« Elle a peur et elle a confiance, la vie se chargera de trancher. » Delphine De Vigan

Je lis des auto édités! SP – Avant-PremièreAcceptez-moi comme je suis, romance optimiste de la romancière et partenaire Émilie Varrier, 243 pages officielles, auto-publié le 12 octobre 2019. Son roman est disponible sur Amazon, en version kindle au prix de 0.99€ !

Je vous recommande vivement d’aller faire un tour sur sa page Facebook ainsi que sur son site internet. N’hésitez pas à lui faire part de vos ressentis, elle se fera une joie de vous répondre !

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Résumé : A la suite d’un drame familial, Edwige, trentenaire, est déterminée à reprendre sa vie en main et à rester optimiste malgré les épreuves qu’elle traverse. Elle sera aidée par Aaron, un conseiller financier de talent mais au caractère rigide et tranchant.
Débute alors une relation atypique entre eux, forgée par le soutien mutuel mais entravée par la peur et l’incertitude. Ils devront d’abord guérir leurs anciennes blessures et apprendre à pardonner pour avancer dans leur recherche du bonheur.

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Cette chronique est rédigée par Alexandra Papiers Mâchés,
Chroniqueuse Officielle de la Romancière Émilie Varrier !

Émilie nous plonge d’entrée de jeu dans la souffrance muette et figée que ressent Edwige, à la suite d’un drame familial violent et inattendu. Quand certains d’entre nous expriment haut et fort leur désarroi et leur souffrance, d’autres choisissent de se réfugier dans le déni le plus total. Le blocage d’Edwige à exprimer ses émotions a de quoi être perturbant et nous ne pouvons nous empêcher de nous interroger sur la façon dont elle traversera cette épreuve…

Persuadée que le hasard nous force à croiser le chemin de personnes jouant un rôle important dans notre vie, Aaron fera ainsi irruption dans la vie cadrée d’Edwige. Je ne le savais pas encore, mais Aaron est l’homme le plus réglé, discret et sous contrôle de tous les personnages que j’ai rencontré jusqu’à présent. Certaines de ses manies, plutôt abusives, ont de quoi faire sourire un être lambda. Son extrémisme quoique attachant, cache pourtant une grande souffrance que l’autrice nous propose de découvrir à pas de loup en instaurant un climat de confiance qui pose les prémisses de cette histoire hors du commun.

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Du miel et du curry pour un produit aussi noble que l’amour…

Je suis saisie par le réalisme qui se dégage des attitudes et comportements de nos deux protagonistes. Leur maladresse en amour et la distance qu’ils se forcent à établir entre eux est déroutante dans le sens paradoxal où le lecteur est le témoin privilégié des points qui les rassemblent. Pourtant, cette distance est d’or dans cette relation qui évolue très lentement. Cependant, les signes d’attachement qu’ils vont ressentir scellera leur destin commun à tout jamais. Pendant qu’Edwige cherche de plus en plus à approcher Aaron, ce dernier ne se laisse pas séduire si facilement bien que l’on sente qu’il meurt d’envie de se blottir dans les bras d’Edwige. J’aime l’angle d’attaque qu’à choisit Émilie : l’argent, soit, un objet de froid, d’ordre matériel, qui contraste à merveille avec les émotions et ressentis qui apportent eux, beaucoup de chaleur à cette relation et humanisent les sentiments mis en avant.

Ce roman nous dévoile les difficultés à accepter l’autre (ici l’amour, le lâcher-prise) tant que l’on n’est pas en paix avec nous-même. La recherche d’un modèle dans notre entourage, peut sembler être une bonne béquille. Seulement, lorsque cette figure paternelle a développé une forme atypique d’amour envers son enfant, comment ne pas influencer nos décisions et orienter notre attraction naturelle vers des personnes du même genre ? L’autrice nous propose alors de nous questionner sur nos capacité à faire le bon choix et à la manière dont on peut en assumer les conséquences. Notre besoin de contrôle peut devenir très envahissant et handicapant dans nos prises de décision. Se défaire de son passé est également un des points mis en avant dans cette romance. La recherche du moment présent et des sensations présentes dans notre corps sont de bons ancrages pour recharger nos batteries !

Lorsque la peur nous paralyse et obscurcie notre point de vue, comment pouvons-nous tout de même ne pas se laisser emporter par le tourbillon de contradictions qui nous assaille ? En parler à ses amis ? Edwidge aura l’occasion de tester cette possibilité. Accueillir ses émotions pour pardonner à des parents peu présents ? C’est également une des pistes qu’empruntera Edwidge. J’aime sa force de volonté, son courage et la détermination dont elle fait preuve tout au long de ce roman. J’aime à penser qu’Émilie nous donne une vision complète des chemins que l’on peut emprunter dans le parcours de l’acceptation de soi. Elle a choisit de nous livrer sans tabous, deux exemples de reconstructions identitaires à travers deux personnages réels, perdus mais confiants. Leur attachement mutuel nous prouve qu’il faut croire en l’avenir, se donner le temps d’apprendre de ses erreurs et surtout en ses capacités à changer, à évoluer en se servant d’évènements négatifs voire douloureux comme forces pour aller de l’avant.

Comme il peut être difficile de se reconnaître à travers les yeux d’un personnage, Émilie vous propose donc deux versions, deux histoires entrecroisées ayant pour objectif le lâcher-prise de soi. La fluidité et la douceur de la plume de l’autrice nous permet de nous immerger très facilement dans cette romance optimiste et nous apporte des clés pour avancer plus sereinement vers l’avenir. Ce roman aborde donc des pistes de solutions pour dédramatiser, relativiser et surtout reprendre confiance en soi.

Parfois c’est en prenant des risques que l’on obtient le meilleur.

Le mot d’Émilie
***

Dans cette romance, je vous parle d’empathie, d’entraide, de bons moments entre amies, de la difficulté de faire des choix et surtout, d’acceptation.

Car accepter l’autre sans chercher à le changer est essentiel dans toute relation, qu’elle soit amicale, amoureuse ou familiale. Mais pas seulement, car s’accepter soi-même, tel que nous sommes me semble primordial dans notre quête du bonheur.

À travers l’histoire d’Edwige, j’insuffle l’envie d’aimer et de faire de son mieux pour être heureux, chaque jour. Ce personnage frais et positif est inspirant de par sa force et sa volonté d’aller de l’avant, et ce avec courage et sourire.

J’espère que cette lecture vous apportera autant de bonheur que j’en ai ressenti en l’écrivant.

Je vous souhaite le meilleur !

Emilie

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Besoin d’un moment de réconfort ?

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Je remercie plus que chaleureusement la Romancière et partenaire Émilie Varrier pour cette collaboration très enrichissante et bienveillante. Merci pour ce SP en avant-première, ta gentillesse, ta douceur et ton enthousiasme ! Très vite, je partage avec vous des photos inédites de la seconde romance optimiste de l’autrice !

 

 

L’amour tragique

Je lis des auto éditésLibrinova! SPTout s’écroule, chick-lit de l’autrice Anaïs Raphaël, 195 pages officielles, publié via l’agence d’auto-édition Librinova fin août 2019. Son roman est disponible sur la plateforme et également via Amazon, en version kindle au prix de 1.99€ et en version brochée au prix de 12.90€. L’autrice est présente sur Facebook ! L’autrice tient également un blog.

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Résumé de la chute : Estelle est heureuse. Elle a réussi à décrocher son diplôme de professeur des écoles et doit prochainement prendre ses fonctions dans une école maternelle à Toulouse.
Son fiancé, Bastien la demande en mariage et quelques mois après la cérémonie, elle donne naissance à une magnifique petite fille prénommée Jade.
Ils sont entourés de leurs parents et de leurs meilleurs amis, Fanny et Jules. Tout semble leur sourire. Mais voilà, la vie est capricieuse. Il suffit parfois d’une seconde pour que tout s’écroule.

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Estelle quitte la chambre sans bruit, le cœur et l’esprit en ébullition. Comment va-t-elle se sortir de cet imbroglio ?

Et bien je n’ai pas vraiment compris comment justement. J’émets un avis mitigé sur ma lecture car je trouve que les thèmes abordés sont forts et très intéressants. Cependant, je n’ai pas retrouvé les émotions qui s’en dégagent. Je trouve que tous les sujets abordés s’imposent au lecteur sans explication logique. Cela est accentué du fait d’un roman écrit à la troisième personne du singulier, qui apporte une distance d’avec les sentiments qui se jouent pour chacun des personnages.

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Un roman dont le sens m’échappe…

Malgré une couverture très colorée qui a du peps et qui m’a donné envie d’ouvrir le livre, et un résumé qui me promettait une intrigue bien ficelée et surprenante, je n’ai malheureusement pas retrouvé cette promesse lors de ma lecture. L’autrice m’a livré son roman dont les thèmes sont très profonds (l’abord du deuil, de la complexité des sentiments, de la reconstruction identitaire, de l’ambivalence amour-amitié, la maladie mentale, la perte d’un être cher…) seulement j’ai trouvé cette histoire plate et mécanique. Les phrases sont fluides et courtes, les gestes et réactions des personnages impulsifs, la plume non détaillée, non précise ; les dialogues nombreux et trop scolaires. Je n’ai pas trouvé de sens à donner à une intrigue dont il manque selon moi, un lien et un liant. Je n’ai pas su trouver une cohérence et un message sous-jacent, ce qui me déroute.

Mon avis reste donc mitigé tirant vers une incompréhension, un manque pour me faire adhérer totalement à l’histoire. J’ai relevé deux incohérences qui renforcent ma position et m’ont quelque peu désarçonnée. Depuis le début, Estelle, la protagoniste principale, traverse pas mal de turbulences dans sa vie et enchaîne (trop rapidement à mon goût) des épisodes dramatiques qui l’ont affaiblie au point de la faire tomber en dépression. Cependant, quelques pages plus loin, elle se révèle être une battante de longue date, ce qui n’est selon moi, pas une de ses caractéristiques au regard de ses difficultés à rester forte. Je dois avouer que son attitude m’a quelque peu agacée. Plus précisément, son indécision maladive qui rythme l’histoire en une boucle infernale dont je n’ai pas trouvé la sortie.
De plus, elle a toujours été distante d’avec sa mère, or une complicité ancienne voit le jour d’un coup. L’évolution de leur relation est pour moi trop brutale et n’a pas le temps de se construire.
Je remarque que l’ensemble des personnages sont malmenés par l’autrice du début à la fin de ce roman. J’ai donc du mal à percevoir la vraie valeur des évènements positifs qui leur arrivent. Peut-être que cela est voulu ?

Cependant, je tiens à soulever que chacun de ces sujets trouvent un début et une chute, aucun n’est laissé à l’abandon, ce que j’apprécie. De plus, les faits relatés, tragiques ou non, sont très proches de la réalité, ce qui peut rapprocher le lecteur de son propre vécu  et donc offrir une meilleur authenticité au récit.

Ce roman se lit très vite, ce qui en fait sa force principale. De plus, je ne peux nier le nombre impressionnant de rebondissements et d’actions. Malgré mon insatiabilité, j’avais envie de connaître le dénouement de cette histoire rocambolesque. Je reste quand même sur ma fin ne trouvant pas le sens final et l’impulsion voulue à ce roman. Si l’on cherche plus en profondeur, il manque selon moi une consistance, de la matière à analyser. Son ambiance ne nous donne pas à en savoir davantage, ce que je trouve regrettable. Sa fin reste inattendue mais pour moi, peu crédible.

Le mot d’Anaïs
C’est par pure malice, que j’ai opté pour une couverture fraîche, qui contraste avec l’histoire. Comme je suis joueuse, j’ai décidé de prendre des risques dans ce premier roman, pour surprendre et marquer les esprits.
Est-ce que cela a fonctionné ?
C’est à vous mes chers lecteurs et lectrices, de décider ! Merci à ceux qui auront la curiosité de le découvrir !!
Rendez vous bientôt pour le prochain !

