre, première incohérence. Aie. L’âge des personnages change en quelques lignes, me laissant dans le doute. Dans un premier temps, il est question d’aller à l’université, le lycée terminé, puis, dans un second temps, les adolescents entament une année de lycée. Je ne comprends pas, cela me perturbe et m’agace un peu d’être brouillée dès le début. Puis, arrivent les fautes d’orthographe. Je peux concevoir qu’il puisse demeurer encore une faute ou deux, mais ce livre en comporte plus d’une dizaine ! Je doute qu’il ait été relu plusieurs fois, comme l’autrice l’a annoncé en d’ouvrage. Soit. Je continue de lire, à regret, car, j’ai l’impression de me forcer. Je n’aime pas cela, mais une partie de moi me dit que je serais peut-être étonnée par la suite grâce à un rebondissement inédit. Je poursuis donc. Cependant, à part quelques actions, que je trouve bien construites, je ne suis pas enchantée. Je peux prédire ce qui va se passer, ce qui ma gâche l’effet de surprise. Les actions sont, dans l’ensemble, trop brèves et peu détaillées.

De plus, je trouve que les personnages des adolescentes prises en chasse, n’ont pas chacune, un caractère bien définit. Nous savons que ce sont de vraies pestes, mais leurs actions ne sont pas assez marquées pour les qualifier ainsi, je pense. Par exemple, j’aurais aimé que le personnage de Véronica, soit davantage empreint de colère, de rage avec un vocabulaire plus « assassin ». De plus, j’aurais aimé que les dialogues soient mieux construits car, je les trouve un peu « bateau » par moment et peu empruntés au vocabulaire adolescent, qui est une vraie mine d’or. Malgré cela, j’aime d’entrée de jeu être confrontée à un inconnu, ce qui impulse une note de mystère. Je me demande s’il va avoir un rôle à jouer par la suite. Ce garçon est aussi invisible que la décoration de sa chambre, ce qui est bien vu comme image ! Avec cela, l’autrice marque le thème du harcèlement scolaire, dont sont victimes beaucoup d’enfants et d’adolescents.

J’aime beaucoup l’idée de règles à respecter (il n’y en a pas trois comme annoncé mais quatre). Les adolescents ont besoin d’être entourés d’un cadre et, ce cadre passe en partie, par un certain nombre de règles, pour harmoniser les relations. C’est donc bien vu pour ce point. La notion de secret, vient parfaire le contexte et, renforce la période adolescente. Ces secrets vont-ils uniquement se baser sur les relations amoureuses ? Les différents niveaux du jeu créés par le programmeur, vont-ils être de plus en plus intenses ? Le sous-entendu d’un duel entre le mensonge et la vérité est présent dans cette histoire. Le tout me fait penser à une forme de lutte contre le contrôle par le pouvoir. De plus, j’aime l’idée de se « racheter » une conduite, il s’agit d’une deuxième chance qui est accordée aux personnages. Une seconde chance qui doit être « payée » via une vérité. Je pense que l’autrice souhaite mettre en avant, que les erreurs de jeunesse puissent servir de monnaie d’échange, ce qui est bien vu et renforce le message « tôt ou tard, tout se paie ». D’où l’importance de penser aux conséquences de ses actes.

Les chapitres sont relativement courts. Pour ma part, il ne s’enchaînent pas assez vite (car ma lecture ne me plaît pas). Je trouve qu’intégrer des flash-back est une bonne idée, mais ici, ils ne sont pas assez marqués, ne s’harmonisant pas assez avec le récit au temps présent.

 » Une invitation unique t’es envoyée t’incitant à jouer à Populars Secrets. Tu n’as pas été choisie au hasard et ce n’est pas un divertissement comme les autres. On va dire que c’est un jeu à réalité augmentée car toi et tes amies avaient été mauvaises l’an dernier. Vous avez utilisé votre popularité pour vous croire au-dessus de tout le monde et le karma s’en souvient toujours. Ce jeu se présentera comme votre purgatoire et vous pourrez y échapper qu’une fois que vous aurez terminé l’ensemble des niveaux. Il y en a quinze. A chaque niveau, une joueuse parmi vous quatre est désignée afin d’accomplir la mission qui lui sera confiée. Gare à vos secrets si vous refusez… Je reviendrais vers vous.
Bonne chance les filles car vous en aurez besoin.

Le programmeur « .

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Comme une invitation flash à jouer à un jeu malsain, un menu Big King XXL s’impose pour ce livre. Merci Burger King !

Cependant, beaucoup de sujets sont abordés par la suite comme : l’humiliation qu’on subit et qu’on fait subir, mais aussi, les regrets de s’être mal comporté par le passé et, le fort besoin de se comparer aux autres, prouver que l’on est le meilleur, que l’on fait partie du camp des « populaires ». Je trouve intéressant que cette histoire mette en scène des adolescents, car, en pleine construction et renforcement de leur personnalité et de leur identité, ces thèmes sont plus sensibles à cette période et, peuvent faire l’objet de bouleversements jouant de bascule vers une attirance vers le bien ou, vers le mal.

Finalement, je suis déçue par ma lecture… Fautes d’orthographe, tournures de phrases maladroites, personnages non-attachants et pas assez travaillés à mon goût, secrets tournants autours d’un thème en particulier. Je ne retrouve pas le « sociopathe-vengeur » que j’avais imaginé, il y a des incohérences au niveau de la suite logique des évènements et des détails du contexte. Une plume peu facile à lire jusqu’au bout. Je ne suis pas du tout embarquée et transportée par cette histoire, que je trouve écrite avec peu de suspense. Je ne tiens pas à accuser l’autrice car, si j’ai choisi de lire ce livre, c’est que l’intrigue me plaît beaucoup. Or, je n’ai pas assez ressenti l’angoisse d’être une potentielle cible du programmeur et, la peur de voir un secret révélé. Certaines descriptions alourdissent la lecture et desservent le suspense qui se fait long à arriver et furtif une fois présent. Le rythme de lecture est donc en dent de scie tout du long. Je ne pense pas lire le deuxième tome.
Si l’autrice procède à un re-travail de son livre, je pense qu’il peut être prometteur. Je regrette que la promesse de départ ne soit pas respectée car, l’autrice a tissé une intrigue non-cadrée et mal ficelée. Je vous invite cependant à lire cet ouvrage afin de vous faire votre propre opinion sur la question car, j’ai constaté que d’autres personnes ont apprécié ce livre. Comme on dit souvent, il en faut pour tous les goûts 🙂

Le mot de Marguerite :
Le programmeur est une histoire qui est proche de la réalité tout en ayant son taux de fiction. Elle ne vous laissera pas insensible, chacun s’y reconnaîtra.
Je remercie Alexandra de s’y être intéressé et toute autre personne qui compte le lire.

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Seriez-vous capable de protéger vos secrets ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie l’autrice de sa gentillesse et de sa réactivité.