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Avez-vous vécu des évènements dont vous avez du mal à vous relever ?

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Je remercie Anaïs pour sa proposition de SP et l’envoi de son ouvrage. Malgré mon avis mitigé, je vous souhaite une belle aventure.

Question d’héritage !

Je lis des auto éditésEditions DG patte de velours! SPLes gardiens du Sceau – Tome 1, thriller historique de l’autrice Dominique Guenin, 465 pages officielles, auto-publié en juin 2019. Son roman est disponible en versions brochée et électronique (Kindle) sur le site d’Amazon mais également sur son site web. Je vous conseille vivement de vous y rendre  pour vous tenir informés de son actualité.

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Le secret des gardiens : Sommes-nous prêts à entendre l’Absolue Vérité ?

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Avant de commencer ma lecture, mes échanges amicaux avec l’autrice m’ont quelques peu intrigués. Alors, lorsqu’elle m’a demandé si j’étais certaine de vouloir partir à l’aventure et surtout à la recherche de la Vérité Absolue, j’ai tout de suite été attirée par l’idée de relever ce défi.

Très vite, j’ai remarqué que le côté historique prend le dessus sur la partie thriller. De ce fait, je peux comprendre que pour des novices en la matière comme moi, ce thriller historique soit trop riche en termes d’apports et de descriptions trop pointues voire complexes. Cependant, je me suis sentie embarquée dans cette histoire avec une certaine curiosité se nourrissant justement de ces précisions. J’en apprécie le soin que l’autrice apporte dans la transcription de ses connaissances. Cela me permet de m’immerger totalement dans ce récit que je trouve tout de même passionnant dans la manière dont il interroge notre acceptation et notre relation aux savoirs.
Tout le monde n’est pas prêt à entendre ou accepter certaines choses et c’est ce que ce roman pointe du doigt.

La détermination de Richard, le scientifique passionné, la solidarité de Rudy, son meilleur ami, nous laisse à penser qu’il existe encore une forme de trou noir au niveau de nos connaissances surtout quant il s’agit d’apporter des précisions sur des vies antérieures.
Pour coller au thème mystérieux des gardiens du sceau, les personnages mis en scène sont valorisés je trouve, par leurs personnalités parfois ésotériques et la diversité des lieux dans lesquels ils évoluent. Ainsi, chacun est complémentaire en terme de comportement mais également en terme de discipline dans laquelle il excelle. Je tire mon chapeau à Dominique pour la qualité extraordinaire des recherches menées en arrière-plan. Et ce qu’il y a de bien dans les personnes passionnées c’est qu’elles peuvent vous parler de la pluie et du beau temps de manière à ce que vous entriez totalement dans le récit.Ce fut le cas pour moi même si je l’avoue, certains passages ont été difficiles à comprendre.

On pourrait alors se sentir en décalage par rapport au niveau des connaissances mises en scènes. Cependant, il n’en ai rien. J’apprécie que le lecteur puisse être complice de la course poursuite qui se trame derrière les protagonistes principaux. Cette course à la vérité permet de soulever de nombreuses interrogations quant aux capacités de nos ancêtres et mêle une tendance (ou une croyance) que je qualifierai de religieuse tant les légendes qui nous sont contées révèlent des indices surprenants. Cette richesse humaine et planétaire sont largement exploitées dans ce roman.

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Petite pause miam avec une soupe faite maison à la courgette et lait de coco, histoire de marier au mieux les saveurs de nos origines…

Je remarque la présence de nombreux symboles comme la profondeur des eaux ou de la terre qui pourraient nous faire penser à un tunnel à parcourir vers notre inconscient.

La passion dans ce roman se traduit également, outre la recherche, par la passion à travers l’amitié et l’amour. J’aime beaucoup la subtilité des sentiments qu’éprouve Richard envers Candice. Ce n’est ni une manière brutale qui pourrait être lourde ni une amourette d’adolescent . Au contraire nous sommes confrontés à des sentiments dont le danger est le lien tout comme la recherche de la vérité en est le fil conducteur de ce roman. Soit, un amour passionné pour les découvertes historiques et un amour délicat d’humain à humain.

Le seul bémol que je pourrai y trouver est le rythme au niveau des actions et des courses poursuites qui parfois manquent un peu de dynamisme. Malgré tout, il y a énormément de rebondissements dans ce roman qui tiennent le lecteur en haleine du début à la fin. Nous voguons de découvertes en découvertes sans  indices véritables sur les intentions finales de chacun. Il y a un véritable enjeu de temporalité au niveau de ce récit qui nous pousse à découvrir avant les personnages, le fin mot de l’histoire. Entre rivalité, harcèlement, enquête et découvertes surprenantes, j’ai beaucoup aimé cette course contre le temps qui nous signifie aussi l’empressement dans lequel nous sommes plongés au quotidien. Affirmer ses doutes, confirmer ses soupçons, proposer ou suggérer des théories contradictoires avec l’Histoire, s’avère très dangereux et Richard et son entourage en savoureront tout du long, les risques.

Je reste déconcertée par la fin de ce roman. Je ne sais pas encore déterminer si je suis prête u non à connaître cette vérité.

Je pense que ce livre n’est pas à la portée de tout le monde tant son contenu est dense. Cependant ne pas commencer cette lecture serait une grossière erreur tant il est riche en termes de questionnements quant à notre passé, notre présent et notre futur. J’apprécie la notion de transmission à la fois à travers cette vérité absolue et les transmissions entre les aînés et les nouveaux chercheurs qui questionnent nos limites.

Ce livre, je l’espère, vous fera vous perdre toute notion de temporalité ! Le mot de Dominique résume tout à fait cette chronique !

Tout peut être différent… Tout a peut-être été différent…

Le mot de Dominique
Pourquoi ce livre ? Parce que je pense qu’il interroge sur l’avenir de l’Homme en explorant un passé énigmatique qui pourrait être différent de celui qu’on croit. Parce qu’il relativise la place de l’Humain dans l’immense Histoire de la Terre et questionne sur sa relation avec la Nature.
La Science nous réserve toujours des surprises et se construit au gré des nouvelles découvertes. Qui sait si, dans un futur proche ou lointain, de nouveaux indices encore bien cachés, ne nous révéleront pas des vérités que nous ne pouvons même pas imaginer aujourd’hui…

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Êtes-vous prêts ?

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Je remercie chaleureusement Dominique pour m’avoir associée à sa démarche caritative à laquelle elle est sensible. Merci également de me donner l’opportunité de parfaire mes connaissances quant à une part de nos origines et de questionner notre capacité à accepter.

Politiquement correct ?

Je lis des auto éditéslogo-d! SP The Prison Experiment II, thriller psychologique de l’auteur Eric Costa, 573 pages officielles, auto-publié en juin 2019. Son roman est disponible en versions brochée et électronique (Kindle) sur le site d’Amazon. Je vous conseille vivement de vous rendre sur le site de l’auteur pour vous tenir informé de son actualité. C’est par ici.

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Rapport J-3 : nous sommes toujours dans un face à face avec le vide. Une composante renforce davantage ce thriller psychologique : le politiquement correct. Pendant que certains luttent pour leur survie en enfer, d’autres sont contraints de faire un choix : dire la vérité et rien que la vérité ou se rallier au complot du secret. Il est l’heure de faire un choix. Laisserez-vous gagner vos démons les plus tenaces ou oserez-vous lâcher prise ?

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Une question avant de vous livrer mon ressenti : où sont les 300 pages manquantes ? Je veux dire, ma lecture a défilé à toute vitesse, moi qui avait tellement hâte de découvrir ce deuxième tome, j’ai couru dans la boue, les ronces, les bois. J’ai avancé dans le noir, sous la pluie, sous une chaleur étouffante ; pour me retrouver toujours coincée dans cette prison ? Bon, je vous rassure, j’ai adoré ce deuxième tome et ne reste pas totalement sur ma faim…

Nous avons une fâcheuse crédibilité à croire en une forme de neutralité des articles de presse que nous lisons au petit-déjeuner. Quoi qu’il en soit, voici un livre qui semble contrebalancer l’information cachée aux premières loges dans notre liste de priorités.

Quand les caméras s’éteignent, l’Oeuvre prend vie. Est-ce une sorte de télé-réalité qui nécessite de vous connecter aux réseaux sociaux ? Peut-être bien. A la seule différence que dans cette prison, nous y sommes scellés pour plus d’une saison, plus qu’un été sous un soleil artificiel, sans air pur. Au risque d’en décevoir plus d’un, nous ne sommes pas dans Koh-Lanta, même si le verbe survivre pourrait se porter garant d’un cadre commun, certes un peu faible malgré tout. L’air reste irrespirable, la peur omniprésente et omnisciente, la mort, une vieille amie. Un système de débrouille aussi infecte en dehors qu’en dedans est entretenu au milieu de ce dédale organisé et vénéneux.

Ce qu’il y a de bien dans cette énigme c’est qu’il nous faudra un troisième tome pour la résoudre. L’auteur nous embarque une fois de plus à travers les immenses salles, où les relations sont mortelles et crues, l’ambiance lourde. Malgré cette immensité, l’auteur nous fait très bien ressentir la sensation de claustrophobie que ses habitants développent.

L’argent, un des point majeur et sensible dans ce roman, nous tient en otage mais ne peut se troquer aussi bien que la vie et la souffrance. Ce que l’on pense être un panseur de plaie s’avère en réalité un moyen de pression pour garder le silence sur ses traumatismes. L’ordre moral n’existe plus, il nous faut composer avec sa propre forme de dignité et de respect, en bravant les interdits et les normes.

Croyez-vous que l’on puisse tout faire, si une autorité nous en donne l’ordre ? Comment savoir ? Comment connaître les conséquences de faits qui n’ont encore jamais eu lieu ?

Nous avons affaire à d’autres types de changements de mentalités. Les hommes et Elena, seule femme dans l’Oeuvre, sont à nouveau enfermés dans ce gouffre tordu qui ne semble avoir de sortie. J’aime que son caractère s’affirme. Aucun autre choix que de réfléchir par soi-même. J’aime ainsi le parallèle qui se fait avec d’un côté ces hommes et cette femme étant livrés à eux-mêmes et ceux respirant à l’extérieur qui ne sont plus maître de leur destin et esclaves de leurs ombres. Comment être sûr dans les deux cas, de ses valeurs, ses priorités, sa confiance en soi et en les autres ? Comment rester lucide ?

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Pas qu’une vulgaire soupe, une raison de troquer un peu plus sa liberté et ajouter un jour de plus à son calendrier funeste…

Les chapitres se succèdent à un rythme enivrant qui nous tient en haleine du début à la fin. Plusieurs fois, j’ai prié pour rester en vie ! Entre mutisme, désocialisation, haine, privation de liberté et enfermement, l’issue s’avère périlleuse.

Au sein de ce thriller psychologique se glisse une réflexion philosophique sur la question de la liberté de l’Homme, ses limites et ses dérives. Y a-t-il encore de l’espoir ou ne vivons-nous pas déjà dans un champ d’illusions ?

L’émotion est palpable et se déploie en fil d’Ariane. La peur nous tient entre ses griffes et le soupçon de politique vient nous achever.

Le mot d’Eric
« Le cœur de la jeune femme n’a jamais cogné aussi fort qu’en ce moment. Lorsqu’elle sort de l’anfractuosité, la lumière extérieure l’aveugle durant quelques secondes. Puis elle s’habitue à nouveau à elle, et, levant la tête, scrute les collines qui se déploient à l’infini. Le soleil réchauffe sa peau. Quelques silhouettes indistinctes, occupées à sonder le terrain, se détachent par petits groupes derrière les buissons. Pour l’instant, tout n’est que lumière et chaleur. Pas un souffle ne trouble le silence des collines. Bientôt, pourtant, une effroyable tempête grondera. »
– Extrait –

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

 Survivre ?

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Merci Eric de nous faire réfléchir autant et de nous offrir de fortes émotions ! Vivement le tome 3 !

Pardonner, entreprendre, accueillir

le lys bleu éditions.png! SPLa légende de la Gardienne : l’œil de l’univers, Tome 1, fantastique/développement personnel de l’auteur Frédéric Angelucci, 260 pages officielles, publié par Le Lys Bleu Editions en février 2019. Son roman est disponible  également sur Amazon et la Fnac en version kindle et en version brochée au prix de 5.99€ et de 18.20€. Mais aussi à la librairie la Commanderie sur Liège et dans votre librairie préférée.

L’auteur donne souvent des conférences et est présent sur Facebook ! Pour suivre son activité de développement personnel, je vous recommande d’aller voir son site internet : Libérer mon potentiel.

Je suis heureuse d’avoir fait la connaissance de l’auteur en sirotant un délicieux café à la librairie : La commanderie sur Liège (que je vous conseille au passage pour la gentillesse de son patron mais également pour le large choix d’ouvrages qu’il propose).

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La quête de votre vie : Deux amis d’enfance voient leur vie changer à la suite de l’accident mortel de leurs filles respectives. Jethro décide de pardonner et de travailler sur lui-même, Aaron choisit une autre voie, celle de la haine et de la vengeance. Tous deux vont faire la découverte de leur part d’ombre et de lumière. Dans cette quête de pardon, Jethro va découvrir qu’il est le descendant de la Gardienne du Monde la seule à pouvoir repousser le terrible Gelyn, Maître du monde des ombres. De manière surprenante, Jethro va endosser le rôle qui revenait à sa fille et ainsi protéger le monde en tant que Gardien. Accompagné d’amis fidèles et valeureux, il poursuivra sa quête de protection du Monde. Il rencontrera des amis venus d’un univers parallèle après la rencontre avec son mentor : Almwa. Beaucoup de conflits et de retournements de situations vont accompagner les amis d’enfance. Jusqu’au moment où une gardienne va naître et reprendre le pouvoir de l’œil de l’Univers : l’amulette appelée Mentaliste.

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Avez-vous déjà ressenti une colère que vous ne comprenez pas ? Lu un livre de développement personnel sans en saisir l’essentiel ? Ressenti de la culpabilité à ne pas réussir à appliquer tel ou tel outil ? Moi oui. On essaie de se mettre à la page, d’être dans le moment présent, sans vraiment y parvenir. Pourquoi ? Peut-être n’était-ce pas le bon moment, pas le bon mot pour nourrir notre potentiel ou tout simplement parce-qu’on se pose trop de questions au lieu de se concentrer sur notre vécu ? Quoi qu’il en soit, il semble très difficile de trouver la méthode qui nous correspond et nous fait évoluer, comprendre, grandir. Je remercie ma curiosité de m’avoir permis de lire le premier tome de la trilogie de Frédéric. Car ce livre est avant tout un partage, un cadeau qu’il offre à notre inconscient.

Et là, vous vous dites : mais qu’est-ce qu’elle a fumé ?

Je vous dirai que j’ai implémenté. Ce livre mêle deux concepts que nous croyons opposés : l’imaginaire et le développement personnel. Libre à vous d’y prendre ce que vous désirez, car c’est aussi ça, La Légende de la Gardienne : permettre à chacun de puiser ce qui l’intéresse, ce qui lui parle pour aller plus loin dans sa réflexion personnelle. L’auteur nous offre une vision romancée du sens que l’on souhaite donner à notre vie et notre devenir. Il y aborde avec justesse des thèmes aux fortes complexités comme l’amour de soi, la honte, la confiance en soi, le pardon et surtout la peur et la colère. Deux visions de ce que l’homme peut ressentir face à un deuil, deux réactions qui nous entraînent dans des dérives.

Ce roman commence par un choc brutal. Une entrée fracassante dans un monde inconnu qui découle sur un tourbillon de questionnements. Comment avoir accès à sa nature profonde ? Je trouve que ce livre est bouleversant et intimidant dans son approche d’avec des notions de développement personnel et de bien-être. Bouleversant car il peut faire ressurgir des souvenirs enfouis profondément en nous. Grâce au fantastique, notre imaginaire nous fait voyager à travers plusieurs strates de notre personnalité et nous permet parfois, d’accepter nos ressentis ou du moins de mieux les comprendre. Ce roman nous illustre donc la quête de devenir soi, cette lente ascension, ce parcours tantôt difficile, tantôt fluide. Même si l’on peut s’interroger sur le public visé, je trouve que la générosité de l’écriture et sa simplicité font de ce roman, un ouvrage accessible tant aux enfants qu’aux adultes.

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Prendre le temps de… Ne plus avoir peur de… Savourer de délicieux roulés à la cannelle sans aller en Suède…

Très vite, au fil de notre lecture,  nous sommes pris dans un dilemme. Rester positif ou sombrer. Deux portes que les protagonistes enfoncent. Encore une fois il s’agit d’un choix personnel. Ce que j’ai particulièrement apprécié est que l’auteur nous permet de visualiser deux réactions différentes (une positive et l’autre négative) face à la perte d’un être cher et la souffrance qu’elle transmet au corps.

Les actions jonchent ce récit à un rythme rapide, nous permettant de découvrir trois clés, trois outils pertinents sur la quête de devenir soi. La visualisation des lieux tirée de l’imaginaire, nous permet aisément de passer de chapitre en chapitre sans interrogation quant au réalisme des choses évoquées. Car si ce récit est tiré de l’imaginaire, il en n’est rien quant aux véritables outils qu’apportent ce roman. Je fais le choix de ne pas vous en révéler la nature, pour vous permettre un meilleur cheminement personnel. On ne connaît jamais l’issue d’une action dans ce livre, le dénouement d’une aventure, que nous pouvons mettre en lien avec la fluctuation de nos ressentis, de nos doutes et de notre peur de l’échec.

Il vous faut vous réconcilier avec l’amour de vous et accueillir ce qui donne du pouvoir aux cadavres : la peur. Vous êtes un cosmos à vous tout seuls !

Le style de l’auteur est donc sans superflu, sans discours incohérent. Les transformations et évolutions des personnages peuvent être perçues comme trop rapides ou pas assez creusées, mais je garde à l’esprit qu’il mentionne avant tout des clés ayant la volonté de nous aider à traverser différentes étapes de notre vie. Y prendre part ou non, nous regarde. Selon moi, ce livre me permet de mieux saisir des notions parfois trop abstraites relatives au domaine de l’épanouissement personnel. Son angle d’attaque par le roman, marque pour l’auteur une version presque inédite d’un nouveau genre de livre sur un thème vu et revu. J’aime qu’il y aborde une possibilité de changement, de prise de conscience de ce que l’on ressent au plus profond de nous.

Si après cette lecture, vous ne vous posez pas de question ou ne comprenez rien à ma chronique, participez à une conférence que donne l’auteur en province de Liège et posez-lui toutes les questions qui vous passent par la tête. Personnellement, je cerne mieux certains points après ma participation à deux d’entre elles.

Le mot de Frédéric
Tout d’abord je tiens à remercier Alexandra de m’avoir fait confiance en lisant mon premier roman.
Ce roman comportera 3 tomes avec 9 clés de confiance en soi. 3 dans chaque tome. Ce n’est donc pas un simple livre mais aussi un apport vers ce qui nous fait vibrer à l’intérieur de nous-même. Il s’adresse aussi bien à nos ados qu’aux adultes qui se questionnent sur notre monde intérieur.
Perdre un être cher, se distancer d’un ami et se faire ensorceler par une beauté farouche sont autant d’épreuves qui vous mène à votre mission de vie. La vie est ainsi faite, les difficultés sont des apprentissages sur qui nous sommes vraiment.
Jethro l’apprend rapidement et libère son potentiel intérieur pour sauver le monde.
Des bisous, vivez une merveilleuse lecture.
Frédéric

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 Prêts à commencer votre quête ?

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Un immense merci à Frédéric pour ses conseils, son énergie, sa simplicité et son envie de partager avec nous, ce qui fait de lui un homme actif et bienveillant.

Nostalgie version karaoké

Je lis des auto éditésLibrinova! SPÇa fait marrer les oiseaux qui s’envolent, chick-lit/feel-good de l’autrice Dominique Jonin, 144 pages officielles, publié via l’agence d’auto-édition Librinova en juin 2019. Son roman est disponible sur la plateforme et également via Amazon, en version kindle au prix de 2.99€. L’autrice est présente sur Facebook !

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Paroles de chanson : Michel Sardou, Véronique Sanson, Yves Duteil, Patricia Kaas, Pierre Bachelet, Patrick Bruel, Herbert Léonard, La Compagnie Créole… oui, nous en avons tous entendu parler. Mais que feriez-vous si comme Louise, vous vous mettiez à les croiser au coin de votre rue ? Ils sont tous là, mais il n’y a qu’elle qui les voit ! Louise serait-elle devenue folle ? Lorsqu’elle apprend que dans un petit village des Vosges, un journaliste à la retraite affirme vivre entouré de sosies d’acteurs français de l’après-guerre, elle décide de lui rendre visite…

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Le fait que cette histoire nous propose une construction atypique et originale en soi comme en témoigne le résumé, est indéniable. En revanche, je pense être passé à côté de quelque chose avec le roman musical que nous propose Dominique (avis mitigé). En effet, je dois avouer qu’au bout d’un certain temps, je me suis lassée des paroles de chanson à répétition (bien qu’il s’agisse d’un roman porté dessus, j’en ai conscience) car j’ai eu l’impression de tourner en rond. Je n’ai malheureusement pas trop accroché à cette lecture qui selon moi est trop axée sur l’insertion des morceaux de chansons des années 80 et pas assez creusée au niveau de la construction de l’histoire. Je dirai donc que ce roman dégage une ambiance agréable pour un bon moment de lecture mais qu’il ne m’a pas fait voyager assez. Peut-être le format de la nouvelle m’aurait davantage mise dans le bain ?

Malgré cela, je reconnais le style frais et gai de l’autrice, qui, à travers les tubes de variétés françaises, m’a fait me remémorer quelques moments passés à chanter ces tubes avec en fond sonore, la radio « Nostalgie ».

Pour ce qui est des personnages, je ne me suis pas identifiée à Louise, dont le côté naïve et enfantine m’a laissée sur ma faim. La jeune femme pense être folle suite aux visions de sosies des chanteurs qu’elle croise à tout bout de champ. Qui ne le penserait pas ? Je dois quand même avouer qu’on sent une certaine évolution dans sa mentalité qui la pousse à accepter les aléas de la vie, tant bien que mal.

Je tournais en rond et je m’interrogeais sur ma nouvelle condition : maintenant que j’étais folle, est-ce que j’avais le droit d’entrer sans frapper et de faire un scandale pour qu’elle s’enfuie ?

Il est vrai que cette histoire rocambolesque a de quoi faire sourire et rire le lecteur. J’aurai apprécié que la psychologie de cette protagoniste principale soit davantage poussée pour ainsi avoir moi-même l’impression de devenir dingue. De plus, lorsqu’elle rencontre Romain à travers un voyage en train mouvementé, leur rapprochement par la suite est pour moi trop rapide. Romain est un personnage assez effacé par rapport à Louise qui, de son côté se bat pour que sa situation retrouve sa normalité. Je n’ai pas aimé son absence de soutien envers Louise.
En revanche, j’ai aimé le personnage de la mère de Louise, qui proche de sa fille et ayant un côté moins « terre à terre », nous rappelle qu’il faut profiter de la vie et savoir accueillir les évènements positifs et négatifs. Ne pas se prendre au sérieux fait parfois du bien ! Et pourquoi pas avec un éclair au café, histoire de reprendre des forces ?

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Un éclair au café revigorant, histoire de voir si on perd la boule ou non ;p

Ce que j’ai beaucoup apprécié est le soin apporté à la couverture, très colorée et vive, ce qui a tout de suite attirée ma curiosité et mon envie de me plonger dans cette lecture. De plus, je souligne la performance de l’autrice de raccrocher chaque situation a une parole de chanson qui est tout a fait en rapport avec le moment vécu et le contexte de l’histoire. Une lecture-détente pour nous faire passer un bon moment tant la générosité de l’autrice se lit à travers les lignes et les chapitres courts aux aventures loufoques. Sa plume est fluide, ce qui rend cette lecture rapide.

Le mot de Dominique
J’avais envie d’écrire une histoire qui ne se prenait pas au sérieux.
Puis j’ai entendu cette chanson de Cabrel qui passait à la radio et je me suis dit que ça ferait un excellent titre. Mais il me fallait encore imaginer l’histoire…
J’ai pris plaisir à écrire ce roman loufoque, à écouter des dizaines de vieux « tubes » de chanson française des années 80, à arpenter les rues de Mulhouse sur les traces de Louise… mais je n’ai finalement jamais répondu à cette question : « pourquoi les oiseaux se marrent-ils lorsqu’ils s’envolent ? »

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

« Est-ce que ce monde est sérieux ? »

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Je remercie Dominique Jonin pour sa proposition de SP, pour cette lecture légère et fraîche.

Intensité transparente déstructurante

Je lis des auto éditéslogo-d! SP Opalescence, le secret de Pripyat, thriller psychologique de l’auteur Amaury Dreher, 246 pages officielles, auto-publié en mars 2019. Son roman est disponible en versions brochée et électronique sur le site d’Amazon.

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Opalescence : N.F. Définition littéraire : teinte, reflet d’opale (transparence). Synonymes : fluorescence – irisation. – Larousse.

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Au début de ma lecture, je fus troublée par le fait de ne pas saisir le message que l’auteur a voulu transmettre dans son roman. Je trouve que l’ambiance est longue à démarrer, les actions peu entraînantes et le style décousu. Je me demande où l’auteur veut en venir, si je vais être bousculée ou déstabilisée dans cette routine calme à mon goût. A moitié frustrée, je cherchais en vain, une accroche me permettant de continuer sereinement ma lecture sur un sujet assez sensible : la catastrophe de Tchernobyl. Curieuse d’en découvrir davantage malgré tout, et de dépasser le roman historique pour entrer dans la partie thriller, je me décidai alors à poursuivre, non sans appréhension, ma lecture. Je me laisse le temps de m’immerger dans les mots de l’auteur. Voilà ce qui me manquait : l’immersion. Je décèle alors plusieurs angles d’attaques que l’auteur a su brillamment emprunter t retranscrire pour captiver le lecteur dans sa soif de réponses à la question : qui suis-je ? Je découvre alors le labyrinthe psychologique de construction identitaire d’un homme, retournant sur les traces de son passé dont il ne sortira pas indemne…

J’ai perdu tout raisonnement, toute cohérence d’esprit et j’y suis entré.

Me voilà captivée, perdue, décontenancée. Plus je m’enfonce dans les vestiges que relatent l’auteur concernant cette l’explosion de la centrale de Tchernobyl, plus je découvre la part sombre, cachée, qu’elle recèle. Je souligne les recherches de l’auteur, complètes et honnêtes car j’ai la sensation de me trouver à ses côtés, au milieu de ces débris et de ses survivants, menant une enquête.

J’en viens à être totalement consternée par l’absence de réactions des autorités ou leurs désirs de cacher à la population les retombées néfastes que cette explosion fait apparaître. La prise de position de chercheur du protagoniste principal, un jeune garçon ayant habité Pripyat, invite le lecteur à se faire son propre avis sur la question, ce que j’apprécie.

Comme vous l’aurez constaté, un fort enjeux pour l’environnement politico-économique est exprimé à travers ce roman au style de journalisme d’investigation. Les chapitres sont relativement courts et les personnages peu détaillés, ce qui ajoute mystère et suspense. Mais ce qui lui donne sa force et son caractère noir, tendu et angoissant est sans conteste son thème principal axé sur la construction identitaire. Percer à jour les secrets liés à son enfance, à son histoire est ici comme tenter de remplir un gant de toilette avec de l’eau.

Ai-je le droit de reprendre mon souffle ?

Amaury Dreher - Opalescence 2

Une gamelle de hachis parmentier au thon fait maison, le temps d’un arrêt entre deux maisons…

Ce livre a vraiment le don de me perdre, j’adore cette sensation que tout m’échappe finalement. J’avance à tâtons, je trébuche sur des cadavres et des vestiges du passé. Suis-je devenue aussi bipolaire que ce roman ? Je passe de paysage en paysage ne sachant vers où me diriger. Je lutte telle une acharnée pour retrouver un semblant d’équilibre à la hauteur des découvertes que je fais. A croire que je sens les radiations de la zone jusqu’ici.

Ce roman réserve aux lecteurs une plongée enivrante dans les profondeurs de la construction identitaire, sa complexité et sa déchéance. Je me risquerai même à parler d’obsession anxieuse vu le niveau auquel l’élève l’auteur. Je lui tire mon chapeau pour cette fin qui me laisse sans voix ! Cette lecture vous laissera des traces, prenez garde.

Le mot d’Amaury
Tchernobyl me fascinait depuis toujours et lorsque je suis rentré de mon voyage en Ukraine, j’ai tout de suite senti que je devais écrire un roman dessus. C’était une visite tellement intense…
A mi-chemin entre le roman noir et le thriller psychologique, cette quête identitaire sombre et glaçante vous emportera dans les tréfonds de Tchernobyl.
Bon voyage !

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Aurez-vous la force de vous relever ?

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Un immense merci à Amaury pour sa gentillesse, sa patience et son roman qui, même s’il m’a donné du fil à retordre, a réussi à me plonger au cœur d’une quête identitaire sombre et rondement menée.

Quatre paragraphes qui changent tout…

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C’est une chronique particulière pour moi car il s’agit d’une collaboration entre une merveilleuse rencontre, l’autrice Virginie Vanos et le talentueux photographe, Marc Naesen. Comme je vous en avais parlé sur les réseaux sociaux, j’ai participé à l’élaboration de la couverture de ce livre ! Mais où est-elle ? > Vous voyez le bras qui enlace la femme en blanc ? Et bien c’est le mien ! (qui a dit qu’il fallait faire la couverture de Vogue pour être reconnu ? lol).


Ce fut une expérience juste magique en très bonnes compagnies, qui se concrétise par l’écriture de ma chronique gourmande, qui je l’espère, vous plaira, autant que j’ai pris plaisir à lire Negombo.

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Je lis des auto éditéslogo-d! SP !  Negombo, de l’autrice Virginie Vanos, 91 pages officielles, auto-publié en juin 2019. Son roman (et tous les autres) sont disponibles en versions brochée et électronique sur les sites de la Fnac et d’Amazon.

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Récit du voyage : Jenny est une femme de 32 ans, et a une belle situation. Si lisse, qu’elle lui aspire toute énergie et l’enlise dans les tréfonds de l’angoisse et de l’ennui.
Après son divorce plutôt tumultueux dont elle garde des séquelles psychologiques et physiques, elle part vivre au Sri Lanka, terre promise, où elle fera la rencontre de plusieurs personnes.
Un récit de voyage ? Pas seulement. Un roman d’amour et d’amitié ? C’est bien plus que cela. Découvrez comment une autrice devient actrice de sa propre vie…

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Comme le résumé de la quatrième de couverture l’indique, nous partons pour le Sri Lanka. Mais avant, j’aimerai m’attarder sur la mélancolie que j’ai ressenti au début de ma lecture. J’y découvre Jenny, une femme dont l’apparence et la situation semblent plaire au plus grand nombre, mais qui apparaît au lecteur comme vidée de toutes émotions. Devenue léthargique à cause d’un mariage qui ne lui réussit pas, la jeune femme, pourtant si ambitieuse et mordant auparavant la vie à pleine dent, voit son moral perdre le feu qui lui impulsait autre fois, la joie de vivre.

La manière dont l’autrice nous entraîne dans ce tourbillon d’angoisse, de pression, de laisser-aller, m’interpelle profondément. Je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces personnes qui vivent la même chose (ou presque) et qui se demandent s’ils ont encore un avenir. Comment garder une image positive de soi lorsque tout vous semble perdu d’avance ? Comment réagir à la violence physique et psychologique que l’on vous lance et qui percutent votre cœur et votre estime de vous, tel un poignard bien aiguisé ?

En quoi le fait d’être une divorcée de 32 ans faisait-il de moi une femme à abattre ?

Parce-que partir semble être la seule échappatoire, son avenir, Jenny le vivra à Negombo, loin d’un environnement devenu toxique et anxiogène. Je me demande si le manque de soutien pousse à la fuite ? Mais est-ce simple de tout quitter et de repartir de zéro ? Comment en avoir le courage ?
Ce qui pousse Jenny à la fuite est donc le harcèlement qu’elle subie, suite à son divorce. Un thème fort, qui peut avoir de lourdes conséquences sur l’identité d’une personne, comme nous le montre l’autrice à travers ce roman.

Moi qui d’un ordinaire réticente à découvrir davantage ce pays, je fus surprise d’y découvrir à travers la plume poétique et sensible de l’autrice, des paysages à couper le souffle. Mon rythme cardiaque s’accélérant et s’émerveillant, je rencontre à travers les yeux de Jenny, plusieurs personnes, qui chacune à leur façon vont poser une pierre à l’édifice de la reconstruction identitaire de Jenny.
Je souligne sa complicité d’avec son éditeur avec qui elle noue de fortes relations amicales. J’apprécie sa patience, son professionnalisme et son soutien à toute épreuve.

Très vite, je me prends d’affection pour la protagoniste principale. Son détachement de la vie la pousse de façon paradoxale à se révéler être une jeune femme dynamique et ambitieuse, qui se donne les moyens de remonter la pente, pas à pas, malgré avoir vécu pendant quatre longues années sous silence et mit ses ressentis au placard.

Mais que serait un récit de voyage si l’amour n’y pointait pas le bout de son nez ? C’est ainsi que nous faisons la connaissance d’Asanka, un jeune sri-lankais, dévoué, amoureux mais un tantinet possessif. Comment concilier alors, amour, confiance et indépendance ?

Les chapitres sont court et saisissants. Ils nous entraînent dans un voyage passionnant où les questionnements rythment nos ressentis, comme des respirations saccadées.
Un rappel aux différences culturelles et sociales vient en toile de fond, nourrir le voyage de Jenny, la poussant à affronter ses peurs.

L’autrice nous plonge à travers Negombo, dans une ambiance sombre, émotive, charnelle et pleine de compassion et de peur. La plume de l’autrice se veut étonnante, honnête et grave. Je ressens comme une invitation à la confidence qui me plaît beaucoup. On baisse les masques pour découvrir une histoire vraie, authentique. Je suis démesurément fière d’avoir participé à la couverture d’un livre aussi bouleversant et majestueusement écrit. Quand on y regarde de plus près, on se rend compte qu’une image parle beaucoup. Ici nous sommes à moitié dans le flou et à moitié sûr de nos mots, de nos ressentis. Si je devais émettre un seul petit bémol, ce serait le manque de peaufinement au niveau de la mise en page de l’ouvrage.

Si ma lecture pouvait se résumer en une image ce serait celle-ci sans hésiter !

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Comme un avant-goût de la beauté de Negombo… Une coupe à la vanille et à la pomme accompagnée de son shot de péket au citron ! Merci Louis !

Le mot de Virginie
Jenny est comme mes autres personnages, un énième alter ego. Ce roman fut aussi dur à écrire pour moi que Le Spectateur, tant il m’est intime, personnel et profond. Mais pour rien au monde, je n’aurais reculé devant cette épreuve d’auteure que je me suis sciemment infligée.

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Qui êtes-vous ?

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Un immense merci à Virginie pour m’avoir fait découvrir son dernier roman et de m’avoir inclue dans la concrétisation de sa page de couverture ! J’en garde un souvenir impérissable ! <3.

Laura Zante et François Lapierre, de nouveau réunis !

! SP ! En collaborations avec  Librinova et la brasserie belge - belgicus.

La Solution Thalassa, de l’auteur Philippe Raxhon, 358 pages officielles, publié en 2019. Son deuxième roman (et le premier) sont disponibles en versions brochée et électronique sur le site de Librinova mais aussi sur ceux de la Fnac et d’Amazon.

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La Solution Thalassa c’est… un séminaire sur le thème de la Shoah donné par François Lapierre, un voyage dans les Ardennes belges pour le rapatriement du corps d’un soldat chaperonné par Laura Zante, des mensonges et des vérités, des esprits critiques, de la manipulation, un soupçon d’intelligence artificielle… Êtes-vous prêts ?

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Mon épopée gourmande a commencé lors de la séance de dédicaces de notre cher auteur belge, Philippe Raxhon, dont le premier livre, La Source S, a su bouleverser ma vision du passé et du travail colossale de la mémoire. Nous y avions suivi les aventures mouvementées de Laura Zante et de François Lapierre, tous deux historiens. Pour vous rafraîchir la mémoire, lisez ou re-lisez ma précédente chronique gourmande complète juste .

Je me permets de prendre une petite pause dans les locaux de La Brasserie Belge, en compagnie de l’auteur (et des très belles rencontres – de droit à gauche : Me ^^, Muriel, Stéphanie, Philippe & Christine), de Michel, créateur de La Belgicus, nouvelle bière qui vaux le détour soit dit en passant (si vous allez sur Liège, rendez-vous ici, pour en déguster un verre et repartir avec votre pack).

IMG_20190621_1917165Me voici avec mon livre sous le bras et un verre de Belgicus Gold, avec laquelle j’aurai pu associer ce second tome. Cependant, après ma lecture, je me suis vite rendue compte du ton plus sombre qu’emploie l’auteur dans la Solution Thalassa. Il me manquait une saveur particulière pour le mettre en relief. Un met plus fort, plus chocolaté, plus sombre…

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Tartufo pour un thriller plus sombre…

Voilà qui est mieux n’est-ce pas ?

Je me retrouve donc en compagnie de Laura et de François, un duo qui fonctionne à merveille, tant leur complicité et leur amour pour l’Histoire et la mémoire sont fortes. A nouveau, les chapitres sont courts, ce qui facilite ma lecture et rend le suspense plus qu’haletant. Une grande fluidité émane de cet ouvrage qui peut se lire d’une seule traite si le lecteur ne peut s’empêcher de connaître le fin mot de l’histoire.

Grande surprise et vraiment agréable selon moi, le ton de l’auteur est plus sombre, plus énigmatique, bien que fluide et humoristique à petites doses, ce qui élève ce livre au rang de véritable thriller historique noir. Nous sommes plongés dans un contexte plutôt ordinaire (un séminaire) mais dans une ambiance qui glace le sang et donne la chair de poule : la Shoah. L’auteur mêle à la question de la mémoire collective contemporaine, l’insatiable question de l’intelligence artificielle, qui provoque de nombreux débats cérébraux. J’adore ! Je ne sais pas où je vais, mais ce qui est sûr, c’est que dès le début de l’histoire, un mystère plane autour de la Source Thalassa et de ses enjeux dont on apprend la dangerosité. Me voilà nerveuse à souhait et sur mes gardes. Quelque chose ne tourne pas rond et se veut menaçant, et je compte bien sur Laura et François pour le découvrir !

Dans ce roman, pratiquement toutes les actions et conversations se déroulent dans l’ombre ou via internet. Que reste-t-il de la notion d’humanité, de communication en face à face ? Ce qui nous sensibilise à l’évolution de nos communications et du pouvoir qu’à la toile quant aux différents trafics qui s’y jouent chaque jour.

Les deux compères vont vivre deux moments étranges, en parallèle, dont l’enjeu est encore bien plus grand qu’auparavant, car il concerne cette fois-ci, l’avenir de l’humanité. Une question nous vient alors à l’esprit : jusqu’où peut aller l’homme ? Pour tenter d’y répondre, cette histoire est pimentée de manipulation psychologique, de mystérieux correspondants et d’un homme redouté comme redoutable. Qui tire les ficelles de qui ? Je me suis posée cette question tout du long de ma lecture, tant on ne sait plus à qui faire confiance. Qui dit la vérité ? qui ment ?

On croit que la vérité est nécessairement audible, on se trompe, qu’elle est intelligible, on fait erreur. La saveur du mensonge peut être une liqueur bien plus douce au palais que l’âcreté de la vérité.

Les personnages qui gravitent autour des deux protagonistes sont plus vicieux, plus cruels que dans le tome 1. La manipulation est un de leur point commun. Redoutable comme la peste, ellen a de quoi effrayer et questionner. Quelles intentions sert-elle ?

Voici une belle démonstration de l’application de la critique historique pour déceler le vrai du faux mais aussi, pour comprendre les intentions d’autrui, que nous livre l’auteur. J’apprécie que dans cette ouvrage, il y explique des notions historiques et technologiques, parfois complexes, mais avec encore plus de simplicité que dans le premier tome. Les novices apprécieront le geste !

J’ai néanmoins quelques points de repères auxquels me raccrocher, à commencer par le côté gaffeur et naïf de François et son amour débordant pour sauvegarder son statut prestigieux d’épicurien en chef. Également, une complicité à toutes épreuves entre les deux amoureux de la mémoire. Enfin une Laura aussi vive et impulsive que dans la Source S et dont la fougue nous donne force et persévérance.
Je tiens à vous rassurer que, comme le souligne l’auteur, certaines allusions sont faites vis-à-vis de La Source S, mais elles n’entravent en aucun cas, la compréhension du deuxième roman. Je vous conseille cependant, de lire les deux, pour apprécier la différence de ton et la diversité des thèmes abordés.

Ce second roman m’a fait réfléchir quant à l’évolution plutôt déconcertante et angoissante des avancées technologiques dont l’intelligence artificielle semble mener la partie. Un défi pour les historiens mais quelque part, une promesse d’aller encore plus loin dans leurs recherches. S’appuyant sur la logique de la critique historique, ce roman questionne la place de la vérité, son rôle et ses supports de communication et de diffusion. Il se veut être une démonstration d’une réflexion possible sur les dérives futures. Y mêler des faits de terrorisme, y mentionner des termes comme Dieu ou contrôle, rend paranoïaque, quiconque cherche à s’extirper d’un avenir terrifiant et incertain. Pouvons-nous encore parler de Droits de l’Homme ?

Je laisse à Philippe, le soin de vous glisser quelques mots…
« La Solution Thalassa pose la question de notre avenir, de ses défis, mais aussi des manipulations qui entourent les scénarios projetés dans le futur, dans un monde désemparé où la peur réjouit les manipulateurs.
Cette fois-ci mes deux historiens vont utiliser la critique historique non pas pour comprendre le passé et comment ce passé nous constitue, mais ils vont tenter de contrecarrer ces manipulateurs dans leur vision de l’avenir.
J’ai voulu La Solution Thalassa comme une suite de La Source S, parce-que les deux héros poursuivent leurs aventures, mais j’ai conscience que ce nouveau roman est différent du précédent, y compris dans sa ligne narrative. C’était un risque volontaire de ma part, mais nécessaire je pense, pour rester ouvert à la diversité de l’écriture romanesque.
Il est probable qu’un troisième opus éventuel s’inscrive dans une démarche de renouvellement analogue ».

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L’addition, s’il vous plaît

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Regardez-vous toujours votre avenir du même œil ?

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Merci beaucoup à Philippe pour sa générosité, sa plume et les questionnements qu’il introduit à travers ses romans. Je vous recommande de le suivre sur les réseaux sociaux et d’aller dévorer son livre !

A l’origine étaient les nombres…

Hellow les lecteurs gourmands ! 🙂

Aujourd’hui, je vous retrouve pour faire le point du livre :

– 100 infos insolites sur les nombres, les ordinateurs et les codes-

Ce livre est disponible depuis avril 2019, en version brochée sur le site des Éditions Usborne mais également sur celui de la Fnac et Amazon.

J’ai remporté un exemplaire de ce livre via 🙂

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Je remercie toute l’équipe de Babelio en partenariat avec les Éditions logo-usborne. Merci pour ce magnifique concours 🙂

De quoi ça parle ?

Les nombres imaginaires existent-ils vraiment ? À quand remonte l’invention de la webcam ? Quelle était sa première utilisation ? Les esprits curieux trouveront la réponse à de nombreuses questions dans ce livre original et instructif, illustré avec humour et riche en anecdotes et en informations insolites. Des liens Internet renvoient le lecteur à des clips vidéo, à des activités et à des jeux pour en savoir plus et tester ses connaissances sur les chiffres, les ordinateurs et la programmation.

Ce que j’en ai pensé…

Je suis certaine que vos enfants ou ceux que vous avez rencontrés ont toujours mille et une questions à vous poser. Pas de panique ! Ce livre est fait pour eux et pour vous ! La première chose qui me frappe en commençant ma lecture est le langage adapté à la cible (c’est-à-dire aux enfants âgés d’au moins huit ans). En effet, les termes sont choisis avec simplicité et sont facilement manipulables pour des enfants. Le ton est donc personnalisé et le tutoiement de rigueur.

Les couleurs sont vives et attractives, ce qui donnent envie de se plonger dans cette lecture. Je trouve que ce livre est très ludique et permet d’expliquer des faits et moments clés de l’histoire complexes parfois de façon claire et amusante. De plus, la couverture rigide ne craint rien entre les mains d’enfants les plus aventuriers !

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De nombreux schémas simplifiés guident notre lecture. Une manière de mieux cerner l’information, que l’on soit plutôt visuel ou textuel.

C’est de façon constructive et divertissante que ce livre nous fait découvrir l’histoire des nombres, des ordinateurs et des codes, depuis leurs créations jusque nos jours. Un guide d’apprentissage complet qui invite son lecteur à être également acteur de son éducation. En effet, le petit plus de ce livre est sans doute les nombreux liens qui renvoient soit vers des vidéos soit vers des activités à faire seul ou en famille, ainsi que des jeux. Une belle manière d’enrichir sa culture générale autour d’un bon goûter !

Nous pouvons penser que ce livre ne suit pas une chronologie évidente, mais je pense que le but est de puiser ce que l’on veut au moment où on l’a décidé. Chaque sujet traité correspond à un numéro de fiche, ce qui nous laisse à penser que ce livre est divisé en plusieurs périodes, indépendantes les unes des autres. Ce qui peut être très pratique pour catégoriser les différents points dans le domaine des sciences de l’informatique.
Chaque fiche est plutôt courte, ce qui permet à l’enfant de ne pas s’ennuyer trop rapidement ou d’être vite lassé. Pour parfaire le tout, les espaces de textes et d’images n’occupent soit qu’une page complète soit qu’une double page, mais est plutôt bien géré. Le côté créatif du livre aide donc à tourner aisément et rapidement les pages, sans rester bloquer sur un terme ou un sujet.
A la fin de cet ouvrage vous y retrouverez une frise chronologique, un glossaire, un index ainsi que les liens internet présents au sein de cet ouvrage.

Que l’on soit simples curieux ou passionnés, ce livre recèle de métaphores, d’images et d’anecdotes humoristiques, pour passer un bon moment de lecture. A la fois éducatif et abordable, il permet aux parents un support plutôt attractif. Enfin, son prix compétitif (12.95€) a de quoi en séduire plus d’un !

Ce livre traite des nombres, ordinateurs et codes, comme son titre l’indique mais il informe également sur d’autres matières pour en expliquer certaines notions comme l’histoire, la géographie et même les mathématiques en passant par le français ! De plus, il articule plusieurs messages comme la bienveillance, l’importance de travailler sa mémoire ainsi que la vigilance.

Si vous interrogez un enfant, il vous dira que ce livre est :

Trop cool !

Et même qu’il…

apprend pleins de trucs sur les nombres !

En bref, je pense qu’ils ont adoré…

regarder les vidéos avec papa et maman !

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Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Envie d’en savoir plus sur l’histoire de l’informatique ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Le livre indispensable de l’été !

Je lis des auto édités

Journal intime d’une parfaite imparfaite, de l’autrice Marie-Laure Étienne, 321 pages officielles, auto-édité en 2019. Son roman est disponible en version brochée et en version électronique sur Amazon. L’autrice est présente sur Facebook et Instagram 🙂

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Cher journal… : Je m’appelle Anaé, j’ai trente-ans, je suis d’origine antillaise. Mon cœur est à prendre (que le futur père de mes enfants se manifeste ! Je me meurs !). Si vous passez outre mes côtés gaffeuse, naïve et tête en l’air, je crois que nous pourrions aller nous éclater sur un son de Beyoncé ! Puis, ça m’aidera à oublier mon ex, et peut-être même le fait que mon job craint un max… Attendez de connaître les membres de ma famille, vous allez les adorer !

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Un grand merci à Marie-Laure pour son roman qui apporte un vent frais et pétillant avec lui ! J’ai passé 321 pages à pleurer de rire ! Entre une histoire entraînante, des personnages débordant d’énergie positive (pour la plupart car je déteste son ex !), j’ai vraiment passé un excellent moment de lecture ! Une histoire simple qui fonctionne et reprend les grandes lignes d’un quotidien que nous traversons tous.

Ce livre se lit en peu de temps (j’ai dû ralentir ma lecture). Comme j’ai été triste de l’avoir terminé… Car, tout a été conçu pour nous faire oublier nos problèmes et faire une trêve à la déprime. En effet, les chapitres sont courts et addictifs, je me suis rendue compte de la difficulté que j’avais à m’arrêter de lire, tant l’histoire est légère et prenante. L’écriture fluide, en gros caractères, et la plume humoristique et vive de l’autrice sauront vous rassasier. En parlant de manger…

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Un chick-lit qui, accompagné de St-Jacques au vin blanc, se savoure en un rien de temps !

Parce-que, la nourriture tient une place importante dans ce roman, ce thème souligne avec subtilité l’importance d’un bon repas comme remède, surtout dans les esprits des antillais.

Si je reviens au livre, au début, j’ai été un peu surprise du résumé (qui comme vous pouvez le constater sur la photo de la 4e de couverture, est une fiche d’identité. Assez atypique pour un chick-lit. Peut-être qu’une autre forme pourrait davantage souligner le côté drôle et léger de ce livre ? Quoi qu’il en soit, ma curiosité a été titillée à bon escient. Très vite, je me retrouve en compagnie d’Anaé, une trentenaire qui a la pèche et qui va devoir affronter les aventures d’un quotidien qui se veut proche de notre réalité. Entre un ex qui ne lui lâche pas la grappe, son boss et son collègue qui lui mènent la vie dure, elle n’a pas vraiment de quoi se réjouir et être heureuse. Pour contre-balancer ce contexte un peu maussade et sombre, les personnalités et caractères des autres personnages qui gravitent autour d’elle,  à savoir sa mère, sa grand-mère, sa collègue et sa meilleure amie ; sont plus que nécessaires. Des personnages hauts en couleur qui abordent chacun un style loufoque et amical, voire antisocial pour un.

Je souligne l’effort de l’autrice de simuler un accent antillais en remplaçant les « r » par des « w », ce qui fonctionne très bien ! Petit bémol, de temps à autre, certains « r » ont été oubliés. De plus, souvent, le « e » pour marquer le féminin est absent. Cela n’a pas pour autant terni mon envie de poursuivre ma lecture.

J’apprécie qu’au fur et à mesure de ses rencontres et mésaventures, Anaé puisse changer de point de vue et mûrir. Certains de ses raisonnements peuvent sembler un peu puérils, mais je trouve qu’elle prend du poil de la bête et revêt une armure plus affirmée en fin d’ouvrage. Et puis, la roue tourne ! Comme quoi, il faut toujours croire en son destin, tôt ou tard, tout finit par arriver. Car, il faut avouer qu’Anaé semble attirer le mauvais œil, ce qui fait de ce personnage, une personne touchante et sensible. Son peps et son énergie mettent du baume au cœur.

Anaé est une personne sociable et aimée, ce qui souligne et introduit l’importante notion de réseau social qui gravite autour d’une personne et nous rappelle utilement, la nécessité de pouvoir compter sur des amis ou avoir le soutien de sa famille en cas de doute, de souhait d’abandon ou d’échec.

Des moments de suspense et de doutes viennent au gré de notre lecture, peaufiner certains détails importants, et engendrent des réflexions utiles concernant les choix que nous devons effectuer et les dilemmes que nous sommes amener à croiser sur notre parcours.

J’apprécie que ce livre traite le côté professionnel qui impacte beaucoup notre vie privée. En effet, ne pas aimer son travail, vivre au moins huit heures par jours avec des collègues imbuvables n’est franchement pas aidant à l’épanouissement personnel. Nous le voyons clairement dans ce roman. La difficulté apparaît au moment de faire des choix de vie, d’avoir la force de quitter ses habitudes pour l’inconnu. Car, par ironie du sort, c’est bien connu, cet inconnu fait peur, mais peut être source de liberté en fin de compte.

Une joie sans pareille planait dans l’air.

Je retiens de se roman qu’il nous dit d’oser, de ne pas abandonner en chemin. Un livre qui nous rappelle également que les imprévus font partie intégrante de notre vie et qu’il ne faut pas les combattre au risque de s’épuiser, mais au contraire les accepter même s’ils sont douloureux, car ils nous aident à mûrir nos réflexions. Un message fort et puissant abordé avec légèreté et humour ! Un mélange parfait, non ? Ce roman est tout simplement une personnification de la joie de vivre.

Le mot de Marie-Laure
Parce-que nous avons besoin de sourire.
Parce-que nous avons besoin de rire.
Parce-que nous avons besoin de croire en nous, en nos rêves, et en notre avenir.
Belle lecture !

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L’addition, s’il vous plaît

Journal intime d'une parfaite imparfaite - marie-Laure Etienne.png

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Êtes-vous à la recherche d’un livre pour l’été ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie Marie-Laure d’être venue me présenter son livre et de m’en avoir offert une version brochée. J’ai adoré ma lecture estivale. Merci pour ton humour et ta joie de vivre !

Les mathématiques peuvent servir…

Je lis des auto éditéslogo-d

La Route Hors Du Monde, Tome 1 : entre les chiffres, de l’autrice Charlie Clé, 146 pages officielles, auto-édité en 2015. Son premier tome est disponible en version brochée et en version électronique sur le site de la Fnac et sur TheBookEdition.com. Pour plus d’informations, allez faire un tour sur le site web de l’autrice (attention, certains articles comportent des spoils !) ! Elle est également présente sur les réseaux sociaux !

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1605104721250510181295646306101916961949631051005061059 : Antoine, un adolescent de quinze ans, est envahit par cette suite de chiffres. Depuis huit ans, il ne parvient pas à en comprendre le sens. Grâce à l’aide de ses amis, il va mener une enquête pour tenter de percer le mystère mathématique qui se cache derrière.
Très vite, la bande est prise dans des évènements, tous plus étranges les uns que les autres. Inquiétude, mystère, peur… rythment ce roman !
Jusqu’où les conduira cette liste ? Est-ce vraiment une bonne idée de vouloir lire entre les chiffres ?
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J’ai dû faire durer le plaisir de lire le premier tome des aventures d’Antoine, un jeune garçon à qui la chance n’a pas souri. Élevé par une mère aimante mais un père tyran, très tôt,  il doit grandir plus vite que les autres. 
À cela s’ajoute un tourbillon de nombres qui s’invitent constamment dans son cerveau. Un tourne disque incessant dont il ne comprend rien. Du moins, pas tout de suite… Une longue route attend Antoine et ses amis. Je regrette un peu qu’il ne soit pas davantage mis sur le devant de la scène étant donné que c’est lui que les chiffres, harcèlent. Peut-être est-ce une volonté de l’autrice pour faire de la place à toute sa bande d’amis et aux membres de sa famille ?
Le lecteur est pris dans une spirale infernale cadencée par le doute, avec d’un côté le mystère lié à ces nombres et de l’autre, les actions qui se déroulent tout au long de ce court roman.
Il est vrai que les actions s’enchaînent à un rythme soutenu et ont du sens, car chacune à leur niveau, nous transmet un indice supplémentaire quant à la compréhension de cette suite de chiffres.
L’autrice y dépeint avec style, différents tableaux, différents morceaux de rêves, comme elle nous l’apprend dans des articles de son site web. L’ensemble est plutôt cohérent et donne à cette histoire un côté fantastique, qui lui colle bien à la peau !
Ce roman est assez spécial dans le sens où il met en scène des personnages aux quotidiens plutôt ordinaires avec une tendance pour les histoires trash ou sombres (un dont la mère est dépressive, un autre qui se fait battre par son père…) et les transporte dans un monde extraordinaire, proche de la science-fiction ! J’aime beaucoup. Deux opposés qui fonctionnent très bien ensemble. Nous avons donc une réalité à la limite du noir que vient combler un univers fantastique.
Ce roman court mais percutant, définit à lui seul, la fine et fragile frontière entre le rêve et la réalité.
Les chapitres sont courts et nous laissent parfois perplexes quant à la suite de l’histoire. Mais, c’est sans compter la plume vive, humoristique de l’autrice qui ne nous laisse aucun répit !
Cette intrigue est assez ambiguë dans le sens où elle empreinte les codes et usages de divers genres littéraires, pour nous embarquer dans une vision fantastico-réelle du monde, sur les traces d’un chemin parallèle.
Cependant, malgré peut-être le manque de descriptions à certains passages du livre, ce roman se lit comme on engloutit une bouchée de pain ! Le plus banal des objets (comme une voiture par exemple) devient absurde et le sujet de nombreux rebondissements, c’est génial !
J’apprécie que l’autrice y aborde le thème central de l’amitié. Dans ces moments de doutes, de peur et d’incompréhensions, que traverseront chacun, la solidarité dont ils témoignent les uns envers les autres, est très touchante. L’image d’une union entre tous donne une certaine cohérence à l’intiguen et est primordiale au bon déroulement de cette histoire assez tordue, il faut se l’avouer. Ce que j’ai le plus apprécié, est que chacun grâce à ses compétences et connaissances, apporte sa pierre à l’édifice et ensemble, ils parviennent à avancer sur cette route hors du monde. Leurs liens se renforcent au fur et à mesure, à l’instar de les couper de la réalité petit à petit. J’aime beaucoup le personnage sceptique du père qui nous rappelle qu’en chacun de nous demeure une part qui veut y croire et l’autre qui se refuse toutes croyances ésotériques. Va-t-il y croire dans le tome 2 ?
Plus j’avance dans ma lecture et plus toute cette histoire me semble insensée ! Je ne sais plus si je dois rire ou stresser tant la tension est drôlement bien menée et conduit le lecteur à poursuivre sa lecture malgré les incompréhension qui le gagnent. Selon moi, il s’agit d’un roman young-adult qui met en avant la quête du sens, la difficulté de croire en des choses qui relèvent de l’imaginaire, l’esprit de famille et l’amour que l’on porte aux autres que ça soit en amitié ou en amour.
Que veulent signifier ces chiffres ? Ont-ils une suite logique, une histoire, un début, une fin ? Pourquoi telle personne est concernée ? Beaucoup de questions se suivent dans mon esprit.

Jouer le mystère avec la carte des chiffres est très bien pensé. Après tout, qui n’est pas devenu dingue en regardant le film « Le Nombre 23 » de Joel Schumacher ? Les chiffres ont ce don de nous être familiers mais de nous faire peur également.Les introduire dans un roman favorise l
e suspense haletant comme en témoigne ce roman.
Mon cerveau d’enquêtrice s’active. Le pari est réussi pour ce premier tome, car malgré toutes mes théories, aucune ne me dira pour l’instant ce que représentent ces chiffres…
La notion de temps est très présente dans ce premier tome. L’adage « Tout vient à point à qui sait attendre », vous est peut-être familière ? Et bien, je trouve qu’elle résume parfaitement l’ambiance assez mystique de ce roman. En effet, il aura fallut huit ans à Antoine pour amorcer une explication à cette suite de chiffres. De plus, les personnages sont forcés d’avancer pas à pas, énigme après énigme, pour résoudre cette enquête. Tout comme il faudra une seconde partie au lecteur pour découvrir (peut-être) le fin mot de cette histoire.
« Longue sera la route, mais ce n’est pas une raison pour se presser. Au carrefour prenez le temps de vous arrêter. »
Charlie clé - La route hors du monde tome 1.jpg

Et je me suis arrêtée pour déguster ces fameuses Bruschetta à la tomate ! Merci Giovanni ❤

Rendez-vous pour le tome 2 prochainement…
 
Le mot de Charlie
Yeats a écrit :
« Marche doucement car tu marches sur mes rêves. »
Pour La Route hors du Monde, ce sont plutôt mes rêves qui m’ont marché dessus !
Pas ceux que l’on fait éveiller, que l’on espère réaliser, que l’on travaille à accomplir, mais ceux qui viennent de nulle part, qui surgissent dans notre esprit quand le sommeil le rend vulnérable. Vulnérable et réceptif.
Ce sont ces rêves-là, qui semblent parfois n’avoir aucun sens, qui sont les fondations de cette trilogie.
Bonne lecture…
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L’addition, s’il vous plaît

La route hors du monde tome 1 - charlie clé

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Devenez-vous obsédés par les chiffes ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie Charlie pour cette découverte surprenante et agréable mais également pour sa gentillesse. Vivement le tome 2 🙂

C’est cadeau ! L’autrice vous propose de découvrir un extrait de la trilogie « Âmes Soeurs ». Je vous mets le lien du site web, actuellement en construction.

J’ai rendez-vous avec Moi.

Je lis des auto édités

! SP
Suivre les vagues – Tome 1 : A contre-courant, de l’autrice Anaïs W., 260 pages officielles, auto-édité en mai 2019. Son roman est disponible en version brochée et en version électronique sur Amazon. Je ne peux que vous encourager à suivre l’actualité de l’autrice, en vous inscrivant à sa newsletter juste ici. Vous êtes auteur et vous avez besoin d’un conseil ? L’autrice vous aide à vivre de vos romans ! C’est par ici.

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L’appel des vagues : Imaginez-vous loin de tout, loin de vos repères, des personnes auxquelles vous tenez. Mettez-vous dans la peau d’une personne en mal de vivre, en perte totale d’ambition et de projet de vie. Maintenant imaginez-vous au bord de l’eau et laissez-vous porter par les murmures des vagues qui tentent de redonner corps et vie à votre âme… C’est l’ambiance dans laquelle nous plonge l’autrice avec son dernier roman. Il met en scène Eléa, une femme en quête d’un épanouissement futur et une ambiance marine. Là où vos pieds vous emmènent, vous serez au bon endroit pour apprécier la lecture de ce fabuleux roman de développement personnel.

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Un livre de développement personnel ? Oui, mais pas que… Il ne s’agit pas d’un énième livre qui vous dira comment allez mieux (pour faire court), mais bien d’un témoignage romancé qui vous invite à la réflexion personnelle, à l’auto-analyse. Et c’est ce qui en fait un très bon livre, en témoigne la fluidité de sa lecture ! J’ai apprécié ne pas perdre mon temps, ne pas lire des phrases toutes faites qui n’ont pas de sens pour moi. Ce que j’ai trouvé dans ce roman, c’est une ouverture d’esprit, une plume réfléchie, sincère et enthousiaste ; des touches de poésies et une expérience salvatrice.

Partir seul. Pour se retrouver avec soi-même ? Partir loin. De tout. Entreprendre un voyage afin de retrouver sa nature profonde cachée sous des couches de goudron. Affronter ses peurs, même les plus sombres. Mais doit-on nécessairement partir pour se retrouver ? Pas toujours, mais c’est le choix d’Eléa, une jeune femme en demande d’ouverture, de liberté. Une envie de faire taire ses angoisses et ses questionnements qui l’ont enfermée dans une boîte et mise au placard trop tôt.

J’aime l’idée que chacune de nos rencontres ne se fait pas par hasard. C’est le cas de celle d’Eléa et de Farès, un jeune homme impulsif, secret, brut, mais vrai. J’admire la relation que les deux protagonistes vont entretenir. Tous deux sont enveloppés de gênes, de silences qui mettent parfois le lecteur en tension douce. Peu de dialogues rythment leur apprivoisement, mais je traduis ce choix comme une béquille pour attirer notre attention davantage sur les bienfaits de la présence de l’autre, sa chaleur qui parfois suffisent à nous faire nous sentir bien et à notre place.
Apprivoiser l’autre, sa personnalité, ses réactions, ne sont pas des actions si simples, en témoigne ce duo atypique mais complémentaire. En effet, la peur de l’inconnu est un sujet fort et très présent dans ce roman. La fougue de Farès semble être un levier pour qu’Eléa traverse au mieux les émotions qui vont la bouleverser tout au long de son périple. Je me surprends à en avoir parfois des frissons tant ce duo décrit des faits réels et non fictifs.

En partant, Eléa va apprendre à dompter sa solitude. Une lourde entreprise qui nécessitera pour elle et son entourage, de se plonger à l’intérieur de ses pensées. Pensez-vous que l’on en soit capable ? Certainement, oui. Mais à quel prix ? Apprendre à vivre seule est l’objectif qu’elle se fixe. L’autrice glisse le joli symbole de l’apprentissage de la vie avec la scène où Eléa et Farès se retrouvent à cuisiner ensemble, avec dans le rôle paradoxal de l’enseignante, Eléa, la novice en matière de liberté et de regard bienveillant posé sur soi.

Rien n’est perpétuel, tout change. Il suffit d’observer ce qui se passe et de laisser faire.

Apprendre à s’aimer passe par l’autorisation que l’on se donne, d’aimer son image. J’aime que l’autrice souligne subtilement le rôle divertissant de la TV, qui nous empêche quelque part, de nous regarder dans le miroir. Un objet dynamique qui ne reflète qu’un corps inerte qui le fixe. Que cherche-t-on à faire avec cette activité ? Tromper sa solitude ? Avez-vous remarqué comme le « l » de ce mot se supporte à lui seul ?
Je relève l’abord de la notion des apparences qui peuvent étouffer notre coté naturel. Pourquoi dans le fond, aurions-nous besoin de le faire passer au second plan ? Cette recherche vaine d’une image parfaite nous fait passer à côté de beaucoup de choses… en commençant par s’accepter tel que l’on est, et le temps perdu à penser à des stratégies pour changer. L’estime de soi et la confiance en soi sont mises à mal au profit du costume de Mr Tout Le Monde.

Je ne peux m’empêcher de ressentir, au fil de ma lecture (merci à la publicité et aux normes sociétales et sociales…), une gêne lorsqu’Eléa se retrouve seule sur une plage et qu’elle tente de nouvelles expériences. Ce qui me gêne est cette permission à se montrer, se mettre sur le devant de la scène. C’est vrai non ? Peu de monde de nos jours, ose, se montre sans maquillage, enlève ce masque social qui sourit bêtement, ne camoufle pas ses émotions derrières celles que les autres souhaitent voir. Mais quelle fierté lorsqu’on y parvient !

Pendant cette remise en question, loin de son quotidien habituel, Eléa se questionne autant que je peux le faire. Ne pas avoir peur du silence, d’être en compagnie de soi-même est un long travail comme le mentionnent ces passages du roman. J’ai l’agréable sensation que ce livre résume ma quête du bonheur et les différentes phases de doute, de joie, de culpabilité, de fierté, d’acculturation… qui l’accompagnent. Suivre les vagues c’est un peu comme prendre le temps de s’écouter. Je soupçonne une part de l’autrice dans le personnage d’Eléa, une part souhaitant se libérer de non-dits, de ce sentiment de trop-plein. Je me questionne sur la difficulté de s’accepter en tant que femme, sensible dont les émotions peuvent nous faire vaciller en quelques secondes.

Une petite pause. Je suis prête à déguster à la bonne franquette, cette omelette à base de basilique pour entrevoir la romance à travers ces pages, de poivron piquant rouge pour vous donnez le peps nécessaire, cette impulsion de vie ; de lardons pour bâtir de solides fondations, et de fromage pour arrondir les angles des imprévus de la vie.

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Il suffit parfois d’un peu de simplicité pour entrevoir la porte de sortie…

J’ai vraiment aimé ce roman, proche de mes sensations et questionnements actuels. Un livre qui peut nous accompagner dans l’acceptation de soi. De plus, il pointe du doigt la difficulté de faire des choix personnels, de prendre des décisions importantes qui modifient notre vie. Peut-on s’autoriser à lâcher prise ? est la question transversale de ce livre. Peut-on avancer sans les diktats de la mode ? est également un point sensible. Comment trouver le soutien nécessaire à cette entreprise ? Car même si l’on souhaite être seul pour se recentrer sur soi, un ami n’est pas de refus, comme un point de repère pour ne pas perdre le nord. A l’image de l’amitié distante mais complice qu’entretiennent Eléa et Cathy. Ce roman décrit parfaitement la réalité. Une réalité que l’on n’ose pas s’avouer de peur d’en être déçu, de vaciller, mais qui pourtant est un excellent point de départ avant de prendre rendez-vous avec Soi.

Le mot d’Anaïs
Dans ce nouveau roman, le développement personnel est clairement mis en avant. Je souhaite que les réflexions de mon personnage, les outils qu’elle utilise (la méditation, les affirmations…) soient une source d’inspiration concrète pour mes lecteurs, bien plus que dans mes précédents livres.
Je vous souhaite une belle lecture !

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L’addition, s’il vous plaît

Anais W - Suivre les vagues.png

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Entendez-vous résonner en vous, le bruit des vagues ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie sincèrement Anaïs pour m’avoir permis de découvrir et d’adorer son dernier roman ! Mais également, pour sa plume honnête et amicale qui me donne l’opportunité de me questionner toujours plus…

« Dans la vie, on peut être qui l’on veut »*

* Phrase extraite du thriller – L’inconnue de l’équation – de l’auteur Xavier Massé.

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L’inconnue de l’équation, de l’auteur Xavier Massé, 238 pages officielles, publié en mai 2019 par les Éditions Taurnada. Son roman est disponible en version brochée et en version électronique notamment sur Amazon et la Fnac.

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Le problème est le suivant : Prenez A, un drame familial exposant gain au loto. Notez que B est une enquête de police, exposant 4h pour la résoudre. Ajoutez que A’ est une flic qui expose une version des faits en salle d’interrogatoire 1 et que B’, une grand-mère qui expose les mêmes faits en salle d’interrogatoire 2, et que X est le meurtrier. Admettons que A est une scène calcinée et que B piétine et doit trier les informations de A’ et de B’. Qui est X ?

Vous n’avez rien compris ? Attendez de lire le dernier thriller de Xavier Massé…

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Pouvons-nous vraiment être qui l’on veut ?
La réponse (simplifiée) d’un professeur en psychologie : non mais peut-être.
La réponse avant la lecture de ce roman : ça serait dingue !
La réponse après la lecture de ce roman : mon dieu… oui.

Bon, j’ai tout simplement cru que j’allais faire une crise d’angoisse, puis une crise cardiaque, pour finir six pied sous terre, et remonter illico presto pour avoir le fin mot de cette enquête.
La tension et le suspense sont intenses dans le second thriller signé par Xavier Massé. Que dire de sa plume à la fois tranchée, addictive, familière, excentrique, fourbe, malicieuse et de cette intrigue imaginée avec tant de complexité que même le mot « complexe » ne suffit pas à planter le décor ?

L’inconnue de l’équation est un roman machiavélique qui ne vous laissera pas dormir ! Il soulève beaucoup d’interrogations sur divers thèmes forts comme, la peur de l’inconnu, le désir de changement, l’envie tout plaquer pour vivre une vie rêvée ou parfaite… Mais tout peut-il seulement se réaliser parce qu’on l’a décidé ? N’y a-t-il pas à laisser une place à l’imprévu, l’inconnu ?
Bien sûr, ce besoin de prendre l’air est également entravé par le rejet, l’abandon des personnes censées nous aimer plus que tout, la désillusion face à la vie, les choix de vie parfois extrêmes que l’on se doit de suivre malgré nous, la folie qui guette chacune de nos cellules… en sommes, toute une série de blessures psychologiques empêchant le processus de résilience de s’enclencher. C’est ce que cherche à nous montrer l’auteur à travers ce polar déjanté.

Je remarque que souvent, les thèmes abordés sont en lien direct avec le questionnement de notre identité, de notre personnalité. J’ai adoré me plonger dans la tête de l’auteur pour comprendre et résoudre cette enquête. Mais n’était-ce pas une entreprise périlleuse ?

Il est vrai que je me suis perdue plusieurs fois en chemin tant le parcours pour découvrir la vérité est fastidieux. J’admire la détermination de l’auteur a nous pousser dans nos limites et nos retranchements, si bien que l’on en vient à douter de sa propre logique et de sa propre intelligence. La recherche de la vérité peut s’avérer relever d’une course contre la montre, au détriment de lucidité, et de l’analyse consciente des preuves dont on dispose.

Les morts parlent, racontent et nous entraînent ici dans la manipulation mentale et la fuite. Les enquêteurs ont du pain sur la planche pour démêler le vrai du faux, le vrai du peut-être et le faux du pourquoi. Et les fruits de mer, peuvent-ils vous aider ?

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Un thriller psychologique à prendre avec des pinces et des pincettes…

Je vous annonçais qu’une des composantes de cette enquête est un gain au loto d’une somme faramineuse ! Est-ce qu’il pourrait s’agir d’un mobile ? Oui. Est-ce qu’il pourrait ne pas s’agir d’un mobile ? Oui. Le personnage qui tient le rôle du matérialiste est assurément Juliette, la femme de François, le futur millionnaire. Enfin futur… dois-je vous rappeler A, la scène calcinée ?

Il n’y a pas que la mort dans ce roman, son adversaire redoutable qu’est la vie, armée de son armure d’amour est aussi au rendez-vous. Dans ce roman, vous approcherez la notion d’empathie. Du moins la version dérangée de celle-ci : l’obsession. Pour rendre plus crédible ce sujet, l’auteur a travaillé ses personnages de façon détaillée. Tous les acteurs dans ce roman ont de réelles intentions, une puissante intelligence et pour un d’entre eux, une âme désirant la vengeance plus que tout. Une vengeance aux contours étrangement doux et affûtés.

Je reste néanmoins un peu frustrée et partagée par la fin de ce polar. Une partie de moi reste sur sa fin, une autre est en admiration totale de la démarche qui se cache derrière qui est vraiment, mais alors vraiment bien travaillée ! Surtout si je tiens compte que la recherche d’identité et de liberté sont deux notions qui m’interpellent fortement !
A la réflexion, ce roman me rappelle vaguement le célèbre livre de Patrick Süskind, « Le Parfum« . Nous avons ici affaire à des esprits torturés mais brillants. Je jubile dans ma tête car…

Il n’y a rien de plus jouissif que de voir quelqu’un croire qu’il sait tout, alors qu’il n’a aucune idée de ce dans quoi il a mis les pieds…

Bon, c’est bien beau mais qui est X alors ? Nous comprenons seulement à la fin la signification du titre de ce thriller. Je vous laisse trouver la solution en lisant ce livre. Tâchez de ne pas devenir fou… lecture addictive !

Le mot de Xavier
Lire…c’est voyager.
Écrire…c’est transporter.
Perso, j’espère vous balader…
«Résoudre une équation consiste à déterminer les valeurs que peut prendre la variable,
La variable est aussi appelée inconnue … » 
Simple !…non… ?
Merci à Alexandra et ses papiers mâchés

Bonne lecture J

BarreSeparation

L’addition, s’il vous plaît

L'inconnue de l'équation - Xavier Massé

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Avez-vous réussi à trouver cette inconnue ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie sincèrement Joël Maïssa, directeur de publication aux Éditions Taurnada, pour m’avoir proposé l’œuvre de Xavier Massé ! Merci également à l’auteur pour sa gentillesse et sa patience mais surtout pour son excentricité et ce cerveau diabolique ^^.

Le roseau ne se rompt-il jamais ?

Librinova

! SP – Partenariat gourmand
La fragilité des rêves, de l’auteur (et de mon partenaire gourmand) Dimitri Demont, 158 pages officielles, édité en février 2019 par Librinova. Son recueil de nouvelles est disponible en version brochée et en version numérique sur Amazon et la Fnac, entre autres.

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Résumé : Mila, Clarisse et Olympe sont trois femmes que la vie a malmené. La vie ou devrai-je dire, le hasard, le destin ? Entre trahison, peur, violence, désillusion ; l’amour et le rêve ont bien du mal à se frayer un chemin sur la route sinueuse de l’avenir serein. Trois destins liés d’une certaine façon, par un fil fragile, fin et délicat. Une terrible leçon de vie. Mais les rêves sont fragiles, malicieux, agiles : ils se rapprochent et s’éloignent, apparaissent et disparaissent. Les trois héroïnes vont toucher le leur du bout des doigts, mais elles seront rattrapées par une dure réalité. Une histoire d’amour inattendue, une aventure indélébile, un coup de pouce professionnel… qu’en restera-t-il à la fin ?

BarreSeparation

S’il y a bien des livres qui me font réfléchir et qui me bouleversent, en voici un qui m’impressionne de par sa force et la sensation de gêne qu’il me transmet. Ce ne sont pas des impressions négatives que je ressens, mais la douce brutalité des rêves que l’auteur met en lumière à l’appui de trois morceaux de vie, trois carcasses de rêve qui auraient tout pour être beaux mais que la mort a réussi à encercler et à emprisonner de force.

L’évolution professionnelle, le voyage, la vie de couple, autant de point d’ancrage où les destins brisés s’échouent avec plus ou moins de rapidité. L’auteur nous délivre de puissants messages à travers trois cages dorées. La force et la délicatesse qui se dégagent de la plume poétique et fluide de l’auteur, m’interpellent et, me poussent à m’interroger sur le faisabilité d’un projet de vie, sur l’image que l’on souhaite renvoyer à l’autre et la réalité de ce qui est vraiment accessible. L’auteur nous donne à observer l’intangible, ces maillons qui font de nous ce que nous sommes et qui ont consolidé nos valeurs et nos envies. Seulement, nous ne maîtrisons pas tout.

Il est intéressant je trouve, de nous aventurer en compagnie de ces trois femmes en tant que spectateur (la place que l’auteur nous réserve) car, j’ai été plongée dans une sorte de bulle fantastique, un monde de bonté, de bisounours presque, jusqu’au point de chute que l’auteur sait avec perfection, nous faire ressentir. J’ai littéralement chuté trois fois, avec plus ou moins d’intensité. Sans m’en rendre compte, j’avançais vers le précipice en lisant, page après page, chapitre après chapitre. Ce que j’admire est donc la faculté de l’auteur a nous embarquer pour une promesse de voyage magnifique, revigorante même, et à nous montrer l’envers du décor. Certes, de façon virulente, mais aussi vraie que la réalité peut se concevoir : intransigeante, cruelle, sauvage.

Lorsque vous vous dites que tout ne pourrait pas être mieux, c’est à ce moment qu’il faut se méfier le plus, le trou n’étant pas loin. Sans en devenir parano, j’ai su apprécier et toucher du doigt cette fragilité dont l’auteur nous évoque les contours et le domaine : les rêves. A double tranchant, il y mentionne du positif et du négatif. A juste dose, il nous montre à quel point les évènements de la vie nous marquent, en une fraction de secondes parfois.

La fragilité des rêves - Dimitri Demont.jpg

Un contraste entre la lumière et la noirceur au goût épicé et aux légumes du jardin (ou presque…).

Une belle prouesse mettant en scène des personnages plus vrais que nature, le lecteur n’ayant même pas à s’imaginer ce qu’ils pourraient être tant ils reflètent n’importe lequel d’entre nous. Les chapitres sont plutôt longs mais entraînants, car on sait où l’auteur souhaite en venir mais le suspense de savoir quand, plane au-dessus de nos têtes.
Trois nouvelles rythmée décrivant à merveille l’illusion, la tension de la performance et la déchéance humaine, psychologique et physique.

J’ai perçu l’inconfort et la violence à tous niveaux de classes sociales. Les décors de chaque nouvelle sont très soignés et s’empreignent d’une forme de mélancolie addictive. Parfois, j’étais proche l’écœurement tant les mots sont précis. J’ai étouffé, j’ai souri, j’ai apprécié, j’ai été décontenancée, abasourdie, muette. Des univers de vie angoissants où le moindre souffle de vie s’arrache à prix d’or. Des nouvelles au rythme de la consternation, dans les tourments des gens ordinaires. Remarquable !

Sans s’en rendre compte, elle se recroquevillait sur le coussin, l’écrasant sur le rotin, enfonçant ce dernier dans l’herbe. Elle avait atterri dans une maison de fous. Ils réfutaient les arguments les plus élémentaires, étaient dénués de toute morale. Ils étaient en fait tous pourris, comme les fleurs piétinées au bord de la piscine. Les textures exaltantes macéraient, et les couleurs se délayaient en bouillie.

Le mot de Dimitri
Si cet été tu as envie de découvrir 3 histoires de femmes à la frontière du rêve et de la réalité, ce livre est pour toi !

BarreSeparation

L’addition, s’il vous plaît

La fragilité des rêves - Dimitri Demont

 

Et vous l’avez-vous lu ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

Avez-vous déjà touché vos rêves des doigts ?

Retrouvez toutes mes chroniques gourmandes dans les rubriques « Livres par auteurs » et « Livres par titres » !

Je remercie chaleureusement Dimitri pour avoir accepté de me faire découvrir sa triptyque de nouvelles et pour sa gentillesse.